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En mémoire du Père François Lancelot (soc)
En 1997, j’étais étudiant à Rennes en troisième année d’audiovisuel. Cette dernière année était consacrée à la réalisation d’un projet de fin d’études. Fiction, reportage, documentaire???
En quête d’inspiration et d’idées, je fus attiré curieusement par le Mont Saint Michel, ce roc pyramidal, isolé sur l’une des plus vastes et plus étranges plages du Monde. Au détour de la Grand Rue, j’y fis la connaissance de François Lancelot, membre de la communauté Monastique dirigée à l’époque par André Fournier. Très vite le Père François s’imposa comme étant un personnage “à part” et à “part entière”. Mon idée de projet était née, et ce serait donc un documentaire sur sa vie.
Cet homme, à la fois plein d’humour, d’originalité, d’espièglerie, mais aussi parfois tête en l’air mais toujours de conviction devint malgré lui le sujet de mon projet de fin d’études. Passionné depuis toujours de photographie, François accepta de jouer modestement “la Star”, de s’ouvrir une fois de plus à l’autre via un média qu’il ne connaissait pas forcément bien.
L’ensemble de ma petite équipe, Cédric Fouré (Image), Séverin Favriau (SFv Fv) (son) et Manfred Noël (Lumière) fut admirablement accueillie par l’ensemble de la communauté. Très vite, micro, perche, caméra et lumière disparurent. François en avait fait une totale abstraction.
Chronologiquement, en s’appuyant sur ces propres photos, François se raconta on ne peut plus simplement, modestement, passionnément. Ses origines, son parcours, ses passions, son postulat, ses doutes et plus que tout sa vocation.
Casquette vissée sur la tête, barbe blanche, déambulant dans cet incroyable et majestueux monastère dont il faisait indéniablement “parti des murs”, le père François a toujours été pour tous les Montois un être attentionné.
Bien au-delà de tout cela, ce tournage fut aussi l’occasion de découvrir le Mont saint-Michel comme peu de monde. Quel privilège que ce mémorable 1er mai 1998: Tourner dans une abbaye fermée au public!
Aussi je n’oublierai jamais ma dernière question ouverte: – “François, si je te laisse trente secondes pour conclure…”
Quasiment 20 ans après, jour pour jour, à 97 ans François vient de vivre sa passionnante conclusion qu’il exprimait, plein d’entrain, de joie mais aussi d’impatience… “Alors… on continue!”
Le film est sûrement très intéressant, mais impossible d’y accéder sans devoir déclarer son identité chez Facebook. Dommage…
Hélas je ne l’ai pas trouvé ailleurs…