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Marié, Catholique, membre engagé dans la Communauté de Chemin Neuf, Co-Président de l'Association Chrétienne Oecuménique de Normandie, délégué à l’œcuménisme et à la promotion de l'unité des chrétiens du diocèse de Rouen

Jean de Bernières (Caen 1602-1659)

 

Dans le cadre de la préparation du forum sur le christianisme intérieur
qui aura lieu du 13 au 17 novembre 2017

Conférence de Jean-Marie Gourvil sur
Jean de Bernières (Caen 1602-1659)

programmée par le Centre d’Etudes Théologiques de Caen,
rue Nicolas Oresme
Le 27 mars 2017 à partir de 20h30

 Jean de Bernières fut un grand mystique normand dont plusieurs proches ont été canonisés (Jean Eudes, Mgr Laval, Marie de l’Incarnation) ou béatifiée (Mère Mectilde). Sa postérité a été importante en France, en Angleterre et au Québec. Mystique et homme de charité, fort apprécié par l’Eglise de son époque, ses écrits furent mis cependant à l’Index trente années après sa mort en 1689. L’Eglise du Grand Siècle avait changé, le rigorisme et le jansénisme l’emportaient sur la charité et la mystique. A la même époque de nombreux personnages connaissent le même sort, leurs écrits sont interdits. Le confesseur de St Vincent de Paul, totalement oublié Benoît de Canfel et le grand jésuite qu’apprécie le Pape Fançois, Jean-Joseph Surin, sont l’objet de la même condamnation post-mortem.

Ceux qui s’interroge sur le rapport entre Recherche de Dieu et engagement dans la Cité comprendront à travers la destinée de l’oeuvre de Bernières, le retour de la quête contemporaine de spiritualité et de fraternité.

Jourdaine de Bernières, soeur de Jean (fondatrice des Ursulines de Caen),  fit écrire à partir de sa correspondance un ouvrage intitulé Chrétien intérieur, cet ouvrage imprimé à 30 000 exemplaires fut avant sa disparition, le livre de spiritualité le plus lu au XVIIème siècle .

 

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TANQUEREY: Utilité d’une Règle de Vie

 

 

 

 

 

 

Utile , même aux simples fidèles  qui veulent  se sanctifier dans le monde, cette règle s’impose plus particulièrement aux membres des communautés  et à ceux qui vivent dans le ministère. Pour se sanctifier, il faut bien utiliser son temps, surnaturaliser  ses actions et suivre un certain programme de perfection. Or une règle de vie, bien concertée avec le directeur, nous procure ce triple avantage.

A )  Elle nous permet  de mieux utiliser notre temps Comparons en effet la vie d’une personne qui suit une règle de vie , et celle d’une autre qui n’en a point.

a) Sans règlement on gaspille fatalement beaucoup de temps :

1) alors en effet il y a des hésitations  sur ce qu’il y a de mieux à faire ; on met du temps à délibérer, à peser le pour et le contre, et,  comme pour beaucoup de choses il n’y a pas de raison bien décisive, on peut demeurer incertain; et,  la nature prenant le dessus, on est exposé à se laisser entrainer par  la curiosité, le plaisir ou la vanité.

2) C’est alors qu’on néglige un certain nombre de devoirs : n’ayant ni prévu ni déterminé le moment et le lieu favorables  à l’accomplissement de ces différents devoirs , on en omet quelques-uns, parce qu’on  ne trouve  plus le temps de les faire.

3) Ces négligences amènent de l’inconstance: tantôt on fait un effort vigoureux pour se ressaisir, et tantôt on se laisse aller à l’indolence naturelle, précisément parce qu’on a pas  une règle fixe  pour corriger les inconstances de notre nature.

b) Au contraire, avec un règlement bien tracé, on épargne beaucoup de temps :

1) Plus d’hésitations : on sait exactement ce qu’on a à faire, et à quel moment ; si l’horaire n’a pu être tracé d’une façon mathématique, on a posé des jalons, fixé des principes sur les exercices de piété, le travail, les récréations, etc .

2) Plus d’imprévu, ou du moins il y en a peu : car, même pour les circonstances un peu extraordinaires qui peuvent se présenter, on a déterminé quels exercices on peut abréger, et comment  on peut y suppléer par d’autres pratiques; en tout cas, l’imprévu disparaissant, on est immédiatement ressaisi par la règle.

3) Plus d’inconstance, puisque le règlement vient nous solliciter à faire sans cesse ce qui nous est prescrit,  et cela chaque jour  et aux principales heures du jour.  Ainsi se forme des habitudes qui donnent de la continuité à notre vie et assurent notre persévérance;  nos jours sont  des jours pleins, pleins de bonnes œuvres et de mérites.

B) Elle nous permet  de surnaturaliser toutes nos actions

a) Toutes en effet se font par obéissance, et cette vertu ajoute son mérite spécial au mérite propre à chacun de nos actes   C’est dans ce sens   qu’on a dit que vivre de la règle, c’est vivre pour Dieu, puisque c’est accomplir sa sainte volonté. Il y a en outre, dans cette fidélité à la règle, une  valeur éducatrice  incontestable :  au lieu du caprice et du désordre qui tendent à prévaloir  dans une vie mal réglée, c’est la volonté et le devoir qui prennent le dessus, et par conséquent l’ordre et l’organisation : la volonté est soumise à Dieu,  et les facultés  inférieures s’assouplissent pour obéir à la volonté : c’est un retour progressif  à l’état de justice originelle.

b) Il est alors facile d’avoir, en toutes ses actions des intentions surnaturelles : le seul fait de vaincre nos goûts et nos caprices met déjà de l’ordre dans notre vie, et oriente nos actions vers Dieu; mais de plus un bon règlement de vie prescrit un moment de recueillement avant chaque action principale , et nous suggère les intentions  les plus surnaturelles pour les bien accomplir;  chacune se trouve  ainsi  explicitement sanctifiée et devient un acte d’amour de Dieu. Qui dira le nombre de mérites accumulés ainsi chaque jour. !

C) Elle nous trace un programme de perfection.

a) C’est déjà un programme que celui que nous venons de décrire, et le suivre est une marche en avant vers la perfection : c’est la voie de conformité à la volonté de Dieu si prônée par les Saints.

b) Mais de plus il n’est pas de règle de vie complète qui n’indique les principales vertus à pratiquer en rapport avec la condition du pénitent  et son état d’âme. Sans doute il y  aura lieu de modifier parfois ce petit programme en raison  des besoins nouveaux qui  pourront  se produire; mais tout ceci se fera  d’accord avec le directeur et viendra  s’insérer dans la règle de vie pour nous servir de guide.

 

Ad. TANQUEREY:  Précis de Théologie Ascétique et Mystique, 7e éd,  Desclée Paris

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Au-delà d’un légitime  agacement  dû  sans doute  au vocabulaire de l’époque, il me semble que cette petite musique catholique rejoint ce qui s’appelle  dans les Eglises de la Réforme, une doctrine de la Sanctification au sens Weyslésien du terme.

Jean Ayrault

 

( Cf. aussi  :  Th. BOVET :   L’art de trouver du Temps –   Oberlin 1955.)

 

 

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Commémoration des 500 ans de la Réforme dans le diocèse de Sées

L’année Martin Luther est marquée par deux projets :

Histoire d’une déchirure
Soirée Conférence à deux voix

(répétée à 3 endroits, Alençon, Flers dans le Bocage, et Mortagne dans le Perche).

.Avec une historienne (qui fut professeur d’histoire à Paris), Marie-José Michel, qui situe la Réforme dans la crise/mutation vécue par l’Europe du XVIème ;

Elisabeth Gautier-Desvaux ( qui fut directrice du patrimoine, départemental et régional – maintenant présidente du conseil presbytéral de la paroisse protestante d’Alençon), qui évoque plus précisément l’émergence de la Réforme dans l’Orne.  Passionnantes, toutes deux !

Un voyage – rencontre : Du désert Cévenol à Taizé.

Nous avons choisi d’aller à la rencontre de l’un des berceaux de la Réforme en France ;

En Provence, nous rencontrerons la communauté monastique protestante de Pomeyrol et ferons la découverte de Mérindol, lieu du martyre des Vau- dois sous Louis XIV.
Dans les Cévennes, région où la présence protestante est importante nous rejoindrons des communautés protestantes et visiterons le Musée du Désert, haut lieu de la résistance des camisards.
Nous irons à la rencontre de communautés monastiques ouvertes à la dimension œcuménique : le Carmel de la Paix à Mazille, Taizé, la Paix Dieu à Anduze.
Le long de notre chemin, nous prendrons aussi le temps d’échanger avec les communautés locales et des personnes protestantes, notamment le Pasteur BATY, Daniel BOURGUET et les sœurs de la communauté de Pomeyrol qui nous accueilleront.

PROGRAMME DU parcours

Programme non contractuel

Départ de Sées vers 7h00
Déjeuner en route à la charge des participants (possibilité d’apporter un pique-nique)
Arrivée à Mazille
Office et rencontre avec la communauté
Dîner et nuit à Cluny
Matin
Taizé : office, présentation audiovisuelle et rencontre avec un bénévole
Repas sur place
Après-midi
Départ vers Saint Etienne du Grès
Office et rencontre avec la communauté de Pomeyrol
Repas et hébergement à Pomeyrol
Matin
Matinée avec la communauté
Marche et temps de prière à la chapelle Saint Gabriel
Repas à la communauté
Après-midi
Mérindol : rencontre avec « la Muse » : histoire des Vaudois et de Mérindol Circuit du mémorial de Mérindol
Repas et hébergement à Pomeyrol
Matin
Rencontre avec les trappistines du monastère de la Paix Dieu : rencontre portant sur la dimension œcuménique
Temps de prière avec les sœurs
Repas à la Paix Dieu
Après-midi
Rencontre avec Daniel Bourguet ermite aux Abeillères
Repas et hébergement au Val de l’Hort
En soirée rencontre avec une communauté protestante d’Anduze
Matin
Le musée du Désert à MIALET Rencontre avec le Pasteur Baty Repas au Val de l’Hort
Après-midi
Départ vers Clermont-Ferrand
Repas et restauration à Olloix
Matin
Visite Clermont : Basilique Notre-Dame du Port
Repas
Après-midi
Retour vers Sées
CONDITIONS
 PRIX : 550 € pour une personne
 
Le prix comprend :
  • Le transport en car
  • Les hébergements
  • La pension complète à partir du dîner du 1er jour au déjeuner du dernier
  • L’assurance assistance et rapatriement MUTUELLES ST CHRISTOPHE-assurances
  • Les visites
Ne sont pas compris :
  • Le déjeuner du lundi 27 mars et le dîner du samedi 1er avril
  • Les dépenses personnelles et boissons
TRANSPORT : Car : Transports PIEL
INSCRIPTION
 Date limite d’inscription le 28 janvier 2017
ou quand le groupe est complet DIRECTION DIOCÉSAINE DES PÈLERINAGES
29 rue Conté 61500 SEES  –  Tel / fax : 02 33 81 15 06
Pour toute information
Téléphoner au 02 33 81 15 06
–   le lundi : 8h30  –  12h30 // 13h30  –  17h30
–   le mardi : 8h30  –  12h30 // 13h30  –  17h30
–   le jeudi : 8h30  –  12h30 // 13h30  –  17h30
DIRECTION DIOCÉSAINE DES PÈLERINAGES
Diocèse de Séez
29 rue Conté – BP 25  –  61500 SÉES   —   TEL  02 33 81 15 06
Certificat d’immatriculation Atout France IM 06 11 00004 du 09/11/2010

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500 ans de la Réforme: « Luther et les sacrements » à la Grégorienne

 du 26 février au 1er mars 2017 à l’Université pontificale grégorienne, à Rome.

Cet événement est « le fruit de trois années de travail » mené ensemble par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, la Faculté de théologie de la Grégorienne et l’Institut Johann-Adam-Möhler pour l’œcuménisme. Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, interviendra sur « La Réforme et l’Église catholique ». Il y a deux jours, il soulignait l’« esprit œcuménique » de la commémoration dans L’Osservatore Romano.

Le symposium s’ouvrira dimanche 26 février avec la célébration solennelle commune des vêpres, suivie de la conférence du cardinal Koch. C’est le cardinal Gerhard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, qui conclura les quatre jours de réflexion, par une conférence « L’Église comme un lieu de justification ».

Lors de ces journées, un intervenant luthérien et un catholique analyseront les mêmes thèmes : le baptême, la confession, l’eucharistie et l’ordre.
Un débat aura lieu sur une lecture commune des formulations effectuées par Martin Luther. Chaque professeur a été encouragé à y amener ses étudiants.

Catholiques et luthériens se sont engagés à travailler ensemble pour l’unité des chrétiens dans une déclaration commune signée par le pape François et par le président de la Fédération luthérienne mondiale, l’évêque Munib Younan, le 31 octobre 2016, en Suède.

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Commémorer à Rouen les 500 ans de la Réforme

Une série de conférences de  
Volker Krönert, Pasteur de l’ Eglise Protestante Unie de France de Bolbec,
de Nicole Lemaître, Historienne spécialiste du XVI°s
et de Luc Réaux, Pasteur de l’Eglise Protestante Evangélique du Buisson Ardent à Louvetôt.
La prochaine conférence à lieu le 7 mars à 20h, 45 rue de Buffon à Rouen
dans les locaux de la paroisse protestante
 Cliquer sur les images pour une vue “plein écran”

 

 

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Frat politique: Berlin: chemins de réconciliation

 

 

Tandis que l’aurore peine à dissiper le brouillard, ce samedi 4 février 2017, une soixantaine de jeunes bravent prudemment le froid pour découvrir la ville. Curieux groupe que le leur : ils sont de 13 nationalités d’Afrique, d’Orient, d’Europe centrale et occidentale ; ils sont étudiants ou jeunes professionnels de toutes formations ; ils sont catholiques, luthériens, évangéliques, aux opinions diverses. Si beaucoup d’entre eux habitent en France, ils se retrouvent deux jours à Berlin… drôle d’idée à première vue.

Ils sont rassemblés au nom de la Fraternité Politique du Chemin Neuf, dernière-née de la Communauté. Leur désir commun de s’engager pour le bien commun, se place ici sous le sceau de l’unité, si nécessaire en politique. On entend parfois dire que le développement matériel en Europe ne s’est pas accompagné d’un développement spirituel, tel que les Pères de l’Europe l’espéraient. En se faisant attentive à l’Esprit, la jeune Fraternité essaie entre autres de répondre à cet enjeu. Il n’y avait pas de plan élaboré a priori, mais en reprenant ma plume pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé, j’observe comme un besoin de poser la main sur les plaies du corps meurtri du Christ.

 

Berlin, en effet, est sans doute la ville d’Europe qui porte le plus manifestement les cicatrices du dernier siècle : capitale du totalitarisme nazi, bombardée durant la guerre, partagée entre les Alliés, brutalement reconstruite, défigurée par le mur, la ville devient le symbole de la division est-ouest. Un véritable couloir de mort, plaie béante de béton abandonnée aux miradors et aux chiens errants, court entre les quartiers. En 1989, le mur tombe ; l’année suivante, l’Allemagne est réunifiée ; la ville blessée cicatrise ; au cœur de l’Europe, l’Allemagne et Berlin prospèrent. Près de trente ans plus tard, nous venons sur ces lieux à la manière d’un chemin de croix.

 

Notre première station est le Bundestag : ce bâtiment, où le Parlement est retourné en 1999 après qu’il a été agrandi sur le no man’s land de part et d’autre de la Spree, est un symbole de la réunification. Nous y rencontrons Wolfgang Thierse, un catholique qui a grandi dans la RDA avant de devenir président du Bundestag, l’une des plus hautes fonctions de l’état. Derrière la langue gutturale de nos cousins germains, nous découvrons un homme enflammé, communicatif dans ses gestes et son ton. Une chance pour nous de rencontrer un homme avec une stature politique, une vision et un engagement authentiques. L’occasion aussi de parler de la place de la foi chez les représentants politiques, plus facilement revendiquée en Allemagne qu’en France. Les députés chrétiens ont aussi des lieux de rencontre qui peuvent devenir des facilitateurs dans les conflits politiques. Notre « pèlerinage » nous mène à la chapelle des parlementaires, qui peut servir aux protestants comme aux catholiques, voire aux musulmans ou juifs. Lieu de calme et d’intériorité au cœur des arènes politiques, elle est décorée de panneaux qui évoquent avec la sobriété du sable et l’âpreté du clou la passion et la résurrection du Christ.

Ce premier témoignage de l’unité entre spiritualité et activité se prolonge avec la rencontre de Simone Wenzler dans une paroisse voisine. Cette femme travaille dans un ministère et nous témoigne de la condition chrétienne de mettre en tension ; tension que l’on pourrait nommer espérance, entre l’assurance que le Christ est déjà vainqueur et la permanence du péché ; tension qui se traduit dans nos choix quotidiens quant à l’argent, à la tolérance, à la réussite, à l’emploi du temps… mais voilà justement le temps, dans cette quête d’équilibre, de vivre la messe dominicale, accompagnée d’une démarche de réconciliation, afin de faire pénétrer le travail d’unité entre nous et dans nos cœurs. La soirée se terminera dans la joie et la bonne humeur pour profiter aussi de la ville vivante.

 

Dimanche, notre deuxième station répond à une autre plaie qui a déchiré l’Europe : le schisme de la Réforme, dont nous commémorons les 500 ans cette année. Cette division aussi a traversé l’Allemagne après que les thèses publiées par Luther à Wittemberg aient essaimé dans tout le pays. Depuis ce temps, les deux confessions cohabitent, parfois violemment, de manière plus constructive depuis plusieurs années. Dans cette Allemagne propice à l’œcuménisme, nous avons pu prendre part au culte dans une paroisse protestante. Cette paroisse est aussi immédiate voisine du mémorial du mur de Berlin, qui constitue notre troisième station. Ce lieu de mort que j’ai déjà décrit, nous avons pu y prier ; confier devant ce reste de mur tous les murs qui existent encore ; et entrer dans la bien-nommée église de la Réconciliation qui trompait jusqu’en 1985 l’aridité des abords du Mur. N’y tenant plus d’avoir ce clocher comme une épine dans le pied, le gouvernement l’avait finalement dynamitée, et une nouvelle église a été rebâtie depuis. Enfin, un pasteur nous racontait encore quel miracle avait été la chute du Mur, défait d’abord dans les cœurs grâce aux prières et aux manifestations pacifiques d’octobre 1989.

 

À l’heure où la politique est souvent signe de division, la Frat’ veut réunir, entre les opinions, les confessions, les nations, nos propres aspirations : c’est là toute la pertinence de lire spirituellement une ville telle que Berlin.

PIERRE DOHET – FOI N° 52

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Week End œcuménique à Londre

Les 30 et 31 octobre 2016, neuf membres du groupe œcuménique de la Paroisse Notre-Dame de Rouen, se sont rendus au Sud de Londres, puisque la Cathédrale anglicane de Southwark est jumelée avec Notre-Dame de Rouen.

 

 

Nous fûmes tous très chaleureusement reçus dans des familles britanniques qui participent aux activités œcuméniques de Southwark.

Pendant ce week-end, nos amis anglicans recevaient également une délégation de quatorze Luthériens de Bergen (Norvège), afin, non seulement de renouveler le jumelage de vingt ans entre la paroisse norvégienne et Southwark, mais aussi de célébrer (avec quelques mois d’avance) les 500 ans de la publication par Luther de ses 95 Thèses, qui fondèrent le protestantisme.

Les échanges commencèrent lors d’une soirée où les « porte-paroles » de nos trois groupes présentèrent, non pas les différences entre nos trois obédiences comme initialement prévu, mais les points de convergence et les défis à relever en ce début de XXIe siècle. Ainsi, l’Evêque Jonathan Clark (de Croydon) pour les Anglicans, le Pasteur Jan Otto Myrseth pour les Luthériens, et le Père Christophe Potel pour les Catholiques, soulignèrent tous la complexité grandissante de leurs diocèses, confrontés à la multi-ethnicité des populations et à la précarité. Line (Rouen) présenta sa mission de Serviteur de Communauté, fonction qui plut beaucoup aux Anglais et aux Norvégiens.

Les interventions se poursuivirent par des échanges plus informels entre les quelques 40 participants présents dans le pub londonien privatisé pour l’occasion.

Le lendemain nous nous retrouvâmes tous à la messe à la Cathédrale de Southwark, avant d’entamer de nouvelles discussions, plus centrées sur la place des jeunes dans nos communautés, sur le rôle des bénévoles, et les caractéristiques des Eglises d’Etat, puisque tel est le statut de l’Eglise Anglicane et de l’Eglise Luthérienne norvégienne. De plus en plus de parents souhaitent que leurs enfants acquièrent des valeurs qu’eux-mêmes ont du mal à transmettre, et donc se tournent (non sans méfiance toutefois) vers l’Eglise pour assurer cette tâche. C’est là que les bénévoles ont un rôle intéressant à jouer ; le défi étant, pour les trois obédiences, de faire venir vers l’Eglise ceux qui n’osent entrer, par méconnaissance ou par crainte. Cependant, dans le cas de l’Eglise Luthérienne norvégienne, comme chaque enfant doit recevoir (c’est inscrit dans la loi depuis 1990) 315 heures d’éducation religieuse jusqu’à ses 18 ans, la quasi-totalité de la population est sensibilisée aux questions religieuses.

L’après-midi dominical s’est achevé avec une célébration à la Seamen’s Church St Olav de Londres, pour fêter les 500 ans de la Réforme. Nous avons tous apprécié le sens de l’accueil des Norvégiens pendant, et après cette messe, en présence de l’Evêque de Southwark, Christopher Chessun.

Après simplement deux jours passés à Southwark, nous avions tous l’impression d’avoir engrangé des dizaines de journées d’échanges, de partage, de moments amicaux, et regrettions de devoir repartir si vite. Assurément, des liens se sont noués, fondés sur le désir d’écouter, de communiquer, sur l’amitié, et sur la promesse de futures rencontres.

Article de Catherine Becasse pour Notre-Dame info

Source: Notre Dame info

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Taizé : la rencontre européenne à Riga

Taizé : la rencontre européenne à Riga 
Du 28 décembre 2016 au 1er janvier 2017

Proposer un « pèlerinage de confiance » ! Du 28 décembre 2016 au 1er janvier 2017 a lieu la traditionnelle rencontre européenne organisée par la communauté de Taizé. Cette année, la rencontre se tient à Riga, en Lettonie, au bord de la mer Baltique. Dans cette ville de tradition luthérienne et où des liens profonds existent entre les différentes confessions chrétiennes, des dizaines de milliers de jeunes catholiques, orthodoxes et protestants vont prier et vivre un temps de partage, ensemble. « Nous aimerions que les jeunes découvrent une confiance », invite Frère Alois, Prieur de la communauté de Taizé, « découvrent que la confiance est possible, que ce n´est pas un rêve, la confiance entre les peuples et la confiance en eux-mêmes. Et c´est dans la foi, la confiance en Dieu que nous voudrions puiser ce nouvel élan ! » Un appel à ouvrir de nouveaux chemins de paix et à être, malgré les crises traversées, un signe d´espérance au cœur même de l´Europe.

 

 

source: KTO

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La communauté plante un arbre dans le « jardin de Luther »

23 JANVIER 2017

La communauté plante un arbre dans le « jardin de Luther » à Wittenberg et en France

 

 

« Si l’on m’annonçait que la fin du monde est pour demain, je planterai quand même un pommier aujourd’hui ».

Cette citation, attribuée à Luther, a donné l’idée à La Fédération Luthérienne Mondiale d’un Mémorial vivant et changeant, en signe d’espérance. Depuis 2009, autour de Wittenberg – la ville où Luther a affiché ses 95 thèses – le jardin de Luther se développe arbre par arbre, afin d’arriver au nombre symbolique de 500 arbres jusqu’à 2017.

 

Dès le début, ce projet s’est voulu œcuménique et c’est le Cardinal Walter Kasper qui planta le premier arbre, un tilleul, au nom de l’Eglise catholique romaine. Les quatre grandes dénominations chrétiennes ont ainsi planté la même sorte de tilleul autour de la croix, qui est notre terre commune.

 

La Communauté du Chemin Neuf participe à ce projet en plantant un “liquidambar” en septembre 2017 à Wittenberg, dans le cadre de la rentrée communautaire en Allemagne.
L’idée est de faire une sorte de jumelage d’arbres et donc de planter un autre arbre dans le lieu d’origine des participants ; dans notre cas ce sera la France. Le jardin aura donc un rayonnement à Wittenberg, mais aussi dans l’environnement local de chaque participant.

 

Nous espérons que ces arbres porteront beaucoup de fruits et revivifieront notre engagement dans le dialogue œcuménique par les rencontres et échanges fraternels

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Rencontre des responsables des 31 pays dans lesquels la communauté est implantée.

Du 7 au 15 janvier, une centaine de responsables des 31 pays dans lesquels la communauté est implantée, s’est retrouvée à Tigery (91).

 

Cette rencontre annuelle permet à l’ensemble du corps communautaire international d’échanger avec les autres pays, de partager sur ses joies et difficultés, de se former ensemble et de grandir dans une vision large et globale de ce que nous vivons.

 

Un espace important est laissé aux rencontres interpersonnelles pays/missions. C’est aussi un temps de ressourcement, de “mini-retraite” pour ces responsables de pays happés par leur mission.

Un invité de marque, en la personne du Père Christian Delorme, nous a prodigué un enseignement introductif à l’Islam. La présence de la Communauté à Tibhirine amène chacun à se sensibiliser et à s’ouvrir à la question de l’inter-religieux.

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