Sommaire
Les articles sur l’histoire des Eglises resteront disponibles individuellement pendant trois mois
Ils sont ajoutés sur les pages [Histoire de l’Eglise: Eglise et unité] ou [L’Orthodoxie, Eglise des sept Conciles] au fur et à mesure de leur parution
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XXXVIII Les grandes avancées œcuméniques protestantes du XX° s
Les organismes mondiaux de communion
Conseil œcuménique des Églises
Les racines historiques du Conseil œcuménique des Églises [1] se trouvent dans les mouvements étudiants et laïcs du XIXe siècle, dans la conférence missionnaire mondiale d’Edimbourg de 1910 et dans une encyclique de 1920 du Synode (orthodoxe) de Constantinople suggérant une « communauté d’Églises » similaire à celle du Conseil œcuménique des Églises, la Ligue des Nations.
Lorsque le COE a vu le jour lors de la première Assemblée en 1948, il comptait 147 Eglises membres. Fin 2013, le nombre de membres s’élevait à 345 églises. Le Concile Vatican II a grandement amélioré les relations entre le COE et l’ Eglise Catholiques Romaine qui, si elle n’est pas membre du COE est membre de « Foi et Constitution » depuis 1968.
Le Programme de lutte contre le racisme suscita mainte controverse, mais contribua à mettre fin à l’apartheid en Afrique australe. Le document intitulé Baptême, eucharistie, ministère [3] (1982), qui constitue un jalon notable, permit de parvenir à un certain consensus entre les Eglises dans leur recherche de l’unité pleine et entière.
Communion Mondiale d’Eglises Réformées (CMER)
En 1970, à Nairobi, au Kenya, ces deux organisations (congrégationnelle et presbytérienne) ont fusionné pour former l’Alliance mondiale d’Églises réformées (CMER) avec 114 Églises membres dans 70 pays sur tous les continents.
Parallèlement, le Conseil œcuménique réformé (REC) a été créé en 1946. Il regroupait t des Églises qui n’avaient aucun autre lien œcuménique au niveau international et qui s’étaient engagées à se soutenir mutuellement dans une unité confessionnelle réformée. Le Conseil œcuménique réformé comptait 41 Églises et 12 millions d’adhérents dans 26 pays, dont la majorité en Afrique et en Asie.
En 2010, à Grand Rapids, au Michigan (USA), l’Alliance réformée mondiale et le Conseil œcuménique réformé ont fusionné pour former la Communion mondiale d’Églises réformées [4].
Appelée à la communion et engagée pour la justice, la CMER favorise l’unité de l’église et coordonne les initiatives en faveur de la mission, de la réflexion et de la formation théologique, du renouveau de l’église, de la justice et du dialogue.
Fédération Luthérienne Mondiale
La Fédération Luthérienne Mondiale a été créée en 1947 en tant que Fédération des Églises luthériennes. Fondée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à une époque où les Églises luthériennes aspiraient à une plus grande fraternité et solidarité entre elles [5] repose sur quatre piliers :
Elle est actuellement présidée par Le pasteur Musa Panti Filibus, archevêque de l’Église luthérienne du Christ au Nigéria (LCCN)
Alliance évangélique mondiale (AEM)
Son secrétaire général est le théologien allemand Thomas Schirrmacher.
Les organismes européens de communion
Conférence des Eglises Européennes
La Conférence des Églises européennes[6] est née de l’Europe fragmentée et divisée des années 1940 et 1950. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe a réellement eu besoin de surmonter les divisions politiques et d’œuvrer à la guérison et à la paix.
À cette époque, un petit groupe de dirigeants d’Églises d’Europe de l’Est et de l’Ouest commença à considérer la possibilité de rassembler les Églises de pays européens séparés par des systèmes politiques, économiques et sociaux différents.
Les premières réunions préparatoires ont eu lieu en 1953 et 1957 et, en 1959, les représentants de plus de 40 Églises se sont réunis à Nyborg (Danemark) pour la première assemblée officielle de la Conférence des Églises européennes .
Aujourd’hui, la KEK est une association de 114 églises orthodoxes, protestantes et anglicanes de tous les pays d’Europe. Un réseau de conseils nationaux d’Églises nous maintient en contact avec les préoccupations nationales et régionales et les organisations en partenariat développent notre expertise dans un certain nombre de domaines, notamment la théologie publique, la paix et la réconciliation et les droits de l’homme, avec une forte participation des femmes et des jeunes dans les Églises.
Communion des Eglises Protestantes en Europe (CEPE)
Elle rassemble les Eglises signataires de la concorde de Leuenberg [7] (majoritairement en Europe, et majoritairement luthéro-réformées). (Je reviendrai plus en détail dans un prochain article sur cet accord fondamental)
La concorde de Leuenberg permet de dépasser les anathèmes hérités de l’histoire qui interdisaient pareille reconnaissance mutuelle. La reconnaissance des ministères est la conséquence de la communion dans la Parole et les Sacrements, condition nécessaire et suffisante de la vraie unité de l’Église.
Portée œcuménique
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L’affirmation commune de Meissen en Allemagne (1987);
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anglicans et Églises scandinaves (1993)
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les accords de Reuilly[9](anglicans et Églises luthériennes et réformés françaises en 2001) ont conduit à une reconnaissance mutuelle et à des échanges de ministres, même si l’exercice commun de l’épiscopat n’est pas encore partout possible.
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Les structures nationales de communion
Résultant de la concorde de Leuenberg
Fédération Protestante de France (FPF)
La Fédération protestante de France [10] est créée le 25 octobre 1905. C’est une association à but non lucratif loi de 1901, religieuse mais non cultuelle, qui a pour but de représenter et de rassembler les différentes Églises et associations protestantes de France.
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- Une trentaine d’union d’Églises issues de toutes les sensibilités du protestantisme (réformée, luthérienne, évangélique, pentecôtiste, adventiste), soit plus de 1 400 paroisses avec 1 600 pasteur(e)s
- plus de 80 Associations, regroupant 500 Institutions, Œuvres et Mouvements agissant dans divers secteurs (médico-social, d’accueil, de la jeunesse, culturel, etc.).
La FPF favorise le partage et le débat en son sein, pour fortifier le lien qui unit ses membres : les Églises, les communautés, les institutions, les œuvres et les mouvements.
Elle est présente dans la société par la réflexion et le travail de ses commissions : Écologie et justice climatique, Éthique et société, Droit et liberté religieuse, Jeunesse, Relations avec l’islam, Relations avec le judaïsme, Conseil scolaire, et de ses quatre aumôneries* : aux Armées françaises, aux Prisons, aux Établissements sanitaires et médico-sociaux et aux Aéroports.
La Fédération est présidée par le pasteur Christian Krieger depuis le 1er juillet 2022.
Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF)
Le Conseil national des évangéliques de France [11] est une alliance évangélique nationale affiliée à l’Alliance évangélique mondiale et l’Alliance évangélique européenne.
Le 15 juin 2010, se tient la première assemblée générale avec 200 délégués, durant laquelle les textes statuaires sont adoptés, créant officiellement le CNEF
Le CNEF regroupe 33 confessions chrétiennes évangéliques et 172 œuvres en France. L’organisation estime représenter 70% des 2 689 églises évangéliques et de ses 745 000 pratiquants.
Son président est le pasteur baptiste Erwan Cloarec depuis le 7 juin 2022.