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2014-03-02
L’association chrétienne œcuménique de Normandie ( ACONor ) a ses racines dans la préparation des manifestations du 60e anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. En 2004, à la demande des autorités civiles chargées de la commémoration de ces événements, des chrétiens ont organisé une célébration œcuménique. Sa préparation a nécessité plusieurs réunions de tous les représentants des confessions chrétiennes en Normandie (anglicane, catholique, orthodoxe et protestante) et a donné naissance à un « comité œcuménique ».
La mise au point de cette célébration a de facto entraîné la découverte, par les uns et les autres, de certaines particularités de chaque confession, ainsi que des modes d’expression de leur foi chrétienne propre. Après la cérémonie, le besoin s’est fait sentir de ne pas rompre le lien qui s’était créé entre nous et les membres participants ont souhaité continuer de travailler ensemble.
Notre réflexion commune nous amena à quelques conclusions. Tout d’abord, notre action devait se faire sous l’autorité de nos responsables respectifs. Par ailleurs, nous ne devions pas ajouter un élément nouveau au paysage œcuménique déjà riche mais plutôt faire le lien entre toutes les activités interconfessionnelles existantes sur la Normandie en provoquant des rencontres qui leur permettraient de se faire connaître. Enfin, il nous semblait important de nourrir notre action par une étude théologique régulière de textes à caractère œcuménique provenant des différentes Églises, du Conseil œcuménique et du Groupe des Dombes.
Pour faire ensemble ce travail, il fut donc décidé d’avoir chaque année deux journées de rencontres œcuméniques régionales. La première eut lieu en mai 2006 en présence des délégués nationaux à l’œcuménisme et des évêques normands ; leur présence à ces journées et à d’autres par la suite apporta un soutien sensible.
En lien avec le Rassemblement œcuménique européen de Sibiu, un premier rassemblement normand fut organisé en 2007 par notre comité. Axé sur la construction européenne, il eut lieu à l’abbaye du Bec-Hellouin, qui nous apporta son soutien matériel et spirituel.
À la suite d’un deuxième rassemblement le 8 mai 2010, la nécessité se fit sentir de créer une association de type loi de 1901. Elle répondait à plusieurs besoins : d’abord celui de fédérer nos forces pour que le peuple que nous formions – chrétiens de plusieurs Églises, responsables, théologiens ou simples membres – se fasse entendre au sein d’une communion fraternelle réunissant tous ceux qui sont baptisés en Christ, confessent sa seigneurie et sont nés à la vie nouvelle ; mais aussi celui d’être capables d’accomplir ensemble cette tâche essentielle pour parvenir à des avancées décisives : la « réception des accords œcuméniques ».
Dès avril 2012, un bulletin répondit au souhait exprimé par certains membres de l’assemblée constitutive de l’association : être tenus informés de ses activités afin de les relayer auprès de personnes susceptibles d’être intéressées. Pour ne pas prendre le risque de disperser notre attention, nous avons décidé de nous centrer sur les activités qui se déroulent en
Normandie ou impliquent des membres de notre association. Tous les groupes que nous représentons peuvent donc donner des informations sur les activités qu’ils organisent ainsi que sur leurs projets. Et ceci pour que tous prennent conscience que ce qui est vécu ailleurs peut en intéresser d’autres.
Au début de 2012 il a décidé de préparer, avec les partenaires expérimentés et compétents dans la responsabilité de la formation permanente, un colloque sur la portée œcuménique du concile Vatican IL II s’est déroulé les 11 et 12 février 2013 au Centre diocésain de Rouen. Il s’adressait aux prêtres, aux pasteurs, aux responsables laïcs des différentes Églises présentes sur la Normandie.
Le troisième rassemblement qui a eu lieu le 8 mai 2014 a réuni plus de 300 chrétiens de toutes les Églises autour du processus de communion entamé par les Églises protestantes d’Europe depuis 1973, année où les Églises luthériennes, réformées, unies, vaudoises et hussites ont adopté la Concorde de Leuenberg, permettant la communion de chaire et d’autel. La limite des capacités d’accueil de l’abbaye du Bec-Hellouin étant atteinte, la question se pose maintenant d’un lieu pour le prochain rassemblement. À la grâce de Dieu.