Un œcuménisme baptismal, pastoral et local

23 juin 2022

Le Pape François a développé trois perspectives œcuméniques sur le chemin de la pleine communion, devant les membres de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales [1].

 

 

Après une introduction de Mgr Kyrillos, évêque copte catholique d’Assiout (centre de l’Égypte), le Pape François a partagé trois réflexions avec les membres de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales. Ces derniers sont sur le point de conclure une étude sur les sacrements, qui démontre «l’existence d’un large consensus», pouvant marquer un nouveau pas vers la pleine communion, selon François.

Étendre les accords pastoraux aux minorités et diasporas

Premièrement, l’œcuménisme est essentiellement baptismal.

«C’est dans le baptême que nous trouvons le fondement de la communion entre les chrétiens et l’aspiration à la pleine unité visible».

Deuxièmement, l’œcuménisme a toujours un caractère pastoral.

Parmi les Églises partageant la succession apostolique, le large consensus constaté par la Commission non seulement sur le baptême, mais aussi sur les autres sacrements, doit encourager à approfondir un œcuménisme pastoral. En ce sens, le Pape rappelle que même sans être en pleine communion, des accords pastoraux ont déjà été signés avec certaines Églises orthodoxes orientales, qui permettent aux fidèles de participer aux moyens de grâce. (Unitatis redintegratio, 8).

Deux exemples :

la déclaration commune signée en 1984 par le Pape Jean-Paul II et le patriarche Mar Ignatius Zakka I Iwas de l’Église syrienne orthodoxe d’Antioche, qui autorise, dans certaines circonstances, les fidèles à recevoir les sacrements de la pénitence, de l’eucharistie et de l’onction des malades dans l’une ou l’autre communauté,
et l’accord sur les mariages mixtes conclu en 1994 entre l’Église catholique et l’Église syrienne orthodoxe malankare.

«Tout cela a été possible en regardant la réalité concrète des membres du Peuple de Dieu et leur bien, supérieur aux idées et aux différences historiques: l’importance que personne ne soit laissé sans les moyens de la Grâce».

Le Pape émet ainsi la possibilité d’étendre et de multiplier ce type d’accords pastoraux, notamment dans des contextes où les fidèles sont en situation de minorité ou de diaspora.

Article complet sur : Vatican News

 


[1]  Les Églises orthodoxes orientales regroupent désormais six églises autocéphales : l’Église copte orthodoxe d’Alexandrie, l’Église syriaque orthodoxe d’Antioche, l’Église arménienne apostolique, l’Église malankare orthodoxe syrienne (ou Église indienne orthodoxe), l’Église orthodoxe tewahedo éthiopienne et l’Église orthodoxe tewahedo érythréenne.
Trois rites très différents sont pratiqués parmi les églises chrétiennes orientales : le rite arménien professé par l’Église apostolique arménienne, le rite syriaque occidental de l’Église syriaque orthodoxe et de l’Église malankare orthodoxe syrienne, et le rite alexandrin employé par les coptes égyptiens, éthiopiens et érythréens

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.