Approfondir l’unité des protestants évangéliques de France

Des cultes en commun sur l’ensemble du territoire à une date unique
le 5 octobre 2025 (et le 8 juin aux Antilles) !

Plus de 75 célébrations auront lieu simultanément dans toute la France !

En collaboration avec ses comités départementaux et sections locales, le CNEF se coordonne pour organiser des cultes en commun sur l’ensemble du territoire à une date unique le 5 octobre 2025 (et le 8 juin aux Antilles) !
L’objectif est de célébrer Jésus-Christ ensemble pour témoigner de la Bonne Nouvelle, mais aussi d’approfondir l’unité des protestants évangéliques de France, de manifester l’identité et le témoignage des protestants évangéliques de France envers tous et de favoriser les relations et les collaborations pour donner envie de continuer le travail en commun. Une dynamique nationale !

Plus d’info: Célébrations2025.fr.

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Communauté orthodoxe du Prieuré des Granges

C’est loin de la Normandie, mais œcuméniquement intéressant…

Communauté orthodoxe du Prieuré des Granges

 

Dans les montagnes du Rouergue, à quelques kilomètres de l’abbaye cistercienne de Sylvanès, se dresse l’un des édifices les plus surprenants de France : une église orthodoxe russe de 27 mètres de hauteur, construite entièrement en bois selon les techniques ancestrales du XVIIe siècle. Transportée pièce par pièce depuis la région de Kirov en Russie, cette merveille architecturale abrite aujourd’hui un projet communautaire a vocation œcuménique unique coordonné par Anna Golitzin

 

Anna-Claire Golitzin

Cette chanteuse orthodoxe, formée à l’université de York en histoire de la musique ancienne et chant renaissance, coordonne un projet ambitieux approuvé par l’Association Fra Angelico André Roublev : développer une vie communautaire orthodoxe au Prieuré des Granges.

En tant que coordinatrice musicale, Anna Golitzin développe actuellement un « chœur de chapelle » composé des résidents, visiteurs et paroissiens, dont le lancement est programmé pour septembre 2025.

Le quotidien au Prieuré des Granges s’organise autour d’une vie liturgique riche : vêpres chantées du mardi au samedi à 17h30, Divine Liturgie célébrée une fois par mois par le Père Pierre du Séminaire orthodoxe de Sainte-Geneviève. Les activités proposées mêlent formation spirituelle et artisanale.

Le site dispose d’une bibliothèque de 20 000 volumes et d’un musée consacré aux sculptures d’Auguste Zamoyski.

À partir de septembre 2025, Anna Golitzin lancera une communauté résidentielle laïque ouverte à toute personne souhaitant vivre cette expérience pour quelques mois. Le projet vise particulièrement les jeunes adultes recherchant une alternative aux grandes villes, les étudiants pouvant étudier à distance, et les personnes souhaitant travailler dans un environnement rural préservé.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité de l’œuvre œcuménique du frère André Gouzes, décédé en 2024, compositeur de la « Liturgie Chorale du Peuple de Dieu » et restaurateur et animateur de l’abbaye de Sylvanès.Le Prieuré des Granges témoigne ainsi d’une réconciliation vivante entre les traditions chrétiennes d’Orient et d’Occident, matérialisée par la proximité symbolique entre l’église russe orthodoxe et le patrimoine cistercien de l’Abbaye de Sylvanès.

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Bulletin théologique de Normandie n° 35

Une livraison particulièrement riche dans laquelle je relèverai:

  • La liberté du théologien de B. Paillot: soulignant à quel point la théologie doit être nourrie par la prière et le discernement ecclésial mais aussi combien il est essentiel que les théologiens puissent partager leurs réflexions, même au risque de critiques.
  • la prière bénédictine par dom. Jean-Charles Nault osb. Abbé de Saint-Wandrille,  qui présente la prière dans la tradition bénédictine, soulignant son rôle central dans la vie monastique. Il explique comment la prière structure la journée des moines et favorise une attention spirituelle constante. 
  • Les notes de la conférence Conférence sur la lecture juive du Nouveau Testament  donnée par le rabbin Philippe Haddad qui propose une approche juive des textes du Nouveau Testament, soulignant la judaïté de Jésus et de ses enseignements. Il explore comment ces textes peuvent enrichir la foi juive sans nécessiter une conversion au christianisme.

Enfin il faut mentionner spécialement la sitographie: de FRANÇOIS à LÉON XIV avec de multiples liens 

Bonne lecture sur le site: Le Bulletin Théologique n° 35
Les archives du Bulletin accessibles ici : https://bulletintheologique.wordpress.com/
Geo

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Décès du Père Michel Evdokimov

Le père Michel s’est endormi dans le Seigneur le 1 juillet 2025 à la Maison russe, à Sainte-Geneviève-des-Bois.

Né le 19 septembre 1930 à Menton, il était le fils du grand théologien de l’émigration russe Paul Evdokimov.

Professeur agrégé d’anglais à l’École alsacienne puis, par la suite, professeur de littérature comparée à l’Université de Poitiers pendant 27 ans, Michel Evdokimov s’était spécialisé dans les littératures française, anglaise et russe. En 1981 il a soutenu un doctorat sur Khomiakov et les slavophiles. Après sa retraite, il a aussi enseigné au Collège des Bernardins.

Au début des années 1960, avec l’aide, entre autres, de son père Paul Evdokimov, il a été à l’origine de la création de la paroisse francophone de la Sainte-Trinité située dans la crypte de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski, rue Daru à Paris, dont il a dirigé le chœur pendant près de vingt ans. Sa connaissance de la musique (il a été l’un des chanteurs du fameux quatuor Kedroff dans les années 50), lui a permis de faire un gros travail afin d’adapter les textes et les mélodies liturgiques en français.

Lors de son premier voyage en Russie, il a découvert sa vraie vocation : la prêtrise. En 1979 il a été ordonné diacre puis est devenu prêtre en 1981 dans l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale (Patriarcat œcuménique). Il a officié d’abord quelques temps à la crypte de la rue Daru, guidé par le père Boris Bobrinskoy alors recteur de la paroisse, qui l’a formé à ses nouvelles fonctions. Puis il est parti desservir différentes paroisses comme Saint-Nicolas à Boulogne-Billancourt ou Notre-Dame-Souveraine à Chaville.

Mais sa vocation était aussi missionnaire. Il a décidé de fonder une nouvelle paroisse, dédiée aux saints Pierre et Paul, à Châtenay-Malabry au sud de Paris, après s’être rendu compte que de nombreux orthodoxes habitaient cette région mais ne pratiquaient plus faute d’église près de chez eux. Plus tard il fondera également une paroisse à Poitiers.

Resté recteur de la paroisse Saints-Pierre-et-Paul jusqu’à sa retraite en 2019, père Michel et sa famille sont restés fidèles au métropolite Jean de Doubna, avec qui il a partagé une vision théologique et ecclésiale et des liens d’amitié depuis de nombreuses années.

Engagé dans la Fraternité orthodoxe, il a été co-fondateur et directeur du Service orthodoxe de presse (SOP), et membre de la rédaction de la revue de spiritualité orthodoxe Contacts. Toujours dans cet esprit de témoigner et de faire connaître à l’occident la foi orthodoxe, il a également participé régulièrement à des émissions de radio (France-Culture, Radio Notre-Dame…), ainsi qu’à la télévision, notamment dans l’émission Orthodoxie et sur la chaîne KTO. Il a été membre du comité directeur de l’association Action chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT) pendant de nombreuses années.

En plus de son activité pastorale, le père Michel Evdokimov s’est toujours beaucoup engagé dans le mouvement œcuménique, et il a été longtemps délégué à l’œcuménisme. Fervent travailleur pour l’unité panorthodoxe, il a été à l’origine de la création de l’Assemblée des évêques orthodoxes en France (AEOF) dont il a été le secrétaire pendant de nombreuses années.

Le père Michel était marié à Marie-Claire, petite-fille de l’historien Jules Isaac, père d’une fille, Sophie, et quatre fois grand-père. Depuis son plus jeune âge, le père Michel s’est consacré au rayonnement de l’Église orthodoxe en France, travaillant pour son renouveau liturgique et eucharistique, son enracinement et son identité locale, pour l’unité panorthodoxe et son ouverture au dialogue œcuménique. Par ses nombreux livres et articles, ses conférences, ses homélies, ses traductions de l’anglais et du russe d’éminents théologiens et pasteurs et son action, il a été une voix et un visage qui ont largement contribué au rayonnement de l’orthodoxie en France.

Ses funérailles ont été célébrées le mardi 8 juillet, en la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, 12 rue Daru, 75008 Paris.

La Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky

Source : orthodoxie.com : https://orthodoxie.com/deces-du-pere-michel-evdokimov/

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Edito : C’est l’été

Bonjour. Le temps de me familiariser (un peu) avec un nouvel éditeur de texte et me revoilà.

 Il s’est passé bien des choses en deux mois.

Entre autres: le décès de François le 21 avril et élection de Léon le 8 mai qui ont mis le monde sans dessus dessous (voir l’article d’Emmanuel Tourpe), la commémoration des 500 ans des Eglises anabaptistes non-violentes dont est issue l’ Eglise mennonite qui a été célébrée à Zurich avec les autres Eglises chrétiennes.

    

Divers rassemblements de jeunes vont avoir lieu cet été :

 WELCOME TO PARADISE avec la Communauté du chemin Neuf :

du 21 au 26 juillet

et du 4 au 9 aout

Le GRAND KIFF  avec les Eglises évangéliques à la Force en Dordogne

du 25 au 29 juillet.

 


Bonnes vacances à tous

que le Seigneur garde et bénisse tous et chacun

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On a découvert le « secret » longtemps caché de l’Église catholique !

 

On a découvert le « secret » longtemps caché de l’Église catholique !

     Face à l’idolâtrie dont bénéficier le nouveau Pape, il est temps de laisser apparaître la vérité de l’Église : ce qu’elle accomplit dans la discrétion absolue.
Une chronique d’Emmanuel Tourpe, homme de médias, paru dans « la libre Belgique », publiée le 31-05-2025

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     Mon beau-père, avant sa conversion  in articulo mortis , me faisait souvent sourire en chantant, en bon belge, des chants contre les « calotins ». Il se serait sans doute déchaîné devant le débordement d’émotions qui a suivi l’élection de Léon XIV. Celui-ci n’a encore rien dit, ni rien fait, on l’adore déjà. Un média catholique amoureux son sens de l’humour, un autre se demande s’il va abandonner la papamobile blanche, un troisième fait la une de sa rencontre avec un joueur de tennis, ou s’ébaubit qu’il fasse du foot. On pousse des petits cris admiratifs devant sa montre à bas prix. On le trouve si beau, si intelligent. On lui invente des décisions qu’il n’a pas prises.

     L’élection d’un Pape, dans notre société de l’émotion reine et des ressentis souverains, est devenue la somme parfois risible de toutes les idéalisations et projections. Les progressistes le trouvent très à leur goût, les traditionalistes ont décidé qu’il était des leurs : chacun fantasme en l’adulant d’autant plus qu’il a moins parlé.

     J’ai autrefois traduit  La mort du pape  d’Antonio Mastino, et je dois bien dire qu’à la longue vue de l’histoire, les papes médiocres ont été plus nombreux que les saints. J’aurais même tendance à penser qu’il y aurait plus de foi à recevoir un successeur de Pierre pétri de défauts évidents, plus d’espérance à en attendre la réalisation de Dieu, que dans cette affectivité débordante qui va surtout dans le sens d’un culte de la personnalité tout à fait contraire au souhait de Léon XIV lui-même.

Voir l’ensemble

      Cette manière de se surconcentrer sur des personnes types est un problème chez les catholiques -mais aussi chez ceux qui ne le sont pas. À force de jouer à ce petit jeu de la personnalisation ou de la symbolisation à outrance, on en arrive à oblitérer, par quelques arbres majestueux, ou pourris, la vaste végétation de ceux qui sont l’Église au quotidien.

Ainsi donc, l’œuvre incontestable de charité prodiguée par l’Église dans toute l’histoire et dans le monde entier serait à occulter à cause de figures sombres (l’abbé Pierre, le Père Maciel, Jean Vanier…) ou d’institutions perverses (Betharam, Magdalene Sisters) ? Ainsi donc le christianisme ce serait ces mauvaises herbes au milieu des blés, et non la moisson elle-même ?

     Le risque papolâtre a effectivement son exact pendant dans la suspicion ordinaire, qui se focalise exclusivement sur les failles de certaines figures minoritaires, et n’est plus capable de voir l’ensemble du catholicum.

     L’ensemble, c’est ce prêtre rencontré à Papeete, qui rassemble autour de la cathédrale une cour des miracles hallucinantes : nues ou en haillons, transgenres et obèses, qu’il nourrit du matin au soir. L’ensemble, ce sont les milliers de sœurs de la Charité de toutes nations qui soignent, lavent, consolent, guérissent partout dans le monde. L’ensemble ce sont les jeunes chrétiens qui se battent contre la pauvreté dans les bidonvilles. C’est la communauté Sant’Egidio, les cafés Dorothy, la fondation Lazare. C’est Agnès, qui va humblement chaque jour fleurir l’autel et Gérard qui passe ses soirées à faire les comptes de la Fabrique. C’est Pierre qui est au service de sa communauté depuis dix ans et mange seul sa boîte de sardine le soir avant d’aller donner la communion aux malades.

Ne pas oublier les magnifiques

      Tous ces gens admirables se taisent, n’osent pas clamer ce qu’ils font ; l’on finit alors par se focaliser sur quelques scandaleux et par oublier, les magnifiques. Un secret toujours plus lourd voile l’intensité du bien qui est à l’œuvre partout, et devient imperceptible.

     Le voilà ce fameux « secret » de l’Église, tant recherché par des ésotéristes de tout poil. Il est bien dans l’action mutique et souterraine des baptisés d’innombrables qui, partout, se donnent sans réserve. C’est le service taiseux et obscur des pauvres, trésor des chrétiens. C’est l’amour discret, jour après jour, opérant dans l’ombre et ne cherchant pas la gloire.

     Ca suffit de ne voir dans l’Église que les pervers qui ont sali son image, ou d’assimiler les prêtres à des pédophiles en puissance ! Ca suffit de personnaliser – que ce soit en adulant le Pape, ou en oubliant, volontairement sans doute, l’immense nappe de charité chrétienne dont on ne parle jamais ! C’est l’heure de lever ce secret.  Il est temps de faire voir le fleuve d’eau claire, immensément beau, de ce que l’Église accomplit dans la discrétion absolue.

     Toute personnalisation affective écartée -qu’elle vienne des catholiques ou des médias-, il est temps de laisser apparaître la vérité de cette Église. Et cette fois, en s’appuyant, sans tentation idéalisatrice, sur les mots forts du nouveau Pape, prononcés le 18 mai. Bien peu les ont reçus de plein fouet. Il en appelle « à une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié. Nous voulons être un petit levain d’unité, de communion, de fraternité » .

     Un « petit levain » : voilà le secret de l’Église, caché derrière des frasques et des perversions qui ne sont pas sa réalité profonde.

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500 ans : Le courage d’aimer

L’année 2025 est l’année de la commémoration des 500 ans de l’anabaptisme non-violent dont est issue l’Église mennonite. « Le courage d’aimer » a été le thème retenu pour faire mémoire de cette période de l’histoire de la Réforme du XVIe siècle. Le 29 mai dernier, une célébration œcuménique a eu lieu à Zurich (Suisse) au cours de laquelle plusieurs gestes concrets ont signifié la réconciliation déjà advenue, ou encore espérée, entre nos Églises : une onction d’huile entre la responsable de la Fédération Luthérienne Mondiale et un mennonite, un lavement des pieds entre le responsable international des Réformés et celui des mennonites, un message du pape Léon XIV lu par le Cardinal Kurt Koch, préfet du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens au Vatican

Cette célébration a été l’occasion de recevoir liturgiquement les dialogues œcuméniques entre plusieurs Églises et l’ Eglise mennonites, dialogues dans lesquels notre sœur Anne-Cathy Graber (ccn), pasteure et théologienne mennonite, est engagée.

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