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Marié, Catholique, membre engagé dans la Communauté de Chemin Neuf, Co-Président de l'Association Chrétienne Oecuménique de Normandie, délégué à l’œcuménisme et à la promotion de l'unité des chrétiens du diocèse de Rouen

Dialogue Catholique et Eglises Orthodoxes Orientales

 

Les sacrements dans la vie de l’Église :

 

Un nouveau document du dialogue théologique avec les Églises orthodoxes orientales

 

27 janvier 2023

 

Membres de la commission

La Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales a publié un nouveau document intitulé « Les sacrements dans la vie de l’Église ».

Ce document reflète « un large consensus…, tant dans la théologie que dans la pratique des sacrements », consensus sur le fondement duquel il recommande un renforcement de la collaboration pastorale. Après une première partie sur la définition et la signification théologique des sacrements, la seconde partie du document traite des sept sacrements : sacrements d’initiation (baptême, chrismation/confirmation, eucharistie) ; sacrements de guérison (pénitence/confession, onction des malades) ; sacrements de service et d’engagement (mariage, ordres sacrés). La troisième partie formule quelques recommandations pour une plus grande coopération pastorale entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales.

Le document, finalisé par la Commission lors de sa dernière session plénière, a été signé le 23 juin 2022 par le Cardinal Kurt Koch et l’Évêque copte orthodoxe Kyrillos de Los Angeles, co-présidents de la Commission.

Recevant les membres de la Commission le même jour, le Pape François s’est félicité de l’adoption du document « qui démontre l’existence d’un large consensus et qui, avec l’aide de Dieu, pourrait marquer un nouveau pas en avant vers la pleine communion ». Le Saint-Père a encouragé à approfondir « un œcuménisme pastoral », demandant si « sur la base du consensus théologique révélé par votre Commission, ne serait-il pas possible d’étendre et de multiplier ces accords pastoraux, surtout dans des contextes où nos fidèles se trouvent en situation de minorité et de diaspora ».

 

Pour une présentation du nouveau document, voir : article dans L’Osservatore Romano du 26 janvier 2023 du Révérend Père Hyacinthe Destivelle, OP, Co-Secrétaire de la Commission.

 

Créée en 2003, la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales est composée de représentants de l’Église catholique, de l’Église copte orthodoxe, de l’Église syro-orthodoxe d’Antioche, de l’Église apostolique arménienne (Catholicossat de tous les Arméniens – Siège d’Etchmiadzine et Catholicossa du Siège de Cilicie), de l’Église malankare orthodoxe syrienne, de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo et de l’Église orthodoxe érythréenne Tewahedo. La Commission a déjà publié deux documents, le premier en 2009 sur « Nature, constitution et mission de l’Église », le second en 2015 sur « L’exercice de la communion dans la vie de l’Église primitive et ses répercussions sur notre quête de la communion aujourd’hui ».

 

Source: Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens  

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Conseils pour être pasteur

Aspire au caractère avant d’aspirer au ministère (1 Timothée 3).
Ton ministère sera toujours limité par tes failles de caractère.

 

Trop de pasteurs tentent de trouver leur identité et leur valeur dans le ministère.
Ne fais pas du ministère une idole.
L’Église est l’épouse de Christ, pas ta maîtresse.

 

La prédication n’est que la pointe de l’iceberg.
La solidité d’un prédicateur se bâtit au travers ses années de lectures bibliques quotidiennes et d’études.
Si tu n’aimes pas lire la Bible; fais autre chose de ta vie.

 

La tâche n°1 du prédicateur
n’est pas de raconter, inspirer, toucher, conseiller, coacher, révéler, prophétiser, activer ou même parler de la Bible,
mais bien d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Jésus.

 

Tu ne devrais pas avoir le droit de prêcher la Bible si tu ne maîtrises pas les
 fondements de la théologie chrétienne (sotériologie, christologie, pneumatologie, eschatologie, etc…).
Pourquoi aspirer à parler de ce que tu ne connais pas?

 

Pourquoi aller à l’École biblique?
Les disciples ont passé 3 ans avec Jésus, qui leur a enseigné la Bible, le pastorat, la théologie, l’exégèse et l’herméneutique.
Un pasteur sans formation ne sera jamais crédible dans ce monde où on exige un diplôme même à un plombier.

 

Tu as besoin d’un mentor!
Trouve un pasteur à qui tu veux ressembler, sois partout dans l’église, colle-toi à lui, écris toutes tes questions sur la vie et le ministère, prends rendez-vous et bombarde-le. Répète à chaque mois!

 

La vision, le rêve et la destinée sont surévalués.
L’appel est la seule chose qui te gardera vraiment dans le ministère.
Et l’appel consiste à ces 3 humbles priorités qu’avaient les apôtres: la Parole, la Prière et les Personnes (Ac 6.4).

 

Ne cherche pas à devenir un grand leader. Cherche à devenir un grand serviteur.
Il est plus facile d’apprendre le leadership à un serviteur, que d’apprendre le service à un leader.
Suis Jésus et les autres te suivront.

 

Si Dieu t’appelle à être pasteur, n’attends pas d’avoir le titre de «pasteur» pour te comporter comme un pasteur.
Aime, prie, étudie, sers et consacre-toi comme un pasteur dès maintenant.
Le titre ne sera que la reconnaissance de ce que tu es déjà.

 

L’appel de Dieu ne fait pas de toi quelqu’un de spécial.
Tu es un simple pécheur ordinaire appelé au ministère par grâce.
Sois humble!
J’ai appris qu’il est plus utile d’inspirer les gens par nos faiblesses, que de les impressionner par nos forces.

 

Ne tarde pas à répondre à l’appel de Dieu!
Ce que tu sèmes dans ta vingtaine, tu le récolteras dans ta trentaine;
ce que tu sèmes dans ta trentaine, tu le récolteras dans ta quarantaine etc…
Les « pommes » que je récolte à 42 ans viennent du « pommier » que j’ai semé à 19 ans.

 

           Gaétan Brassard (Pasteur évangélique Quebec)

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BONNE ANNEE

 

Bonne année ?
Oui, bonne année !

 

Malgré ce monde déchiré, et souffrant, oui bonne année !
Malgré la folie du Président Russe qui met l’Europe et le monde dans le chaos,
oui bonne année !
Malgré le délire pan-russe du Patriarche de Moscou et de toute la Russie qui se fait le complice moral des crimes commis sur le sol Ukrainien,
oui bonne année !
Bonne année à tous nos frères orthodoxes déchirés dans leur foi,
et particulièrement à l’ Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale dépendant du patriarcat de Moscou, et soutien actif de l’Ukraine.

Bonne année parce que à l’abominable répond l’admirable. Devant toute ces souffrances, les cœurs, les maisons, les couvents et monastères, les communes, les pays se sont ouverts pour accueillir les réfugiés Ukrainiens fuyant la guerre. Et même notre pays en prend sa -petite- part.

 

Si on pouvait arrêter d’apprendre mois après mois que des prêtres on commis des crimes ou des délits sur des enfants ou des adolescent, ce serait une bonne année.
A tous les évêques, prêtres, laïc en responsabilité ou non, qui fidèles à leur foi et à leurs engagements souffrent de tout cela, je souhaite une bonne année. 

 

En cette fin de la semaine de prière pour l’unité des Chrétiens dont le thème « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice » (Is 1,17) est largement ouvert sur l’accueil de l’autre, reconnu dans la dignité et la justice comme mon frère, on peut s’interroger :
si les hommes politiques de notre pays, au lieu de se demander ce que penseraient les partis d’extrême-droite et la  frange la plus droite-extrême des partis encore républicains, décidaient d’ouvrir un peu plus nos portes aux réfugiés pas seulement blancs et chrétiens, ce serai vraiment une bonne année.

Et en plus ce serait utile.

 

A vous, frères et sœurs qui lisez ces lignes, bonne et sainte année qu’elle soit fructueuse dans vos missions, riche de rencontre et de partage, de progrès chacun et ensemble vers l’ unité

 

Que le Seigneur garde et bénisse tous et chacun.
Geo

 

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Rassemblement Interconfessionnel Normand

L’anglicanisme est connu notamment par les célébrations liés à la monarchie anglaise.
Mais l’anglicanisme a une diffusion mondiale et une diversité de rites , de théologie que certains qualifient de « via media » entre catholiques et protestants .
En 2018 la Communion Anglicane a rejoint les signataires de la déclaration commune sur la justification par la foi .
En juillet 2022 la conférence de LAMBETH a réuni les primats des églises anglicanes, et le fonctionnement des institutions de la communion anglicane a encore une fois montré comment dépasser des divergences réelles entre les églises de la communion .
Notre journée se veut une introduction à l’anglicanisme et ses particularités et comment celui -ci peut être source de réflexion pour toutes nos églises.

 

Les intervenants seront :
The Archdeacon, the Rev’d Dr Peter Hooper, en charge de la France et de Monaco. (Son rôle est celui d’un évêque auxiliaire)
Rév’d Canon Elaine Labourel, (Prêtre) responsable de formation pour le Diocèse en Europe de l’Église d’Angleterre
Rév’d Charlotte Sullivan, (Prêtre)
Mme Donna Derrick, (Reader, Eglise d’Angleterre)
Intervenant catholique : monsieur Yves Millou, directeur adjoint de l’ Institut Normand de Sciences Religieuse, philosophe et théologien apportera un regard catholique ‘bienveillant) sur nos échanges.

 

Des ateliers seront proposés :
A1 La prière anglicane (Mr Yvonnic Bouche)
A2  Les femmes en anglicanisme – Évolutions – Sacerdoce féminin (Chanoine Debbie Flach)
A3 Œcuménisme Anglican (Archidiacre Peter Hooper)
A4 La cohabitation High Church – Low Church (Rev’d Elaine Labourel)
A5  L’inculturation dans les pays non anglophones (Donna Derrick)

 

Programme de la journée :
10h00 -Temps de prière anglicane en français
10h15 -Qu’est-ce que l’Anglicanisme ? (Rev’d Elaine Labourel)
10h45 -Son implantation en France (Rev’d Debbie Flach)
11h00 Pause
11h15 -L’exercice de l’autorité dans l’anglicanisme / Le fonctionnement synodal (Archidiacre Peter Hooper)
11h35 -Regard catholique (Yves Millou)
12h00 -Questions
12h30 Repas
13h45 -Ateliers
15h15 -Table ronde avec les questions issues des ateliers
16h00 -Temps de prière anglicane en français

 

ATTENTION
Il est absolument nécessaire de s’inscrire et, si vous le souhaitez de réserver votre repas
(cliquer sur ce lien)

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LA COMMUNAUTÉ « AT THE CROSSING »

INSTALLATION DE LA COMMUNAUTÉ « AT THE CROSSING » A LA CATHEDRALE ST JOHN THE DIVINE 0 NEW YORK

Mettre en commun les dons et les charismes de chacune de nos dénominations chrétiennes

 

La Communauté du Chemin Neuf a été accueillie jeudi 8 septembre 2022 au sein de la cathédrale épiscopalienne St John the Divine à New York (USA) .

 

 

Elle est appelée à collaborer avec l’Eglise épiscopalienne de New-York pour démarrer la communauté « At the Crossing », inspirée par ce qui se vit à Lambeth Palace à Londres depuis 2015 au cœur de la Communion anglicane, dans la Communauté St Anselme.

L’Archevêque de Cantorbéry, Justin Welby avait alors appelé la Communauté du Chemin Neuf en son sein, pour collaborer avec la communion Anglicane et donner aux jeunes une profonde expérience de prière, de service et de vie en communauté. Cette expérience oecuménique a transformé tant les jeunes qui ont participé chaque année à ce programme, que tous ceux qui les ont accompagnés.

Cette expérience renouvelante pour l’Eglise est donc appelée à se multiplier, et c’est à New York qu’elle prend actuellement racine. Soeur Hannah Spiers témoignait en Mars 2022 dans la Revue FOI de l’enjeu de vivre à la suite du Christ, d’évangéliser, « d’être appelés à une certaine pauvreté dans la ville la plus riche du monde ».

A l’occasion de la célébration de bienvenue de la Communauté du Chemin Neuf, tous ont eu la joie d’écouter tant le Pape François que le Révérend Justin Welby et le Révérend Mickael Curry, enthousiasmés par la naissance de la communauté « At the Crossing » et par le désir de mettre en commun les dons et les charismes de chacune de nos dénominations chrétiennes.

Etaient présents et accueillis officiellement:  le Père François Michon, supérieur général de la Communauté, le Père Etienne Vétö, le Père Jean-David Carossio, Soeur Lysanne Guilbaud et Soeur Hannah Spiers, de la Communauté du Chemin Neuf,.

 

 

Se laisser interrompre par Dieu

La Communauté « At the Crossing » sera composée de jeunes entre 20 et 30 ans de toutes confessions chrétiennes et qui choisissent de prendre une année à part, une année de césure, loin de leurs repères habituels, de se laisser interrompre par le Seigneur. Ainsi, en Lui donnant la première place, il devient possible de transformer le monde. La vie quotidienne et hebdomadaire sera composée d’étude, de prière personnelle et communautaire, de service auprès des plus pauvres, de vie communautaire. Deux temps de retraite en silence seront proposés durant l’année. Il y a deux manière de s’engager dans cette radicalité : soit en intégrant à plein temps la Communauté dans la Cathédrale St John the Divine, soit en intégrant la vie d’étude, de prière, de vie communautaire dans une vie professionnelle ou étudiante.

Unité des Chrétiens

La vocation de la Communauté du Chemin Neuf est l’unité, l’oecuménisme. L’unité est le débordement de la vie communautaire et cela commence par participer à ce que nous pouvons déjà faire ensemble, ce qui donne de l’espoir et ouvre des portes pour naviguer dans nos différences.

La Communauté « At the Crossing » cherche et construit l’unité en :
  • permettant la rencontre et la meilleure connaissance de nos différentes Eglises
  • priant pour relancer le dialogue entre les différentes confessions chrétiennes

Tout savoir sur la Communauté « At the Crossing »

 

Message du pape François :

Message de l’Archevêque de Canterbury:

 

Message de l’évêque Michael Curry, président de l’Église épiscopalienne des États-Unis

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ORDINATIONS ET ENGAGEMENTS À VIE

Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Jean 8, 12

La Communauté du Chemin Neuf a la joie de vous faire part de l’ordination presbytérale de :

Constantin LUMAMI KATAMBUE
Anatole MAKANZU BATSETSE
Abraham MEHIZAN
Paul MENDY
Par Monseigneur Pascal Roland, évêque de Belley-Ars

et des engagements à vie au célibat pour le Royaume au sein de la Communauté du Chemin Neuf de :

Diane BABEANU
Laetitia BUSTARRET
Eliza DE CARVALHO CYRILLO
Vanessa KIGEME
Camila PAULA MAGALHAES
Vaclav WALOSCHEK

Qui a ont eu lieu le samedi 25 juin 2022 à 15h30 en l’Eglise Notre Dame de la Miséricorde, à Ars-Sur-Formans

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Rencontre de la Fraternité politique et du Pape François

 

La Frat Politique du Chemin Neuf se retrouve à nouveau et partage autour des questions liées aux migrations
Voici les mots qu’elle a adressés au pape François lors de l’audience du 16 mai 2022, au Vatican.

 

” Très cher Saint Père,

Une année s’est écoulée depuis notre dernière rencontre. Vous nous aviez invités à revenir vous voir.  C’est donc dans une profonde gratitude que nous sommes à nouveau devant vous aujourd’hui. Cette fois, certains ont traversé des océans, et nous sommes heureux de nous présenter devant vous avec toute la diversité d’histoires, de cultures, de langues et de confessions chrétiennes que rassemble la Fraternité Politique.

L’an passé, nous avions été profondément marqués par votre appel à “ne pas avoir peur de parcourir les routes de la fraternité et à construire des ponts entre les hommes”, et c’est fort de cet encouragement que plusieurs initiatives germent et poussent dans différents lieux : à Budapest l’été dernier, le rassemblement Changemakers a permis à des jeunes de toute l’Europe de se rencontrer tout en se mettant à l’écoute des plus pauvres du quartier ; au Burundi, nous poursuivons le travail de dialogue et de réconciliation, inspirés par le témoignage des martyrs de la fraternité à Buta ; à Bruxelles, nous sommes engagés autour du projet européen, pour en porter l’horizon de justice et de fraternité entre les peuples ; en France, plusieurs d’entre nous ont choisi de vivre une colocation dans un quartier défavorisé de Paris. Ces jeunes portent le désir d’aller humblement aux périphéries, et d’y rendre visible “une Eglise pauvre avec et pour les pauvres, une Eglise en sortie”.

A travers ces expériences de rencontre, nous trouvons la présence du Christ qui « pour nous s’est fait chair » et qui « en sa chair a vaincu la haine ». Nous contemplons son œuvre au cœur de la plus grande misère, celle du monde comme celle de nos propres infirmités. Ainsi, pauvres et humbles, le cœur plein de reconnaissance, nous avons le désir de continuer à suivre le Ressuscité, et de témoigner aussi de l’espérance qui nous anime.

Pourtant la Croix demeure. Les crises actuelles ébranlent souvent notre espérance et celle des jeunes d’aujourd’hui. Notre rencontre ici ces derniers jours nous met face au scandale des migrants contraints de quitter leur pays, et face au défi d’accueillir ceux qui frappent à nos portes. Autour de nous, nous entendons combien l’incertitude et la peur entravent la confiance de notre génération en l’avenir : les replis identitaires nous sidèrent, les questionnements anthropologiques et bioéthiques nous bousculent, l’immobilisme devant le cri des pauvres et le cri de la Terre nous révolte, la guerre à nos portes nous horrifie et nous renvoie à notre impuissance… Sur ces sujets qui divisent, questionnent et fragilisent notre humanité, notre génération a besoin de repères, d’espérance et d’émerveillement. Nous croyons que l’Esprit Saint est à la mesure des défis de notre temps, et que chacune de ces situations est l’occasion de témoigner de l’espérance du Christ.

C’est pourquoi nous vous présentons notre Fraternité Politique et son désir de servir le monde, pour vous demander de prier pour nous, et de nous envoyer là où la folie de l’Evangile a besoin d’être portée.

Saint-Père, vous qui nous exhortez à « oser rêver », nous nous réjouissons de vous retrouver dans un an pour les JMJ à Lisbonne, avec les jeunes de toutes nations. Nous en rêvons comme véritable témoignage de paix. En concertation avec le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, la communauté du Chemin Neuf espère pouvoir y aider à l’organisation d’une veillée œcuménique, témoignage de communion pour porter au monde le Christ, Prince de la Paix.

Avec toute notre gratitude, nous vous assurons de notre prière pour vous et votre apostolat. Que l’Esprit de Dieu inspire toujours votre ministère, et soit votre force pour conduire l’Eglise du Christ.”

Retrouver sur le site de la Communauté: https://www.chemin-neuf.fr/de-la-frat-politique-au-pape-francois/

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Karlsruhe 2022_11ème assemblée du Conseil Œcuménique des Eglises

 

Déclaration finale de l’assemblée plénière du COE

Depuis le moment où il a voyagé sur la terre, et même dans ce moment présent, Jésus adresse sans cesse ces paroles à chaque être humain. La vie, les paroles et les actions de Jésus sont une invitation constante au mouvement – d’un lieu physique à un autre, d’un groupe de personnes à un autre, d’un état d’esprit à un autre. Surtout, au milieu des problèmes du monde, Jésus nous appelle à venir à lui et à demeurer dans son amour, un amour qui est offert pour le monde entier (cf. Mt 11, 28).

 

  1. Le tout dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, parle des forces anciennes de la souffrance humaine à l’œuvre dans le monde : la guerre, la mort, la maladie et la famine. Alors que l’assemblée du Conseil œcuménique des Églises s’est réunie à Karlsruhe en 2022, nous étions conscients de leurs manifestations dans le monde d’aujourd’hui. Dans leur sillage viennent l’injustice et la discrimination, où ceux qui ont le pouvoir l’utilisent souvent pour opprimer les autres plutôt que pour construire l’inclusion, la justice et la paix.
  2. Les individus, les peuples et les pays sont également confrontés à des catastrophes découlant directement d’une relation irresponsable et brisée avec la création qui a conduit à l’injustice écologique et à la crise climatique. Alors que l’urgence climatique s’accélère, il en va de même pour les souffrances vécues par les personnes appauvries et marginalisées.
  3. Tout en poursuivant notre pèlerinage ensemble en tant qu’assemblée du Conseil œcuménique des Églises, notre humeur a été celle de l’anticipation et de l’espérance, et même de la joie, car par la puissance de l’Esprit Saint, l’invitation du Christ reste ouverte à tous, en fait à toute la création.
  4. « L’amour du Christ pousse le monde vers la réconciliation et l’unité. » Cet amour, en réponse aux cris de ceux qui souffrent, nous oblige à venir à lui dans la solidarité et à répondre et à agir pour la justice. Nous sommes appelés à nous réconcilier dans l’amour de Dieu et à témoigner de cet amour révélé en Christ (1 Jean 4:9-11).
  5. La réconciliation est un mouvement vers Dieu et les uns vers les autres. Cela implique une volonté d’écouter Dieu et les uns les autres. C’est une conversion du cœur, de l’égoïsme et de l’apathie à l’inclusion et au service, reconnaissant notre interdépendance avec la création.. Nous confessons que, même si nous désirons de tout notre cœur servir Dieu et notre prochain, nous nous sommes retrouvés défaillants, en désaccord et parfois en marchant dans des directions opposées. Nous confessons que nous avons besoin de la puissance transformatrice de l’amour du Christ pour nous rendre dans un monde vraiment réconcilié et uni. . .
  6. Les chrétiens, et les structures que nous avons construites, ont été complices des abus des autres, et nous devons nous repentir et nous joindre à ce mouvement de réconciliation. Face à la guerre, à l’inégalité et aux péchés contre la création aujourd’hui, l’amour du Christ nous appelle tous au repentir, à la réconciliation et à la justice

Notre voyage ensemble

Au milieu de toute notre diversité, nous avons réappris dans notre assemblée qu’il y a un pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité à entreprendre ensemble ;
  • En nous réunissant en Allemagne, nous apprenons le coût de la guerre et la possibilité d’une réconciliation;
  • En écoutant ensemble la parole de Dieu, nous reconnaissons notre appel commun ;
  • En écoutant et en parlant ensemble, nous devenons des voisins plus proches;
  • En nous lamentant ensemble, nous nous ouvrons à la douleur et à la souffrance de l’autre;
  • En travaillant ensemble, nous consentons à une action commune
  • En célébrant ensemble, nous nous réjouissons des joies et des espoirs de chacun;
  • En priant ensemble, nous découvrons la richesse de nos traditions et la douleur de nos divisions.

 

« Allez dans le monde entier »

  • Depuis son ascension au ciel, et même en ce moment présent, le Christ donne sans cesse ce commandement à tous ceux qui le suivent
  • Comme la réconciliation nous rapproche de Dieu et les uns des autres, elle ouvre la voie à une unité fondée dans l’amour de Dieu. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à demeurer dans l’amour du Christ et à être un (Jean 17). Une telle unité, qui est un don de Dieu, qui naît de la réconciliation et qui est fondée sur son amour, nous permet de faire face aux problèmes urgents du monde. Nous trouverons la force d’agir à partir d’une unité fondée sur l’amour du Christ, car elle nous permet d’apprendre ce qui fait la paix, de transformer la division en réconciliation et de travailler à la guérison de notre planète vivante. L’amour du Christ nous soutiendra tous dans la tâche d’embrasser tout le monde et de surmonter l’exclusion.
  • Nous avons goûté à l’expérience d’un tel amour que nous avons rassemblés dans 352 Églises membres avec nos partenaires œcuméniques, des amis d’autres communautés religieuses et de toutes les régions du monde pour rechercher l’unité au milieu de notre diversité. Ensemble, nous avons écouté des voix souvent marginalisées dans le monde : les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les peuples autochtones
  • Nous aspirons à un mouvement plus large, à la réconciliation et à l’unité de toute l’humanité, et même du cosmos tout entier. Ce serait une unité dans laquelle Dieu établit la justice, un lieu égal pour tous, à travers lequel la création peut être renouvelée et fortifiée. Nous comptons sur l’amour du Christ pour agir et plaider en faveur de la justice climatique. Nous joignons nos voix à l’assemblée d’Amsterdam (1948) selon laquelle « la guerre est contraire à la volonté de Dieu » et à l’assemblée de Nairobi (1975) selon laquelle « le racisme est un péché contre Dieu ». Nous déplorons de devoir répéter ces déclarations.
  • Dans notre assemblée, nous avons utilisé beaucoup de mots, mais à partir de ceux-ci, nous avons façonné une nouvelle détermination. Maintenant, nous demandons l’aide de Dieu pour transformer nos engagements en actions. Nous nous engageons à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté. En réfléchissant aux fruits de notre travail à Karlsruhe, nous invitons tous à devenir des pèlerins ensemble.

Voir sur le site du COE: https://www.oikoumene.org/fr/about-the-wcc/organizational-structure/assembly


 

2 September 2022, Karlsruhe, Germany: WCC acting general secretary Rev. Prof. Dr Ioan Sauca speaks in the introduction to a thematic plenary focused on Europe, at the 11th Assembly of the World Council of Churches, held in Karlsruhe, Germany from 31 August to 8 September, under the theme “Christ’s Love Moves the World to Reconciliation and Unity.”

Que reste – t – il de l’Assemblée du COE à Karlsruhe ? Quelles décisions ont été prises ? Quelles suites à attendre ?

Après l’Assemblée du COE, Serge Fornerod, Directeur des relations extérieures des « Eglises Evangéliques Réformées de Suisse », a fait un bilan. Que pouvons-nous apporter de Karlsruhe ? Quels sont les documents les plus importants ? Un résumé.

Une Assemblée du COE est un événement spirituel avant que d’être un rassemblement politique. Elle donne des impulsions à moyen terme, elle met ou remet des sujets à l’ordre du jour des Eglises ou du mouvement œcuménique plus qu’elle ne prend des décisions contraignantes.
Comment pourrait-il en être autrement avec une Assemblée de près de 900 délégués avec droit de vote qui ne se réunit que tous les 8 ans, élabore ses documents finaux pendant un week-end, les fait adopter au pas de charge et avec une méthode de consensus exigeante ? Toute autre attente face à une telle Assemblée est non seulement irréaliste, mais potentiellement exposée à des intentions populistes.
Ceci dit, l’Assemblée reçoit et reflète très fidèlement les soucis, souffrances et menaces auxquelles les Eglises et le monde sont exposés ou confrontés très directement. Ces dossiers sont traités dans les documents finaux sous divers angles, élaborés dans les Comités de l’Assemblée : celui du message de l’Assemblée, celui des lignes directrices pour les programmes du COE, les recommandations des « conversations œcuméniques » et celui des affaires publiques essentiellement.

Ils dessinent:

 

A_L’agenda du COE pour les prochaines années:

 

L’urgence climatique
Elle a été soulignée à plusieurs reprises, en particulier la nécessité d’une action rapide et radicale, telle que réclamée par la forte délégation de jeunes présents à Karlsruhe.

 

Le renforcement du rôle de plateforme du COE
pour trouver des alliés (dans la société civile, auprès de partenaires interreligieux ou de nouveaux partenaires œcuméniques) et des solutions à des conflits qui touchent directement les Eglises.

 

Ukraine-Russie :
La présence d’une délégation d’Ukraine très visible et vocale a souligné la solidarité du COE avec les victimes ; pour autant, on ne peut pas dire qu’un dialogue ait eu lieu entre les délégués ukrainiens et russes ou n’ait été même été possible dans ces circonstances. La responsabilité de la guerre a été clairement exprimée à plusieurs reprises. Le ton relativement modéré du document final a été justifié par le modérateur de cette commission par la priorité mise pour maintenir la porte de la discussion avec l’EOR ouverte. La question de savoir dans quelle mesure l’Eglise orthodoxe russe est complice dans ce conflit ne peut pas être entièrement séparée de celle de savoir dans quelle mesure elle est aussi otage du gouvernement et d’une partie de sa propre tradition. Le fait que de nombreuses Eglises du Sud aient exprimé leur peu de compréhension sur le fait que cette guerre en Europe devrait être traitée autrement qu’une autre guerre doit être entendu.

 

Israël-Palestine, Syrie-Liban, Irak.
L’emploi du mot « apartheid » pour décrire la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens n’a pas obtenu le soutien escompté, et l’Assemblée n’a pu que constater le désaccord profond sur ce sujet. Mais le COE va poursuivre son observation attentive de la situation et son soutien aux Eglises locales. Mais cette déclaration met aussi l’accent sur les autres pays de la région et la nécessité d’une approche et d’un apaisement de toute la région pour trouver une solution durable au drame palestinien.

 

La poursuite du dialogue et de la formation théologique en vue de l’unité
avec l’Eglise catholique et l’élargissement de ce dialogue à d’autres acteurs confessionnels (World Evangelical Alliance, World Pentecostal Fellowship…) ou des plateformes (Global Christian Forum, Religions for peace…), devenus des partenaires à part entière pour agir ensemble.
    • le travail de fond contre le racisme, les discriminations, le non-respect des droits humains: Statement on confronting racism and xenophobia, overcoming iscrimination, ensuring belonging (PIC 01.05 rev)
    • le suivi de crises, conflits ou sujets oubliés ou en danger de l’être : Haut-Karabach, les peuples indigènes, la séparation des deux Corées, la Papouasie occidentale, le génocide contre les Syriaques. (PIC 01.06-01.10)

B : Mais il s’agissait aussi de faire l’état des lieux interne des Eglises, de leur témoignage à l’Evangile et de leur foi dans ce contexte.

Et là aussi, des choses fortes ont été dites à l’intention du nouveau Comité Central. Cela a été synthétisé au mieux dans le « message de l’Assemblée ».  J’en retiendrais trois :

  1. Un message de résilience et d’action.
Tels ont été les mots de la modératrice sortante, Dr. Agnès Abuom. Cette mention de la résilience me parait caractéristique de l’assemblée de Karlsruhe par rapport à d’autres. Résilience, non seulement à cause du COVID-19, des gros défis auxquels il a confronté non seulement les Eglises mais le COE lui-même. Cela a infligé une lourde incertitude jusqu’à la dernière minute à l’organisation. Mais aussi parce que l’incertitude, la peine, voire la souffrance caractérisent aussi le travail même du COE et des Eglises dans bien des domaines :
    • l’aggravation de la crise climatique,
    • la guerre en Ukraine,
    • l’accroissement des situations de crise dans les Eglises et sur la planète,
    • la modestie des résultats effectifs dans le rapprochement dogmatique, ecclésiologique ou éthique,
    • l’accroissement des partenaires de dialogue et de collaboration stratégique sans possibilité d’accroître proportionnellement les ressources,
    • la fragilité vécue et avouée des progrès réussis par les Eglises et le COE dans plusieurs domaines,
    • la faiblesse, la vulnérabilité du témoignage chrétien et de sa capacité à changer les grandes choses du monde.
Tout ceci, et bien d’autres choses encore ont été en filigrane de l’Assemblée, ont créé une ambiance recueillie et sobre et ont renforcé l’appel à l’action. Le message de l’Eglise au monde est d’abord celui d’une humilité assumée et d’un appel au changement des consciences.

 

  1. Un appel à agir ensemble maintenant :«l’amour du Christ nous presse.» (2 Co 5,14).
Le titre du message de l’Assemblée capte bien l’urgence exprimée si passionnément par les jeunes (mais pas seulement), aussi bien sur l’urgence climatique que sur la progression de l’œcuménisme ou la place accordée aux voix des jeunes et des femmes, quitte à casser les codes de procédure bien rodés. L’assemblée ne pouvait pas ne pas entendre ce message. Ce cri est porté non seulement par l’urgence, mais aussi et surtout par l’espoir et la confiance en un Dieu qui n’abandonnera pas son Eglise ni sa création. L’espoir exprimé a surpassé le cri. L‘éthique chrétienne comme une culture alternative à celles du monde et des puissants a été réaffirmée avec force.
Le passage central du message de l’Assemblée le dit ainsi :
En nous réunissant en Allemagne, nous avons appris le coût de la guerre et la possibilité de la réconciliation; En entendant la parole de Dieu ensemble, nous reconnaissons notre vocation commune; En nous écoutant et en nous parlant les unes les autres, nous nous rapprochons; En nous lamentant ensemble, nous nous ouvrons aux douleurs et aux souffrances des autres; En travaillant ensemble, nous acceptons l’action commune; En célébrant ensemble, nous nous réjouissons de nos joies et de nos espérances respectives; En priant ensemble, nous découvrons la richesse de nos traditions et la douleur de nos divisions.

 

  1. « La justice, c’est ce à quoi ressemble l’amour dans la sphère publique »

    a affirmé la Co-modératrice de la Commission Foi et Constitution, Susan Durber [1]. La déclaration sur l’unité explicite la formule souvent entendue pendant l’Assemblée de « l’œcuménisme du cœur » 

 

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