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Marié, Catholique, membre engagé dans la Communauté de Chemin Neuf, Co-Président de l'Association Chrétienne Oecuménique de Normandie, délégué à l’œcuménisme et à la promotion de l'unité des chrétiens du diocèse de Rouen

En mémoire du Père Bruno de Senneville

     Le Père Bruno de Senneville est décédé le 5 mai chez les Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Malo.

 

     Moine de l’Abbaye du Bec-Hellouin, Il fut, avec le Père Levasseur de l’Abbaye de St Wandrille, une des chevilles ouvrières du Millénaire monastique au Mont Saint-Michel (dont nous fêtons cette année le 50° anniversaire)
     Fondateur et Prieur de la communauté monastique de vie bénédictine dans l’Abbaye du Mont-St-Michel de 1969 à 1989, il quitta le Mont en 1993 suite à de graves problèmes de santé. Il s’est éteint dans sa 89ème année.

     Ci dessous, le texte de l’hommage qui lui a été rendu dans l’église paroissiale St Pierre du Mont saint Michel par le Père André Fournier, recteur du Mont, successeur du Père Bruno comme prieur de la communauté monastique de vie bénédictine de l’Abbaye du Mont-St-Michel.
Eh bien mon petit père, te voilà rentré chez toi !
Car, on peut bien le dire, tu as toujours su que ce rocher serait ta Jérusalem céleste.

     Tu nous disais que depuis l’âge de cinq ans tu te savais appelé dans ce lieu qui n’était, à l’époque, qu’une très belle coquille, magnifiquement restauré et conservé par l’état, mais sans vie et sans âme autre que celles de l’Histoire.

 

     C’est avec la stature et l’aura d’un homme d’exception que tu construis ta vie de moine. Dom Paul Grammond, ton “Sanctissime Père” comme tu l’appelais, a été à la fois la figure du père (le tien est mort au début de la guerre, tu avais onze ans) et celle du Maitre spirituel.

     Après avoir été cellérier et sous-prieur du Bec, c’est au début des années soixante que ton abbé te donne mission d’être, pour le Bec, celui qui va suivre l’organisation du Millénaire monastique dont nous fêtons le cinquantième anniversaire en 2016.

 

     Ce fut l’aventure de ta vie : redonner à l’Abbaye du Mont sa raison d’exister en étant une maison de prière et d’accueil.

     Tout était à inventer. Avec le Comité du Millénaire, avec l’Etat, avec la municipalité du Mont et les Montois, il fallait être partout et le dynamisme, habité par la foi, qui te caractérisait a pu prendre une ampleur à la mesure de ton espérance. Avec Dom Levasseur, ton complice de l’Abbaye de Saint Wandrille, vous avez fait de ces fêtes un moment fondateur de la vie religieuse dans cette Abbaye.

     Bien sûr à la fin du millénaire le 16 octobre 1966, tous les frères sont rentrés dans leurs abbayes respectives ; mais toi tu as gardé incrusté aux cœurs de tes entrailles ce désir de revenir, cette espérance que la vie monastique pouvait renaître sur le rocher.

     Disons simplement que cela n’a pas facilité les relations avec ton Abbé et la Communauté du Bec. Tu profitais de ta charge de cellérier, qui te conduisait chez nos sœurs carmélites de St Pair et d’Avranches, pour faire un détour par le Mont et venir remettre de la naphtaline dans les couvertures du millénaire conservées à l’Abbaye – parce que tu savais qu’un jour ou l’autre on les réutiliserait.

 

     Quand sous la pression du peuple de Dieu : les montois les gens de l’Avranchin, du pays de Dol, de toute la Baie, supplient Monseigneur Joseph Wicquart, évêque de Coutances et Avranches de trouver la solution qui va permettre de prolonger le millénaire, il se met au travail et signe en 1969 la première convention avec le ministre de la Culture permettant la possibilité du retour d’une communauté religieuse dans l’Abbaye du Mont. Tu vois enfin le ciel s’éclaircir. Nul ne sait combien de demandes et de sollicitations Dom Paul Grammond, ton Abbé, dû subir avant de te donner la permission de quitter les rives du Bec pour celle du Couesnon. Il la donna néanmoins en précisant que ce tu faisais n’engageait que toi et non ton Abbaye.

 

     Pratiquement seul pendant plus d’une année avec tes deux petites chiennes Ursule et Orchica, tu ouvrais la porte de l’Abbaye à 12h que tu refermais à 12h15 pour monter célébrer l’Eucharistie. Pourquoi à cette heure ? Simplement parce qu’à cette époque le monument était fermé de 12 à 14h.

     Pour ne pas te laisser sans contact, les Montois qui avaient réclamé le retour de la vie religieuse au Mont ne t’ont pas abandonné. Toi qui as toujours été un cuisinier hors pair, tu descendais donner un coup de main dans les cuisines du Mouton Blanc à l’appel de Jean-Marc Amiot, dans celles des Terrasses pour donner un coup de main à Gustave Letertre.

     Et puis, peu à peu d’autres t’ont rejoint. Le Père François Lancelot qui cherchait un point de chute après la fermeture de Boquen. Plus surprenant encore, une sœur ne pouvant plus vivre au Carmel demande à vous rejoindre. Tu lui demande de patienter en disant au Seigneur : “si vous m’en envoyez une autre on essaiera d’avancer. Quelques mois après la demande de sœur Marie-Françoise c’est Marie-Thérèse qui te fait la même demande et vous tentez l’aventure. Le nombre permet d’accueillir plus largement. La vie simple de prière et d’accueil de retraitant crée un mouvement profond dont beaucoup seront marqués pour toute leur vie, et sont aujourd’hui encore des acteurs importants de la vie quotidienne et spirituelle de ce rocher.

 

     Voulant vivre au plus près des montois tu t’engages dans le corps des Sapeurs-Pompiers, participant aux manœuvres mensuelles et à la collation qui suivait : tu adorais les tripes blanches de Simone Ridel.

     Gardant le recul nécessaire à la lucidité, tu as toujours défendu le Mont et les montois. Collaborant avec beaucoup de passion avec les Maires que tu as appréciés et souvent soutenus : M. Galton, le père de notre premier magistrat actuel, Julien Nicolle, Eric Vannier. Pleinement engagé dans le projet de désensablement  (qui s’appellera plus tard “Rétablissement du Caractère Maritime”), tu utilises ton carnet d’adresse pour éviter que le projet ne tombe aux oubliettes.

 

     Comme Prieur de l’Abbaye tu as reçu les personnalités les plus diverses : M. Georges Pompidou, Madame Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Madame Margaret Tchatcher, M. François Mitterrand, l’astronaute Alan Shepard qui te remet un des trois chapelets ayant séjournés sur la lune pendant la mission Apollo 14 et tant d’autres…

 

     Tu fus aussi un partenaire efficace des différents Architectes en Chef que tu as côtoyés pendant ces trente années. Monsieur Yves-Marie Froideveaux, ce grand chrétien pour qui tu avais une grande admiration, Pierre-André Lablaude de qui tu étais proche, présidant, si mes souvenirs sont exacts, son mariage et le baptême de son fils Louis. Tu ne manquais jamais une réunion de chantier à l’Abbaye. Tu fus aussi le collaborateur parfois difficile mais loyal des Gardiens-Chef et Conservateurs du monument. Tu voulais que les liens entre la Communauté et l’Administration des Monuments Historiques soient les meilleurs possibles, comme ceux tissés avec les entreprises travaillant sur le Mont. Cela t’a valu de recevoir la médaille d’officier des Arts et Lettres.

 

     Pour terminer je voudrais, et c’est cela le principal, évoquer le fils de St Benoit et l’homme de foi qui a marqué tant et tant de ceux qui t’ont rencontré, approché, vécu près de toi et qui en ont vu leur vie transformée. J’en suis le premier témoin. Je ne serai pas prêtre aujourd’hui sans cette rencontre décisive. Tous ceux qui t’ont connu ont, dans l’oreille, cet accent inimitable qui faisait de tes homélies des aventures passionnantes. Ta grande fréquentation des Pères de l’Eglise, ton amour de la Bible et de la culture hébraïque donnait à la liturgie une dimension spirituelle qui faisait de ta communauté un pôle fort et attirant pour les chercheurs de Dieu.

     Car derrière cette vie trépidante et parfois agitée il y avait l’homme de foi et de prière. La lectio divina était un moment clé de ta journée comme le chant de l’office ou la célébration de l’Eucharistie. Tu puisais dans la Parole de Dieu le carburant nécessaire pour faire avancer tes projets. Tes dialogues sur les midrashim avec le P. Fauquet, capucin qui nous a prêchés de nombreuses retraites était des perles.

 

Merci.

     Merci d’avoir été au bout de tes convictions, merci de nous avoir redonné le Mont comme signe de Dieu parmi les hommes. Merci d’avoir aidé tant de personnes à discerner quel était l’appel de Dieu dans leur vie…

     Ce matin avec les frères et les sœurs du Bec, les paroissiens de St Servan et beaucoup de tes amis, nous avons célébré la Messe de ta Pâque. Messe d’action de grâce et de louanges. Ce soir, avant de te confier à cette terre du Mont-Saint-Michel, avec les frères et les sœurs des Fraternité Monastiques de Jérusalem qui ont repris le flambeau de la vie religieuse dans cette Abbaye, avec tous tes amis ici rassemblés, c’est l’office des Vêpres qui va t’accompagner à ta dernière demeure.

 

Père André Fournier
Recteur du Mont st Michel

 

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La violence dans la bible

20160229 Violence dans la bibleNous étions plus d’une vingtaine le lundi 29 février, au centre Diocésain, pour discuter ensemble sur le thème de la Violence. Dieu est-il violent ?

Après un rapide tour de table, pour apprendre à se reconnaître, Nicole Quilbeuf nous a demandé de réagir avec nos voisins sur des questions simples mais qui nous ont entraînés quelque fois bien loin :

 

Qu’est-ce que la violence ? Y a-t-il une “bonne violence” ?
“Tu ne tueras pas” : y a-t-il des cas ?
En quoi la violence fait-elle problème dans la Bible ?

La suite surhttp://www.labiblearouen.org/

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Election épiscopale de Mgr Jean

 

Mgr Jean de Charioupolis

archevêque de l’Archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

 

2016 04 20 Mgr Jean

 

Lors de la réunion du 20 avril dernier, le Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople a élevé Mgr Jean de Charioupolis à la dignité d’archevêque et l’a nommé exarque patriarcal des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale   conformément à la décision de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale du 28 mars dernier.

 

source: http://orthodoxie.com/mgr-jean-elu-candidat-a-lelection-canonique-de-larcheveque/

 

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Pâques 2016 à Hautecombe

Explosion de joie, pour la résurrection, on n’en attendait pas moins!

12998313_o Explosion du nombre de participants également. Pour la première fois, la mission jeunes a du clôturer les inscriptions plusieurs jours avant le début du weekend. L’abbaye d’Hautecombe a beau être accueillante, 650 personnes logées, nourries et rassemblées, sans chapiteau, c’est déjà un exploit!

Ce qui était initialement pour la communauté un temps fort de rencontre entre membres est devenu au fil des années un temps fort de rencontre pour les jeunes.

 

Pâques à Hautecombe est un joyeux mélange de jeunes des foyers d’étudiants de la communauté, de JCN (Jeunes du Chemin Neuf), d’étudiants qui nous connaissent moins ou peu, de jeunes qui ont été proches et reviennent vivre ce temps fort, de jeunes professionnels… Fidèles, invités par un ami ou nouveaux, tous disent venir chercher ici un lieu et un moment où prendre le temps de vivre pleinement Pâques et ce que cela signifie. Tous repartent en avouent être marqués par cette joie qui éclate, qui se dit, se partage, se chante, s’exprime et nous habite.

De l’avis de tous, Pâques à Hautecombe est ce moment singulier, dont on ne ressort pas « indemne ».

Une partie du groupe est arrivée pour vivre le Triduum Pascal, et a pris le temps de voir la Croix, de regarder ses faiblesses et ses péchés, de se laisser saisir par le Christ qui se donne pour nous. Le temps de réconciliation du samedi après-midi est un moment essentiel pour déposer aux pieds de Jésus, rencontrer, se confesser.

Cette année, ce temps a été « ouvert » par le témoignage de deux frères prêtres de la Communauté : Olivier Turbat et François Michon. Ils ont pu témoigner de la fraternité qu’ils ont vécue depuis leur appel et de leur chemin vers le sacerdoce. Ce fut aussi et surtout l’occasion de témoigner de la fragilité vécue pour s’attacher davantage au Christ.

 

Il est vraiment ressuscité ! Ils repartirent tous chez eux et eurent beaucoup de joie à partager cette bonne nouvelle qui habitait leur cœur !

© 2016 Communauté du Chemin Neuf: Photos, vidéo, textes

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Ubuntu : Je suis car j’appartiens

Ubuntu :
Je suis car j’appartiens

 

 

« Ubuntu » : un terme provenant du sud de l’Afrique, mais en réalité beaucoup plus qu’un mot : un monde ! Il nous fait remonter aux racines de l’humanisme, en soulignant la dimension relationnelle et communautaire de la personne, l’ouverture aux autres, la bonté, la générosité, l’amour gratuit.

imageJaquette2DDans ce film, nous mettons nos pas dans ceux de Nelson Mandela, qui a cherché à mettre en pratique l’Ubuntu dans sa propre vie, pour permettre la réconciliation entre Noirs et Blancs en Afrique du Sud après l’apartheid. Les deux intervenants principaux du film sont le Père Laurent Fabre, fondateur et responsable de la Communauté du Chemin Neuf, et Mgr Emmanuel Lafont, évêque catholique de Guyane (France), qui a longtemps vécu en Afrique du Sud et connu personnellement Nelson Mandela.

 

 

© 2016 Communauté du Chemin Neuf: Photos, vidéo, textes

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le Grand KIFF

1500 jeunes à Saint-Malo

Du 24 au 28 juillet 2016 à Saint-Malo l’Eglise protestante unie de France accueille 1 500 jeunes pour un rassemblement national : le Grand KIFF

 

2016 04 le grand Kiff.Le parc de quatre hectares de Kériadenn accueillera un camp sous toile avec 1 200 jeunes de 15 à 20 ans et 300 jeunes de 18 à 30 ans. Pour le pasteur Marc Schaefer, responsable du réseau jeunesse de l’EPUdF, l’organisateur de du Grand KIFF, cet événement est l’occasion de transmettre un message d’espérance aux jeunes, croyants ou non, en partageant la parole du Christ : « Et vous qui dites-vous que je suis ? ». Cette parole Jésus l’adresse à ses disciples mais aussi à chacun pour exprimer sa foi, ses doutes et ses questions.

Après les rassemblements à Lyon (2009), Grenoble (2013), l’originalité de cette troisième édition est :

  • l’organisation d’un pré-camp de service : l’Alter’KIFF avec des jeunes de 18 -30 ans du 17 au 28 juillet pour soutenir et accompagner les plus jeunes.
  • La tournée dans toute la France de deux ambassadeurs par des animations régionales et locales de novembre 2015 à juin 2016. Edgard Paret et Lalaji Montoya vont à la rencontre des Eglises locales et des groupes de jeunes pour les sensibiliser à ce rassemblement et réfléchir sur la place et l’accompagnement des jeunes dans l’Eglise. Faire un lien
  • la formation proposée pour les accompagnateurs des jeunes présents au Grand KIFF. 300 adultes seront présents au Grand KIFF, qui pourront autour de trois après midi coordonnées par le pasteur Samuel Amédro pour échanger et se former ensemble.

Un grand chapiteau de spectacle accueillera la cérémonie d’ouverture, le 24 juillet 2016 et l’ensemble des cultes et des soirées. Durant ces cinq jours de fête sont programmés : Rencontres de 100 témoins, Nuit du cinéma, Remise de prix du concours vidéo thèses 2017, Atelier thématiques, web TV, partage biblique avec ZeBible, Flash mob géant, Nuit de la musique avec Heaven’s Door Live session et chaque soir des Afters seront des lieux d’échange.  Consulter le programme

Le rassemblement se clôturera par un culte ouvert à tous présidé par le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national.

Le Grand KIFF est un événement en partenariat avec une dizaine d’associations de jeunesse et de médias protestants.

Source: http://regardsprotestants.com/1500-jeunes-a-saint-malo/?utm_source=Newsletter+Regardsprotestants&utm_campaign=e54046293b-Newsletter+week-end+du+29+avril

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Mon chemin avec l’œcuménisme

Mon chemin avec  l’œcuménisme 

Interview de Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, Primat de Normandie, paru dans le bulletin n° 9 de l’ACONor

Mg LebrunDès le séminaire (au séminaire français de Rome), j’ai rencontré des chrétiens d’autres confessions, notamment deux orthodoxes. Il était alors question de leur mariage; ils disaient qu’ils cherchaient une femme, puis qu’ils seraient ordonnés. Cela faisait du bien de voir une autre pratique, permettant de s’interroger plus profondément sur notre propre tradition.

Puis, étant prêtre 22 ans en Seine Saint-Denis, j’ai rencontré des communautés évangéliques de différentes origines ethniques. Elles nous interrogeaient sur le caractère festif de nos célébrations, et sur notre capacité à évangéliser et à parler de Jésus à ceux qui ne le connaissent pas ou l’ont oublié. J’ai aussi souvent échangé avec 1e pasteur de la paroisse luthérienne de St Denis; notre dialogue était plus théologique que pastoral.

En 2006, j’ai été nommé évêque de Saint Etienne. J’y ai trouvé un comité interconfessionnel qui regroupait 6 églises ou communautés ecclésiales : deux Églises d’Orient (grecque et arménienne); trois Églises issues de Réforme  (une Église apostolique évangélique, l’Église Protestante Unie, et une Église évangélique); et l’Église catholique romaine. J’y ai apprécié l’équilibre entre Églises d’Orient, Églises issues de la Réforme et Église catholique romaine; cela permettait souvent de passer d’une opposition à la perception d’une diversité.

Pendant ces années, j’ai vécu avec beaucoup d’émotion l’annonce de la Résurrection de Jésus, que nous avons célébrée ensemble le matin de Pâques, lorsque la date était commune. Au-dessus de Saint Etienne, il y’a un grand Christ qui domine la ville ; nous nous y retrouvions à l’aube, vers 7 H, pour chanter l’Alléluia pascal et prier pour la ville encore endormie, et pour le monde.

Après cette expérience, nous avons décidé de vivre ensemble une célébration de la Passion, les années où la date de Pâques n’était pas commune ; le chemin  de l’œcuménisme passe par la reconnaissance de notre division, cause de la Passion de Jésus.

Un des moments difficiles –mais pas le moins intéressant- a été la discussion autour de la reconnaissance du baptême. Je tenais pour acquis le fait que tous les chrétiens en France reconnaissaient et respectaient le baptême célébré dans les autres confessions. Cependant certaines Églises ou communautés évangéliques rebaptisent des fidèles baptisés petits dans les Églises catholique ou protestante. C’est pour moi une grande souffrance, mais grâce au dialogue, et aussi à l’aide de frères catholiques mieux formés que moi, j’ai dépassé 1a première réaction trop négative.

La question du dialogue :

Dans ma vie spirituelle et chrétienne, le dialogue occupe une place fondamentale. Non seulement c’est un chemin de paix pour que puissent vivre ensemble les personnes aux convictions et opinions divergentes, mais surtout c’est le chemin que Dieu a pris lui-même pour restaurer le vrai visage de l’humanité. La Bible, et singulièrement l’évangile, c’est un grand livre de dialogue entre Dieu et son peuple. Le dialogue œcuménique n’est donc pas pour moi une simple technique ou une pédagogie, mais le fruit de l’accueil, la réponse de Foi à l‘œuvre de Dieu. Pour le dire plus simplement, ce n’est pas une matière à option, mais un déterminant essentiel de ma Foi au Christ au cœur du monde.

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