Les grands accords œcuméniques du XX° siècle IV

 

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XLI Les grands accords œcuméniques du XX° siècle IV

 

Pays dont des Églises sont membres de la Communion de Porvoo.
Les Églises de la Communion anglicane ont leur nom en magenta ou violet, les Églises luthériennes nordiques et baltes l’ont en rouge

 

Communion de Porvoo (1994)

Historique.

     De profonds changements ont balayé l’Europe du Nord au cours des dernières années du 20eme siècle. De nouveaux liens, se développent, dans le domaine du commerce, de l’éducation, du tourisme et lors de consultations sur des questions d’environnement, entre les régions Nordique/ Baltique et Britannique/Irlandaise. Dans le contexte de cette évolution rapide, les Églises Anglicanes et Luthériennes présentent la vision de douze Églises, rassemblant 50 millions de chrétiens, entrant dans une communion plus étroite et partageant diverses formes de coopérations pratiques dans le cadre de leur mission contemporaine.

L’affirmation commune de Porvoo

L’affirmation commune de Porvoo[1] est le résultat de plusieurs influences majeures :

      • La première vient de la série de Conversations Théologiques tenues entre Anglicans et Luthériens dans la région Nordique/Baltique de 1909 à 1951 et des accords auxquels ces conversations ont abouti
      • Deuxièmement, la connaissance mutuelle de ces Églises a été fortifiée par d’autres événements qui n’étaient pas directement liés à la question de l’unité ecclésiale, notamment la série des conversations théologiques Anglo-Scandinaves (commencées en 1929) et de conférences pastorales (commencées en 1978) qui se poursuivent encore.
      • Troisièmement un nouveau climat pour les débats théologiques est né des dialogues œcuméniques bilatéraux et multilatéraux des années 70 et 80, comme l’attestent les rapports suivants: Pullach 1973, Lima (BEM) 1982, Helsinki 1982, Cold Ash 1983, et Niagara 1988 . Ce dernier rapport, en particulier, éclaire de façon nouvelle de vieilles questions de foi et constitution.

     L’incitation à poursuivre au-delà des premiers accords vint de l’initiative personnelle de de l’Archevêque Robert Runcie (Canterbury) et de l’archevêque Bertil Werkström (Uppsala), associée aux efforts de ces responsables qui ont assuré l’organisation préparatoire ; leur vision et leur détermination ont assuré que chaque pays participant donne une réponse positive.

Une impulsion supplémentaire vint de l’accord Luthéro-Episcopal de 1982 aux États-Unis et de l’Affirmation Commune de Meissen de 1988 entre l’Église d’Angleterre et les Églises Évangéliques de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest.

Chacun de ces accords a conduit à l’hospitalité eucharistique réciproque, dans une certaine mesure à un partage du ministère ordonné à l’occasion à des célébrations communes de l’eucharistie, et à un engagement dans une vie et une mission communes.

La Communion de Porvoo  [2]

C’est la communauté formée par l’accord signé le 13 octobre 1992 entre treize Églises protestantes historiques d’Europe appelée « Déclaration de Porvoo[3])

     L’accord qui établit la pleine communion entre les Églises a été négocié en 1994 dans la ville de Porvoo en Finlande. Les Églises concernées sont les Églises anglicanes des Îles Britanniques, les Églises nationales luthériennes des pays nordiques et les Églises luthériennes des pays baltes. Des négociations postérieures ont amené l’adhésion de deux Églises épiscopaliennes (anglicanes) de la péninsule Ibérique.

     Les Églises luthériennes de l’Europe centrale et occidentale n’y participent pas parce que leur manque la continuité historique de l’épiscopat. Ces communautés ecclésiales ont majoritairement décidé d’approuver l’ordination de femmes, quoique la question des femmes évêques fasse débat au sein de la communion anglicane, en particulier dans les rapports entre l’Église d’Angleterre et l’Église du Nigeria.

 

Églises signataires de la Communion de Porvoo :

    • l’Église d’Angleterre (anglicane)
    • l’Église d’Irlande (anglicane)
    • l’Église épiscopalienne écossaise (anglicane)
    • l’Église au pays de Galles (anglicane)
    • l’Église d’Islande (luthérienne)
    • l’Église de Norvège (luthérienne)
    • l’Église de Suède (luthérienne)
    • l’Église évangélique-luthérienne de Finlande
    • l’Église évangélique-luthérienne estonienne
    • l’Église évangélique-luthérienne de Lituanie
    • l’Église catholique apostolique évangélique lusitanienne du Portugal (anglicane)
    • l’Église épiscopalienne réformée espagnole (anglicane)
    • l’Église du Danemark (luthérienne) depuis octobre 2010
    • Église observatrice : l’Église évangélique-luthérienne de Lettonie

 

[1] Le texte anglais est le texte définitif et original qui seul fait foi. « The Porvoo Common Statement », Council for Christian Unity of the General Synod of the Church of England, London, 1993, Copyright © 1993.

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