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Marié, Catholique, membre engagé dans la Communauté de Chemin Neuf, Co-Président de l'Association Chrétienne Oecuménique de Normandie, délégué à l’œcuménisme et à la promotion de l'unité des chrétiens du diocèse de Rouen

Unité des chrétiens: ni uniformité ni absorption, explique le pape

10 NOVEMBRE 2016

 Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens © L’Osservatore Romano

L’unité des chrétiens ne peut pas consister en une « uniformité » ni en une « absorption », a déclaré le pape François en recevant au Vatican les participants à la session plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens le 10 novembre 2016. Il leur a confié que  l’unité des chrétiens est « une de (ses) principales préoccupations ».

Devant les participants réunis autour du thème « Unité des chrétiens : quel modèle de pleine communion ? », le pape a démasqué certains « faux modèles de communion » : l’unité n’est pas d’abord « un objectif » mais « un chemin » qui requiert patience et ténacité. Elle « ne supprime pas les conflits et n’efface pas les contrastes ».

« L’unité se fait en marchant », a insisté le pape François : « Quand nous marchons ensemble, (…) que nous prions ensemble, que nous collaborons dans l’annonce de l’Évangile et dans le service des laissés-pour-compte, nous sommes déjà unis. Toutes les divergences théologiques et ecclésiologiques qui divisent encore les chrétiens ne seront dépassées que sur ce chemin ».

L’unité n’est pas non plus « uniformité »: « Les différentes traditions théologiques, liturgiques, spirituelles et canoniques qui se sont développées dans le monde chrétien, lorsqu’elles sont authentiquement enracinées dans la tradition apostolique, sont une richesse et non une menace pour l’unité de l’Église. Chercher à supprimer une telle diversité, c’est aller contre l’Esprit-Saint ». Pour le pape François, « c’est un devoir œcuménique de respecter les légitimes diversités ».

Enfin, « l’unité n’est pas absorption », a poursuivi le pape : elle « ne comporte pas un œcuménisme ‘en marche arrière’ selon lequel chacun devrait renier sa propre histoire de foi ; et elle ne tolère pas non plus le prosélytisme ». « L’œcuménisme est vrai quand on est capable de détourner l’attention de soi, de se propres argumentations et formulations, vers la Parole de Dieu (…). Les différentes communautés chrétiennes sont appelées non pas à ‘se faire concurrence’ mais à collaborer ».

 

Discours du pape François

 

Messieurs les cardinaux,
Chers frères évêques et prêtres,
Chers frères et sœurs,

Je suis heureux de vous rencontrer à l’occasion de votre session plénière qui traite du thème « Unité des chrétiens : quel modèle de pleine communion ? »

Je remercie le cardinal Koch pour les paroles qu’il m’a adressées en votre nom à tous. Au cours de cette année, j’ai eu l’opportunité de vivre de nombreuses rencontres œcuméniques importantes, ici à Rome ou pendant mes voyages. Chacune de ces rencontres a été pour moi source de consolation parce que j’ai pu constater combien le désir de communion est vivant et intense. En tant qu’évêque de Rome et Successeur de Pierre, conscient de la responsabilité qui m’est confiée par le Seigneur, je désire redire que l’unité des chrétiens est une de mes principales préoccupations et je prie pour qu’elle soit toujours plus partagée par tous les baptisés.

L’unité des chrétiens est une exigence essentielle de notre foi, une exigence qui jaillit de l’intime de notre être en tant que croyants en Jésus-Christ. Nous invoquons l’unité parce que nous invoquons le Christ. Nous voulons vivre l’unité parce que nous voulons suivre le Christ, vivre son amour, jouir du mystère de son être qui est un avec le Père, qui est l’essence de l’amour divin. Jésus lui-même, dans l’Esprit-Saint, nous associe à sa prière : « comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, […] moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. […] pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. » (Jn 17,21.23.26). Selon la prière sacerdotale de Jésus, ce à quoi nous aspirons est l’unité dans l’amour du Père qui vient à nous, donné en Jésus-Christ, amour qui informe aussi la pensée et les doctrines. Il ne suffit pas d’être d’accord dans la compréhension de l’Évangile, mais il faut que nous tous, croyants, soyons unis au Christ et dans le Christ. C’est notre conversion personnelle et communautaire, notre configuration graduelle en lui (cf. Rm 8,28), notre vie vécue de plus en plus en lui (cf. Ga 2,20) qui nous permettent de grandir dans la communion entre nous. C’est l’âme qui soutient aussi les sessions d’étude et toutes les autres sortes d’effort pour parvenir à des points de vue plus rapprochés.

En gardant bien ceci à l’esprit, il est possible de démasquer certains faux modèles de communion qui, en réalité, ne portent pas à l’unité mais la contredisent dans son essence.

Avant tout, l’unité n’est pas le fruit de nos efforts humains ni le produit construit par des diplomaties ecclésiastiques, mais c’est un don qui vient d’en-haut.

Nous, les hommes, nous ne sommes pas en mesure de faire l’unité tout seuls, et nous ne pouvons pas en décider les formes et les temps. Quel est alors notre rôle ? Que devons-nous faire pour promouvoir l’unité des chrétiens ? Notre devoir est d’accueillir ce don et de le rendre visible à tous. De ce point de vue, l’unité, avant d’être un objectif, est un chemin, avec ses feuilles de route et ses rythmes, ses ralentissements et ses accélérations, et aussi ses haltes. L’unité comme chemin requiert des attentes patientes, de la ténacité, de la fatigue et de l’engagement ; elle ne supprime pas les conflits et n’efface pas les contrastes, au contraire, parfois elle peut les exposer au risque de nouvelles incompréhensions. L’unité ne peut être accueillie que par celui qui décide de se mettre en chemin vers un but qui, aujourd’hui, pourrait paraître plutôt lointain. Toutefois, celui qui parcourt cette route est réconforté par l’expérience continuelle d’une communion joyeusement entrevue, même si elle n’est pas encore pleinement atteinte, chaque fois qu’on laisse de côté la présomption et que l’on se reconnaît tous comme ayant besoin de l’amour de Dieu. Et quel lien nous unit tous, chrétiens plus que l’expérience d’être pécheurs mais en même temps objet de la miséricorde infinie de Dieu qui nous est révélée par Jésus-Christ ? De même l’unité d’amour est déjà réalité quand ceux que Dieu a choisis et appelés à former son peuple annoncent ensemble les merveilles qu’il a accomplies pour eux, surtout en offrant un témoignage d’une vie pleine de charité envers tous (cf. 1 Pi 2,4-10). C’est pourquoi, j’aime répéter que l’unité se fait en marchant, pour rappeler que quand nous marchons ensemble, c’est-à-dire  que nous nous rencontrons en frères, que nous prions ensemble, que nous collaborons dans l’annonce de l’Évangile et dans le service des laissés-pour-compte, nous sommes déjà unis. Toutes les divergences théologiques et ecclésiologiques qui divisent encore les chrétiens ne seront dépassées que sur ce chemin, sans que nous sachions aujourd’hui comment ni quand, mais cela adviendra selon ce que l’Esprit-Saint voudra suggérer pour le bien de l’Église.

En second lieu, l’unité n’est pas uniformité.

Les différentes traditions théologiques, liturgiques, spirituelles et canoniques qui se sont développées dans le monde chrétien, lorsqu’elles sont authentiquement enracinées dans la tradition apostolique, sont une richesse et non une menace pour l’unité de l’Église. Chercher à supprimer une telle diversité, c’est aller contre l’Esprit-Saint qui agit en enrichissant la communauté des croyants par une variété de dons. Au cours de l’histoire, il y a eu des tentatives de ce genre, avec des conséquences qui parfois font encore souffrir aujourd’hui. Si, au contraire, nous nous laissons guider par l’Esprit, la richesse, la variété, la diversité ne deviennent jamais un conflit parce qu’Il nous pousse à vivre la diversité dans la communion de l’Église. C’est un devoir œcuménique de respecter les légitimes diversités et de porter à dépasser les divergences inconciliables avec l’unité que Dieu demande. La permanence de ces divergences ne doit pas nous paralyser mais nous pousser à chercher ensemble la manière d’aborder ces obstacles avec succès.
Enfin, l’unité n’est pas absorption.
L’unité des chrétiens ne comporte pas un œcuménisme « en marche arrière » selon lequel chacun devrait renier sa propre histoire de foi ; et elle ne tolère pas non plus le prosélytisme qui est au contraire un venin pour le chemin œcuménique. Avant de voir ce qui nous sépare, il faut percevoir aussi de manière existentielle la richesse de ce qui nous est commun, comme l’Écriture Sainte et les grandes professions de foi des premiers conciles œcuméniques. Ce faisant, nous, chrétiens, nous pouvons nous reconnaître comme frères et sœurs qui croient dans l’unique Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, engagés ensemble à rechercher la manière d’obéir aujourd’hui à la Parole de Dieu qui nous veut unis. L’œcuménisme est vrai quand on est capable de détourner l’attention de soi, de se propres argumentations et formulations, vers la Parole de Dieu qui exige d’être écoutée, accueillie et qu’on en témoigne dans le monde. C’est pourquoi, les différentes communautés chrétiennes sont appelées non pas à « se faire concurrence » mais à collaborer. Ma récente visite à Lund m’a rappelé combien est actuel ce principe œcuménique formulé par le Conseil œcuménique des Églises dès 1952, qui recommande aux chrétiens de « tout faire ensemble, sauf dans les cas où les profondes difficultés de convictions imposeraient d’agir séparément.

Je vous remercie pour votre engagement, je vous assure de mon souvenir dans la prière et je compte sur la vôtre pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous protège.»

 

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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Master de Théologie du Pasteur Yves Noyer

Le 9 décembre 2016,

le Pasteur Yves Noyer, de l’Eglise Protestante Unie de France,
délégué du Conseil régional Nord-Normandie pour le développement de l’Église par l’animation théologique,
Président de l’ACONor,
soutenait son mémoire de Master de Théologie à l’Institut Protestant de Théologie à Paris sur la vie et l’œuvre de Dietrich Bonhoffer et son actualité.

 

Vous trouverez une présentation de Dietrich Bonhoffer dans la rubrique [articles/Articles divers] ou en cliquant sur le lien.

Plan du mémoire
 
Introduction
A – Sa réflexion intellectuelle et spirituelle
      I – Le contexte
         vivre en disciple – Tentation – De la vie communautaire
         Synthèse et hypothèses
B – Ses engagements dans l’action
     II- Dietrich Bonhoeffer et le mouvement œcuménique dans la décennie 1930
L’histoire du mouvement  œcuménique -Les raisons
Ses contributions  théologiques  -Ses interventions
Ses relations confiantes avec les responsables de l’œcuménisme
Sa perception du catholicisme -Le temps de la  conversion
Ses propositions concernant les responsabilités du mouvement œcuménique
   III- Dietrich Bonhoeffer et l’Église confessante
Le combat ecclésial
Le combat de l’Église  confessante
Sa participation à l’Église confessante
Les attaques des autorités du Reich
La liste d’intercession et le soutien moral et spirituel
Synthèse
C -Entre réflexion théologique  et engagements
   IV- Dietrich Bonhoeffer au carrefour de plusieurs engagements
Les interactions
De l’utilité de son engagement œcuménique pour la conjuration
Éléments  de débats pour poursuivre la réflexion
Conclusion
Ce mémoire après un débat de haute tenue a été reçu avec la mention très bien
Nous présentons à notre ami le Pasteur Yves Noyer nos joyeuses félicitations.

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Qui était Dietrich Bonhoeffer ?

Qui était Dietrich Bonhoeffer ?

Présentation par le Pasteur Yves Noyer, à l’occasion de la soutenance de son mémoire de Master de théologie à l’Institut Protestant de Théologie de Paris le 9 décembre 2016

 

 
Allemand et protestant, né le 4 février 1906 à Wroclaw (Poméranie orientale, dans l’actuelle Pologne), dans une famille nombreuse (8 enfants).
Son père est un psychiatre renommé. Sa mère est issue de la noblesse allemande.
Après de brillantes études secondaires il obtient le baccalauréat à 17 ans.
Il entreprend des études de théologie sanctionnées par une thèse de doctorat à 21 ans puis par une thèse d’habilitation à 24 ans.

 

Envoyé, en 1928, à Barcelone, comme vicaire de la paroisse protestante allemande, il passe ensuite une année à l’Union théological Seminary de New York.
Après ce séjour, il donne des enseignements dans la Faculté de théologie de Berlin, tout en étant pasteur d’une Église implantée dans un quartier populaire de Berlin. Il s’engage dans un des mouvements œcuméniques internationaux, « l’Alliance universelle pour l’amitié par les Églises », de 1931 à 1937.
En parallèle, dès 1933, il prend fait et cause pour cette fraction de l’Église protestante  d’Allemagne  qui  restera dans l’histoire sous le nom de l’« Église confessante » (Bekennende Kirche): en février 1933, lors d’une conférence sur le « Führer Prinzip » il montre le danger d’un glissement du rôle de conducteur (Führer) à celui de séducteur (Verführer). En avril, à la suite des premières lois contre les Juifs, il réagit par une étude sur leur place dans l’Église ; à nouveau en septembre de la même année lors d’un colloque œcuménique, il obtient le vote d’une résolution sur la question juive. Puis il participe à la rédaction, avec le pasteur Martin Niemoller, d’un texte à l’origine de la création de la «Ligue de détresse des pasteurs » (Pfarremotbund) qui accorda des subsides à tous les pasteurs protestants qui avaient dû quitter leur ministère en raison de leurs origines juives.
D’octobre 1933 à avril 1935, il est à Londres comme pasteur d’une des paroisses protestantes de langue allemande ; il y crée un mouvement de soutien en faveur de l’Église confessante et fait connaître la Déclaration théologique de Barmen, votée le 31 mai 1934 lors d’un Synode confessant réunissant des délégués des trois Églises luthérienne, réformée et unie d’Allemagne.
Il est appelé par la Direction provisoire de l’Église confessante pour diriger un séminaire clandestin, où il vécut une intense activité idéologique. Son activité d’enseignant se double de l’animation d’une vie communautaire dans une Fraternité. Ce séminaire est fermé par la Geheime Staats Polizei (connue sous le nom de Gestapo) en septembre 1937.

C’est de cette période que sont nés les trois ouvrages théologiques que [le pasteur Y.Noyer] présente dans [son]  mémoire : Vivre en disciple (1937), Tentation (1938) et De la vie communautaire (1938).

À la suite de cette fermeture, l’expérience est prolongée sous la forme plus discrète  de vicariats  collectifs -dans deux villages de Poméranie orientale- vécus en relation avec des pasteurs en poste, eux-mêmes aidés par des vicaires-étudiants. Ceci dura jusqu’en 1940, où à nouveau la Gestapo ferma ces deux vicariats collectifs.

Sollicité par son beau-frère, Hans Dohnányi un des responsables des Services secrets de l’Armée et sous ce couvert un des membres importants de la conjuration contre Hitler, qui fonctionna de 1938 à 1944, Bonhoeffer entra lui-même dans ces Services secrets et fut chargé d’une mission consistant à informer les Alliés par le biais des responsables œcuméniques, en particulier l’évêque anglican de Chichester, George Bell et le pasteur néerlandais  A. Visser’t Hooft, secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises en formation (de 1938 à  1948).

C’est en raison de documents pourtant cachés dans un lieu isolé, qui présentait les preuves accumulées par Dohnányi mais aussi les noms des principaux responsables de la conjuration, qui furent découverts en 1945 par la Gestapo, que Bonhoeffer -sur les ordres express d’Adolf Hitler- fut pendu dans le camp de concentration de Fossenbürg, le 9 avril 1945, en compagnie de l’amiral Canaris chef de l’abwehr (nom des services secrets), de son adjoint le général Oster et, d’autres membres de la conjuration. Furent aussi exécuté ses beaux-frères: Hans Von Dohnanyi et Rüdiger Schleicher, ainsi que son frère Klaus Bonhoeffer.

Que faut-il mettre  en valeur ?

 La pensée  théologique  de Bonhoeffer est cohérente, centrée  sur  le  Christ et « le Christ existant en tant que  communauté»: l’Église doit occuper un espace dans le monde pour pouvoir attester de la vérité de l’Evangile. Elle doit prendre en considération toute la réalité humaine, y compris en repérant que le Christ est « au milieu » du monde.
Une question toujours ouverte: « Dans un monde devenu majeur », comment  dire  Dieu  dans un monde sans dieu ? »
Sa pensée  est centrée sur  l’incarnation  de la Parole  de Dieu  en  jésus  de  Nazareth  qui nous  fait connaître qui es l’homme véritable.
Une cohérence humaine : ce que Bonhoeffer proclame dans la réflexion théologique est toujours en lien avec la vie qu’il mène. Sa conversion est clairement l’occasion pour lui de franchir une étape qualitative vers une harmonie encore plus grande: « Je n’étais pas encore devenu chrétien. La Bible m’a libéré de tout cela, en particulier le Sermon sur la montagne.  Depuis  tout a changé… »
Et surtout: «Je crois que je n’ai jamais beaucoup changé, si ce n’est à l’occasion de mes premiers voyages à l’étranger et sous l’influence, éprouvée pour la première fois consciemment, de la personnalité de mon père. J’ai alors renoncé au verbalisme en faveur de la réalité… Nous  n’avons vécu, ni l’un ni l’autre une rupture dans notre vie. Nous avons sans doute rompu consciemment, et de notre propre initiative,  avec beaucoup de choses…  Autrefois, il m’arrivait de languir après une telle rupture ; aujourd’hui, je  pense autrement. » (Lettre à E. Bethge)
Un engagement de toute sa personne après une réflexion et une prière arrivées au stade d’une conviction intime. Une illustration: le processus de réflexion en vue de prendre la décision de rentrer en Allemagne et de quitter le refuge  des  États-Unis, en toute conscience…
En bref, Dietrich Bonhoeffer est un véritable témoin du Christ, prenant pleinement au sérieux la réalité de notre époque mais comme habitée mystérieusement par le Christ. C’est à l’Église d’en faire découvrir la présence, par la mise en valeur des «dons de la grâce »( 1Co 12 ).

 

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Consécration de la cathédrale orthodoxe russe de Paris

Dimanche 4 décembre 2016

Sa Sainteté Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, a effectué les rites de sanctification et de consécration de la nouvelle cathédrale orthodoxe russe à Paris, la cathédrale Sainte-Trinité.

L Coiffée des cinq bulbes dorés caractéristiques de l’architecture religieuse russe – le plus grand pour le Christ, les quatre autres pour les évangélistes -, cette église Sainte-Trinité fait partie du vaste Centre spirituel et culturel orthodoxe russe.

Signe de l’importance de l’événement dans la communauté orthodoxe, Sa Sainteté Cyrille était entouré pour cette cérémonie de dédicace (consécration) d’une douzaine d’évêques. dont Mgr Jean de Charioupolis, archevêque des Eglises russes du patriarcat de Constantinople en Europe occidentale, basé sur l’autre rive de la Seine. Le pape François,  était représenté par son nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura.

«Nous avons eu la joie de contempler une image de l’unité orthodoxe», s’est réjoui le patriarche de Moscou dans son adresse à la foule, en fin de célébration, en remerciant la France et Paris d’avoir permis la construction de ce «lieu magnifique».

A la fin de la liturgie, le Patriarche Cyrille, Mgr Nestor Sirotenko, évêque de Chersonèse, en charge des communautés du patriarcat de Moscou de l’Eglise orthodoxe russe en France, Suisse, Espagne et Portugal, et Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie à Paris, ont pris la parole.

 

Sources: KTO
               Le parisien.fr

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Retraites Jericho

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Les retraites Jericho à travers le monde:
Allemagne, Brésil, France, Burundi, Côte d’Ivoire, Italie, Lettonie, Liban, Pologne, RDCongo, Angleterre, Tchad, Tchéquie, Slovaquie…
La retraite Jéricho en fin d’année est vraiment “la” semaine de retraite de la Mission Jeunes de la Communauté du Chemin Neuf.
Un grand nombre de jeunes goûtent -parfois pour la première fois- la grâce du silence et de l’amour de Dieu.
Plus de 1000 jeunes vont vivre la semaine cette année dans plus de 15 pays. C’est une grande joie pour nous de pouvoir être au service des jeunes durant ce temps à l’écart qui transforme leur vie.
Jéricho est pour certains le lieu de leur première rencontre avec Jésus vivant, pour d’autres une école de prière ou un lieu de réconciliation, pour d’autres encore un lieu d’appel à suivre le Christ, mais tous goûtent la joie de l’écoute de la Parole de Dieu et apprennent à vivre davantage de l’Esprit Saint.
C’est une session pleine de grâces, et nous vous remercions pour votre prière, afin que ces retraites puissent être, cette année encore, une réelle bénédiction pour chacun où qu’il se trouve.
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Communauté du chemin neuf

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Une nouvelle maison sur l’une des 7 collines de Nazareth

Une nouvelle maison sur l’une des 7 collines de Nazareth a été confiée à la Communauté

Elle et est prête à accueillir les pélerins en complément au Centre d’Evangélisation Marie de Nazareth.

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Chers amis,

 Nous sommes heureux de vous annoncer que l’Archeparchie d’Acre et Galilée de l’Eglise Grecque Catholique (Melkite) a confié à la Communauté du Chemin Neuf la mission de poursuivre le service de Sœur Martha à la Maison du Pèlerin Abuna Faraj.

 Sœur Martha va quitter la Terre Sainte prochainement. Nous la remercions pour le beau travail qu’elle a accompli durant de nombreuses années.

 Nous souhaitons continuer à vous accueillir ainsi que vos groupes dans les mêmes conditions.

 Bien cordialement

 

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 La Communauté du Chemin Neuf

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Des engagements à vie “inter-Afrique”

https://youtu.be/kYWv4faveA8

5 NOVEMBRE 2016

A Abidjan, le 5 novembre dernier, l’ambiance était à la fête.

Sept soeurs et un frère se sont engagés à vie pour le Royaume et dans la Communauté à la paroisse Saint Jean de Cocody. Ce n’est pas rien pour la Côte d’Ivoire, c’est la première fois qu’autant de frères et soeurs s’engagent à vie dans ce pays.

Il y a du monde dans l’église de la paroisse confiée à la Communauté il y a 26 ans. Les familles se pressent, toutes habillées de couleurs. Un moment chargé d’émotions. D’autant que ces engagements ont succédé au décès de la maman de deux de nos soeurs, Dorothée et Yolande. A la fin de la messe, la prise de parole du Cardinal Kutwa, Archevêque d’Abidjan embrase chacun par son dynamisme et tous chantent à haute voix: “Dieu nous aime, son amour n’aura pas de fin”’

La représentation internationale est forte puisque, parmi les engagés, Isaïe est actuellement au Tchad ainsi que Félicité et Rébecca, Dorothée à Madagascar, Rose et Adrienne en France, Delphine à Kinshasa… Des frères et soeurs communautaires de ces pays sont d’ailleurs venus pour l’occasion : Père Henri Rakotoarisoa, Muriel d’Hoffschmitt, Marie-Noëlle Marguerite, Catherine Bernit… une sorte de mobilisation inter-Afrique !

 

Quelques jours auparavant, les 7 futurs engagés sont allés à Tibériade pour une retraite : un temps de silence, de repos et de prière, pour permettre à chacun de se préparer intérieurement à un tel « passage ». Un temps fraternel aussi. François Michon, le nouveau berger et Dagmara Klosse, nouvelle responsable des célibataires consacrés les accompagnaient.

Le lendemain des engagements à vie, un temps communautaire a été animé par l’équipe nationale du pays. François a pu parler longuement à la communauté de Côte d’Ivoire, aujourd’hui le deuxième pays après la France en nombre de membres engagés dans la Communauté.

 

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Liban: Engagements à vie dans la Communauté

Ils se sont engagés!

En réponse à l’appel du Seigneur, six de nos frères et soeurs ont osé dire « Me voici » pour un engagement à vie, à cause du Christ et de l’Évangile.

Six petites graines ont été plantées comme une espérance nouvelle pour le Liban, pour la région et pour le monde : Dany et Céline Antonios, Christina Tabet, Hyam Radieldine, Joe Naïm, Guillaume Viennot. Deux soeurs consacrées, deux frères consacrés et un couple, quatre Libanais et deux Français.

En arabe, outre le singulier et le pluriel, on utilise la forme duelle, qui se retrouve bien ici. Cette forme duelle nous parle aussi du contraste étonnant du Liban, où la mer et la montagne se retrouvent, où le ciel touche la terre. Aussi, la sobriété de la liturgie latine a rejoint le foisonnement de la liturgie maronite. Le pont entre les deux, qui a touché beaucoup de cœurs, fut la litanie des saints (à la mode Chemin Neuf), chantée pendant que nos frères se prosternaient face contre terre, afin que beaucoup d’autres puissent se relever et contempler la face du Seigneur.

 

 

La communauté au Liban apprend petit à petit la simplicité franciscaine des sœurs de Notre Dame de la Route, le couvent qui nous a été confié il y a deux ans. Cette démarche s’allie finalement bien à l’hospitalité et la générosité surabondante de l’Orient que nos frères français, brésilien, hongrois, congolais ont pu découvrir à l’occasion de ces engagements : accueil, différents plats et goûts, visites de la vallée sainte et du sud, rencontres inattendues avec un ermite maronite et un prêtre orthodoxe…

 

Ce premier engagement à vie au Liban a été préparé sur place dans une joie et un enthousiasme « sans fatigue », et on a pu sentir la main de Dieu s’occuper des moindres petits détails. Par exemple, le décalage de l’horaire de la messe a permis au Père Laurent Fabre de présenter la communauté, à Céline (en un très bon arabe !) et Dany de raconter leur chemin de vie, à Guillaume d’expliquer sa démarche de s’engager au Liban pour la paix. Christina a pu voir un message enregistré de son père, mort quelques jours plus tôt. Mystère du don et de la mort…

La joie des célébrations et rencontres a continué le lendemain dans une journée communautaire et l’ordination diaconale de Saba Al Andary, marié et père de 4 enfants, en vue de la prêtrise dans l’Eglise maronite (catholique).

Et l’on peut se demander si l’élection présidentielle qui a suivi ces deux journées et était attendue depuis plus de deux ans n’est pas déjà un signe d’espérance que tout est possible pour Dieu, même en cet Orient complexe qu’il a choisi comme lieu d’incarnation ?

Thomas Gèze – ccn

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Noviciat international de la Communauté.

L’Abbaye de Melleray (Loire-Atlantique) accueille pour la deuxième année le noviciat international de la Communauté.

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Novembre 2016

Ce temps de formation d’une année rassemble des jeunes dont la plupart viennent de s’engager pour la première fois (et pour 3 ans) au célibat et des couples désireux de poursuivre leur formation spirituelle et communautaire. L’année est rythmée, entre autre, par trois semaines consacrées plus spécifiquement aux trois voeux, et enfin et une semaine de retraite d’Exercices spirituels.

 

Début novembre s’est déroulé à l’Abbaye le premier temps fort de la formation des novices, qui concerne cette année 20 frères et sœurs, dont un couple et un prêtre, issus de 8 pays différents. Ils ont reçu des enseignements, ont prié et partagé sur la pauvreté et la simplification de vie.

 

Témoignage d’un jeune frère consacré :
« Cette semaine était très riche par bien des aspects. C’était tout d’abord une occasion de retrouver certains frères un peu éparpillés en France et de passer un bon temps fraternel. Nous avons partagé, prié et écouté des enseignements sur le voeu de pauvreté et la simplification de vie dans la Communauté.
J’ai pris conscience de la radicalité que nous vivons dans le partage communautaire.
Nous avons aussi eu la chance d’être sensibilisés à la conversion à « l’écologie intégrale » lancée par l’encyclique Laudato Si’ et reprise par le chapitre de la communauté cet été. L’après-midi nous avons eu un très bon d’échange sur ce que cela mettait en route pour chacun de nous et pour notre vie communautaire.
Nous avons aussi accueilli l’évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James, qui nous a partagé son expérience au sein de la communauté de l’Arche.”
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Walter Kasper : Musique et unité «une communion des différences réconciliées»

Réflexions autour d’un concert à Trente pour les 500 ans de la Réforme

Le cardinal Walter Kasper voit “le final” du dialogue entre catholiques et protestants comme “une polyphonie », « une communion des différences réconciliées » sur « une base commune de la Parole de Dieu ».

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Ste Marie-majeure

Le  président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a présenté le concert qui avait eu lieu le 16 novembre 2016 à Trente, dans le contexte d’une rencontre œcuménique pour les 500 ans de la Réforme.

Organisé par l’office de l’œcuménisme de la Conférence épiscopale italienne en collaboration avec la Fédération des Églises évangéliques en Italie, il s’est tenu dans l’église Sainte-Marie-Majeure qui à l’époque du Concile de Trente a été le siège des discussions théologiques qui ont conduit à la division des Églises.

 

« Nous avons fait des pas importants pour apprendre à jouer ensemble », a poursuivi le cardinal en filant la métaphore musicale, même si « la cacophonie du passé ne peut pas aujourd’hui être transformée en une symphonie harmonieuse ».

La recherche théologique et le dialogue œcuménique, ont marqué un « tournant dans la compréhension de la figure de Luther ». « Diabolisé » pendant des siècles, Luther est maintenant considéré comme un « homme religieux », un « témoin du Christ qui ne voulait pas construire une église réformée, mais voulait commencer une réforme, un renouvellement évangélique de toute l’Église. Aujourd’hui, nous parlons d’une nouvelle évangélisation ».

Le cardinal a évoqué le document commun sur la doctrine de la justification représentant une étape importante dans les relations des deux Églises.

Avec un autre document en élaboration sur « Église, Eucharistie et Ministère », a-t-il ajouté, « nous pouvons espérer parvenir à un consensus, si non complet, large ». « Le concert symphonique continue, a-t-il résumé, et comme une symphonie il se joue à plusieurs temps ».

Source: Zenit.org
Merci au pasteur Zoltan Zalay de nous avoir signalé cet article

 

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