IN MEMORIAM Mgr DIDIER BERTHET (1962-2023)

Didier Berthet nait en 1962 dans une famille « mixte » ; sa mère étant protestante, il reçoit le baptême dans I ‘Église reformée de France.

Après ses études à l’Institut d’études politiques de Paris, il choisit d’entrer dans la pleine communion de l’Eglise catholique en 1983. II devient ensuite séminariste à Rome, étudiant la théologie a l’Université grégorienne, ou il obtient une licence en droit canonique.

Ordonne prêtre en 1992 pour le diocèse de Nanterre, il exerce d’abord un ministère paroissial.

En 2007 il devient supérieur du séminaire Saint-Sulpice a Issy-les-Moulineaux. II y développe des liens avec le séminaire orthodoxe d’Epinay-sous-Senart, souhaitant que ces deux lieux de formation deviennent « des communautés – sœurs » : visites réciproques, pèlerinage commun lors d’un Vendredi saint, enregistrement d’un CD, Les Voix de l’Unité, ou les séminaristes interprètent ensemble des chants liturgiques catholiques et orthodoxes. Régulièrement Didier Berthet participe a une université d’été a Kiev, sous la houlette de l’intellectuel orthodoxe Constantin Sigov, pour construire des ponts entre l’Est et l’Ouest.

En 2011, il intègre le Comite mixte de dialogue théologique catholique – orthodoxe en France.

Nomme évêque de Saint-Dié (Vosges) en 2016, il est rapidement élu président du Conseil pour l’unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme de la Conférence épiscopale. A ce titre, il est membre du Conseil d’ Eglises chrétiennes en France.

En 2018, il participe, avec enthousiasme, au premier Forum chrétien francophone à Lyon. En 2021 il devient également co-président du Comite mixte catholique – luthéro-réformé.

 

Apres avoir lutté contre la maladie, il meurt le 8 septembre 2023, à l’âge de 61 ans.

Dans le message publie par la Fédération protestante de France à l’occasion de son décès, son président Christian Krieger salue un « homme d’unité, ouvert, curieux et respectueux de la foi et de l’identité ecclésiale des autres sachant « arpenter avec humilité les voies du dialogue».

Dans une belle conclusion au colloque de l’Institut supérieur d’études œcuméniques de Paris de 2019 consacré à la Déclaration commune sur la justification, il soulignait combien « la tradition orthodoxe nous aide a desserrer l’étau hyper-augustinien qui a pu enfermer le questionnement théologique des chrétiens d’Occident ». II souhaitait aussi que soit rédigé un nouveau Traité de la liberté chrétienne ou « l‘angoisse pour le salut personnel serait transfigurée en inquiétude active » pour tous les êtres humains. Pour qu’ ils aient la vie », ainsi que l‘ exprimait sa devise épiscopale.

Franck P Lemaître op.

Article paru dans le n° 2023/3-4 (https://istina.eu/produit/2023-3-4-hommage-a-michel-mallevre-op/)

 

 

 

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