Actualité oecuménique

Mgr Nikitas de Thyateira élu président de la Conférence des Églises européennes

La Conférence des Églises européennes (CEC) a élu son nouveau président, l’archevêque grec orthodoxe Nikitas de Thyateira et de Grande-Bretagne du Patriarcat œcuménique.

 

 

L’Assemblée générale de la Conférence des Églises Européennes (CEC) qui s’est tenue du 14 au 20 juin à Tallinn, en Estonie a élu comme nouveau président pour un mandat de cinq ans l’archevêque Grec-Orthodoxe Nikitas de Thyateira et de Grande-Bretagne du Patriarcat Œcuménique. Il succède au pasteur Christian Krieger, de l’Eglise Réformée de France, à la tête de la CEC

La CEC rassemble 113 Églises Protestantes, Orthodoxes, Anglicanes et Vieilles-Catholiques de toute l’Europe. Elle a été fondée en 1959 pour promouvoir l’amitié et la coopération entre les différentes Églises d’Europe dans le contexte de la guerre froide. Aujourd’hui, elle s’efforce de promouvoir l’unité des chrétiens, ainsi que la paix et la réconciliation, notamment par le dialogue avec les institutions européennes à Bruxelles et à Strasbourg.

Bien que l’Église Catholique n’en soit pas membre, elle collabore avec la CEC, en organisant, par exemple, un certain nombre d’assemblées œcuméniques européennes conjointes.

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Synode National de l’Eglise Protestante Unie de France

Le Synode National de l’EPUdF s’est tenu à Noisy-le-Grand du 18 au 21 mai 2023

Extrait d’un article de Véro Raharijaona EPU du Havre, déléguée au Synode national paru dans dans “Le Lien Fraternel des Eglises Protestantes unies d’Elbeuf et de Rouen”

Le Synode National de l’EPUdF s’est tenu à Noisy-le-Grand du 18 au 21 mai 2023 à l’invitation de cette paroisse de l’Inspection Luthérienne de Paris. A cette occasion l’EPUdF a fêté ses dix ans et la Concorde de Leuenberg ses 50 ans (signature de la réconciliation et la communion des églises luthériennes et réformées d’Europe).

 

Le synode intitulé « Expériences – Espérance » s’inscrit dans la longue réflexion sur « la mission de l’Eglise et les ministères» ouverte en 2021. En 2022 le synode national a établi une « Charte pour une église de témoins » pour une application en 2024.

La présidente du Conseil national, Emmanuelle Seyboldt, a brossé le portrait contrasté de L’aujourd’hui de l’EPUdF où des communautés s’amenuisent alors que d’autres se développent très rapidement, parfois ors du cadre traditionnel de la paroisse.

«L’aujourd’hui» de notre église est à l’image de la mutation du monde : appartenances mouvantes, situation socio-économique personnelle, changements climatiques, guerre en Ukraine, progression des idées de l’extrême droite qui gouverne en Hongrie, Pologne et Italie, agressions des élus, confusion de « migrants » avec « danger ».

Dans un monde aussi bouleversé, à nous de nous adapter pour annoncer l’Evangile, savoir faire de la place à ceux ou celles qui franchissent la porte de l’église, les laisser exprimer leurs talents, leurs envies, leurs propositions car ils sont une chance pour notre église.

S’adapter c’est aussi sortir. Nous sommes attendus dans des endroits improbables. C’est au milieu de ce monde tel qu’il est avec ses souffrances et ses retours en arrière que le Christ est venu faire toutes choses nouvelles.

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Rencontre de deux Papes

Le Pape Tawadros II, patriarche copte orthodoxe d’Alexandrie, séjourne du 9 au 14 mai à Rome à l’occasion du 50e anniversaire de la rencontre historique entre le Pape Paul VI et le patriarche Chenouda III.

 

 

Un avenir dans l’unité

Dans son discours, le Pape François a déclaré : «il est important de toujours regarder vers l’avenir. En cultivant dans nos cœurs une saine impatience et un ardent désir d’unité, nous devons, comme l’apôtre Paul, “nous pencher vers l’avenir” (cf. Ph 3,13) et nous demander continuellement: “Quanta est nobis via?”- Quel est le chemin qu’il nous reste à parcourir?» avant de rappeler la rencontre de leurs prédécesseurs, qui a eu lieu à Rome du 9 au 13 mai 1973.

Cette une rencontre, a-t-il rappelé, a marqué une étape historique dans les relations entre le Siège de Pierre et le Siège de Marc.

 

La fin d’une controverse historique théologique

Elle a également marqué la fin d’une controverse historique théologique remontant au concile de Chalcédoine, grâce à la signature, le 10 mai 1973, d’une déclaration christologique commune[1], qui a ensuite servi d’inspiration pour des accords similaires avec d’autres Églises orthodoxes orientales.
La déclaration a abouti à la création d’une Commission mixte internationale entre l’Église catholique et l’Église copte orthodoxe. Organisme, qui en 1979, a adopté les Principes pionniers pour guider la recherche de l’unité entre l’Église catholique et l’Église copte orthodoxe.
Cette commission mixte a ensuite ouvert la voie à la naissance d’un dialogue théologique fructueux entre l’Église catholique et l’ensemble de la famille des Églises orthodoxes orientales, qui a tenu sa première réunion en 2004 au Caire, sous l’égide de Sa Sainteté Chenouda.

 

Amitié entre catholiques et orthodoxes

«Comme on peut le constater, la rencontre de nos illustres prédécesseurs n’a jamais cessé de porter des fruits dans le cheminement de nos Églises vers la pleine communion» assure François rappelant sa première avec le Pape Tawadros II le 10 mai 2013, «quelques mois après Votre intronisation et quelques semaines après le début de mon pontificat».
C’est à cette occasion, que le Pape d’Alexandrie a proposé au Pape François de célébrer chaque 10 mai la Journée de l’amitié entre coptes et catholiques, qui est depuis lors célébrée ponctuellement dans les deux Églises.

[1] https://www.vatican.va/content/paul-vi/en/speeches/1973/may/documents/hf_p-vi_spe_19730510_dichiarazione-comune.html

 

 

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Rencontre du Pape François et du Métropolite Hilarion de Hongrie

 

 samedi 29 avril,
Au deuxième jour de son voyage apostolique en Hongrie, le Pape François a reçu en privé le Métropolite Hilarion de Budapest et de Hongrie.

 

Une fonction que ce dernier occupe depuis juin 2022 après treize années passées comme président du département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’équivalent du «ministre des affaires étrangères» du patriarche Kirill.

Engagé dans le dialogue œcuménique, il a effectué de nombreuses visites au Vatican, ayant participé notamment en 2014 et 2015  aux synodes sur la famille

Sa nomination en Hongrie est le résultat d’une décision prise lors de la session du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe qu’il faut bien voir comme une sanction, suite à son désaccord de fond sur la manière dont le  Patriarche Kirill de Moscou envisage la guerre en Ukraine et son soutient inconditionnel à Poutine.

Hilarion a également été relevé de ses fonctions de Métropolite de Volokolamsk, de membre permanent du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe et de recteur de l’Institut des Hautes Etudes des Saints Cyrille et Méthode.

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Dialogue œcuménique et vie des Églises : les enjeux de la réception

 

Colloque œcuménique des Facultés  de Théologie

– ISEO (Théologique, Institut Catholique de Paris)
     – Institut Protestant de Théologie de Paris
     – Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge

 

     
 
Au milieu du XXe siècle, la théologie œcuménique répondait au besoin d’un renouveau ecclésial tout en ayant en vue l’impératif de réconciliation dans une visée en partie missionnaire. Ses avancées étaient attendues, diffusées, commentées. Mais les pionniers de l’œcuménisme ont vite buté sur la difficulté de la mise en œuvre de leurs travaux.
Durcissement croissant ? Entre avancées et blocages, les dialogues interconfessionnels ont-ils répondu aux attentes ?
Certes, devenue une discipline à part entière, la théologie œcuménique a acquis une technicité propre, au risque d’être mal comprise par les non-spécialistes. La soupçonnant de construire des compromis hasardeux et relativistes, beaucoup s’en défient sans la comprendre véritablement. En quoi les publications œcuméniques intègrent-elles cette difficulté ? Comment préparent-elles une réception en bonne part ? Ou faut-il questionner pour cette raison les processus de leur élaboration ?

Introduction par le professeur Frédéric Chavel [1] 

Il pose la bonne question dès la conférence d’ouverture: dialogue œcuménique et vie des Eglises ne peuvent être séparés comme si l’œcuménisme était un appendice qui venait s’ajouter à une vie ecclésiale constituée comme un “en soi”

« Cette manière de poser le problème (Dialogue œcuménique ET vie des Eglises) est déjà prédéterminé par un contexte de division confessionnel et dénominationel. C’est le pluriel “LES” dans le titre. L’envisager ainsi constitue les Eglises comme des camps constitués qui ne peut considérer la diversité que comme ce qui vient entraver la plénitude de la commuions.

Une autre approche est possible. L’Eglise n’est pas pluralité de dénominations ou de confessions, elle est d’abord le corps du Christ avec son unité fondamentalement donnée. De même l’œcuménisme n’est pas spécifiquement une procédure de la théologie contemporaine. L’œcuménicité c’est d’abord la responsabilité missionnaire de vivre le corps du christ dans toute sa dimension théologique et anthropologique, et pas simplement une tache spécialisée et récente. »

« Trop souvent dans la rencontre des Eglises, on se retrouve avec une situation comparable à celle des espèces animales que leur spécificité aurait fait se développer dans des sens très différents, et qu’on essaierait de rendre fécondes ensemble, mais ces espèces devenues différentes seraient devenues mutuellement infécondes. Ce qui n’est pas le cas. En fait, il y a une fécondité, une interpénétration des différentes formes de chrétienté et de christianisme dans notre monde. De fait, que les institutions le veuillent ou non, nos différents christianismes sont mutuellement interféconds. Mais si on a le sentiment d’un manque de fécondation entre différentes communauté ecclésiales, c’est a mon sens beaucoup plus…/…parce que nos institution ecclésiales pratiquent à haute dose l’interdiction de procréation et installent des barrières préservatives entre leurs communauté, alors même qu’elles pouvaient être mutuellement fécondes. »

En fait, les Eglises ont du mal a situer dans leur dialogue les vrais lieux de leur différences. Après avoir tourné autour de la dogmatique, de l’éthique, de l’histoire, du registre biblique, on ne trouve pas le lieu fondamental de notre désunion et les méthodes de dialogue -qui on toutes leur mérite- n’épuisent pas le sujet.

 

Professeur Peter de Mey [2] : La réception (officielle) souvent inadéquate des résultats des dialogues œcuméniques

Peter de Mey nous a montré que la réception de ces documents dans l’Eglise Catholique dépend de leur statut : dialogues bilatéraux, textes de « Foi et Constitution »(COE)
Cette réception est source de conflits entre le Conseil Pontifical pour l’Unité des Chrétiens et la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui trouve toujours à redire trouvant les documents pas assez conforme à la théologie catholique.
En fait (et c’est moi qui commente) le plus grand problème de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, c’est que les autres Eglises ne soient pas Catholiques Romaines.
Faut-il le regretter ? Le pape François parle de diversité réconciliée. Encore faut-il que l’autre soit reconnu comme alter-égal, légitime dans son altérité…

 

La troisième conférence qui m’a interpelée est celle du:

fr. Hyacinthe Destivelle o.p. [3]: La réception des dialogues  œcuméniques dans l’Eglise Catholique. Défis et perspectives.

Des dialogues différents

  • Meilleure connaissance
  • Recherche d’accords
  • Œcuménisme réceptif…
  • Etc…

Réactions différenciées :

  • Réception comme acceptation
  • Réception comme interrogation dans la vie de l’Eglise.

Recevabilité et réceptivité

     Recevabilité :

  • Autorisation à publier (statut et commentaire) Ne préjuge pas la valeur intrinsèque du document. Document d’étude. Commentaire doctrinal (approbation de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi)
  • Réponse officielle (BEM, ARCIC 1, Déclaration conjointe sur la justification par la foi, Foi et Constitution « L’Église : vers une vision commune).
  • Déclarations communes. (Approuvées par le Pape)
    • Avec les Eglises d’Orient  en 1994, 1997, 2023)
    • Avec les Eglises Luthérienne, Mennonite, méthodiste, la Communion mondiale d’Eglises Réformées, la Communion Anglicane, la Déclaration conjointe sur la justification par la foi.

      Réceptivité :

  • Dans la vie de l’Eglise : reçoivent et se reçoivent ; partage d’expérience
  • Importance dans le vie pastorale (principe de Lund : tout ce qu’on peut faire ensemble, faisons-le.)
  • Collaboration entre Eglises locales.
De nombreuses autres interventions passionnantes ont été données. J’ai choisi celles-ci pour ce qu’elles montrent de ce qui est appelé l’hiver œcuménique.
Mon Eglise catholique, dont la Congrégation pour la Doctrine de la Foi se comporte comme un congélateur de la doctrine de la foi, rend toute déclaration commune quasi impossible par son refus de ce qui n’est pas strictement conforme au dogme catholique.
On en revient de fait par des voies détournées, mais puissantes, à la doctrine de l’unité des chrétiens par le retour dans le sein de la “mater ecclésia” seule dépositaire de la “vraie” doctrine.
Cette prétention de l’Eglise Catholique Romaine (du moins dans l’expression de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi) à être la seule vraie Eglise est source de blocage dans la réception des dialogues entre nos Eglises et dans la marche vers l’unité. Le processus de consensus différencié adopté pour la Concorde de Leuenberg et la Déclaration conjointe sur la justification par la foi ne semble plus être d’actualité. 
Que sur l’ensemble des dialogues et travaux avec Foi et Constitution et le COE menés, l’Eglise Catholique Romaine n’en valide que quatre m’interroge sur la capacité réelle de la structure vaticane à représenter la réalité de l’ Eglise.

 

Professeur Olivier Abel [4]: la capacité à recevoir

Olivier Abel nous faisait remarquer que la capacité de recevoir suppose à la fois la capacité d’accueillir et la capacité de refuser. Elle suppose aussi la capacité d’en rendre -ou plutôt d’en donner- une interprétation inattendue.
Le don n’apparaît comme don que dans « l’agir du moi » (selon l’expression de P. Ricoeur) et peut se révéler comme don positif ou toxique selon ce que j’en fait (Parabole des talents)
Dans la réception il y a une certaine autonomie du texte. Sa signification initiale telle que l’a pensé l’émetteur, peut se trouver reçue dans une « fidélité créatrice » qui va faire évoluer le sens.
On peut donc dire que :
transmettre, c’est se laisser recevoir,
transmettre, c’est accepter une réinterprétation.
L’œcuménisme suppose la pluralité (de oikos = famille, maisonnée). A la Pentecôte Pierre parle et chacun entend la même chose, mais dans sa propre langue.
L’œcuménisme suppose l’hospitalité, en se souvenant qu’en français hôte désigne aussi bien celui qui reçoit que celui qui est reçu.

 

Pour parvenir à l’unité, peut-être faudra-t-il que chacun fasse le deuil de sa propre vision de l’unité.

  Geo

 


[1] Pasteur Luthérien (EPUdF). Docteur en Théologie, Professeur à l’Institut Protestant de Théologie (IPT) de Paris, assesseur protestant et chargé d’enseignement à l’Institut Supérieur d’Études Œcuméniques (ISEO) et chargé d’enseignement à la Faculté de droit canonique de l’ Institut Catholique de Paris (ICP)

[2]   Peter De Mey est professeur titulaire d’ecclésiologie catholique romaine et d’œcuménisme à l’ unité de recherche Théologie systématique et étude des religions , Faculté de théologie et d’études religieuses de l’université catholique de Louvain
Il est impliqué dans le Centre de recherche œcuménique , le Centre d’étude du Concile Vatican II et le Centre de Louvain pour le christianisme oriental et oriental (LOCEOC)
Depuis 2005, il est membre du Bureau de la Commission nationale pour l’œcuménisme (et son président depuis 2010) et co-président de la Commission de dialogue avec l’Église protestante unie de Belgique

 

[3] Dominicain, prêtre, docteur en sciences religieuses à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge et à l’Institut catholique de Paris.
Il est official du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Il est aussi membre de la Commission mixte internationale de dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Il enseigne l’œcuménisme à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin (Angelicum) à Rome.
Ancien directeur du Centre d’études et de la revue Istina, il a été également plusieurs années curé de l’église catholique Sainte-Catherine à Saint-Pétersbourg

 

[4] Professeur de philosophie éthique à l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier. Spécialiste de Paul Ricoeur. Chercheur associe au Centre de Recherche sur les Arts et le langage de l’EHESS

 

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Dialogue Catholique et Eglises Orthodoxes Orientales

 

Les sacrements dans la vie de l’Église :

 

Un nouveau document du dialogue théologique avec les Églises orthodoxes orientales

 

27 janvier 2023

 

Membres de la commission

La Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales a publié un nouveau document intitulé « Les sacrements dans la vie de l’Église ».

Ce document reflète « un large consensus…, tant dans la théologie que dans la pratique des sacrements », consensus sur le fondement duquel il recommande un renforcement de la collaboration pastorale. Après une première partie sur la définition et la signification théologique des sacrements, la seconde partie du document traite des sept sacrements : sacrements d’initiation (baptême, chrismation/confirmation, eucharistie) ; sacrements de guérison (pénitence/confession, onction des malades) ; sacrements de service et d’engagement (mariage, ordres sacrés). La troisième partie formule quelques recommandations pour une plus grande coopération pastorale entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales.

Le document, finalisé par la Commission lors de sa dernière session plénière, a été signé le 23 juin 2022 par le Cardinal Kurt Koch et l’Évêque copte orthodoxe Kyrillos de Los Angeles, co-présidents de la Commission.

Recevant les membres de la Commission le même jour, le Pape François s’est félicité de l’adoption du document « qui démontre l’existence d’un large consensus et qui, avec l’aide de Dieu, pourrait marquer un nouveau pas en avant vers la pleine communion ». Le Saint-Père a encouragé à approfondir « un œcuménisme pastoral », demandant si « sur la base du consensus théologique révélé par votre Commission, ne serait-il pas possible d’étendre et de multiplier ces accords pastoraux, surtout dans des contextes où nos fidèles se trouvent en situation de minorité et de diaspora ».

 

Pour une présentation du nouveau document, voir : article dans L’Osservatore Romano du 26 janvier 2023 du Révérend Père Hyacinthe Destivelle, OP, Co-Secrétaire de la Commission.

 

Créée en 2003, la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales est composée de représentants de l’Église catholique, de l’Église copte orthodoxe, de l’Église syro-orthodoxe d’Antioche, de l’Église apostolique arménienne (Catholicossat de tous les Arméniens – Siège d’Etchmiadzine et Catholicossa du Siège de Cilicie), de l’Église malankare orthodoxe syrienne, de l’Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo et de l’Église orthodoxe érythréenne Tewahedo. La Commission a déjà publié deux documents, le premier en 2009 sur « Nature, constitution et mission de l’Église », le second en 2015 sur « L’exercice de la communion dans la vie de l’Église primitive et ses répercussions sur notre quête de la communion aujourd’hui ».

 

Source: Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens  

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LA COMMUNAUTÉ « AT THE CROSSING »

INSTALLATION DE LA COMMUNAUTÉ « AT THE CROSSING » A LA CATHEDRALE ST JOHN THE DIVINE 0 NEW YORK

Mettre en commun les dons et les charismes de chacune de nos dénominations chrétiennes

 

La Communauté du Chemin Neuf a été accueillie jeudi 8 septembre 2022 au sein de la cathédrale épiscopalienne St John the Divine à New York (USA) .

 

 

Elle est appelée à collaborer avec l’Eglise épiscopalienne de New-York pour démarrer la communauté « At the Crossing », inspirée par ce qui se vit à Lambeth Palace à Londres depuis 2015 au cœur de la Communion anglicane, dans la Communauté St Anselme.

L’Archevêque de Cantorbéry, Justin Welby avait alors appelé la Communauté du Chemin Neuf en son sein, pour collaborer avec la communion Anglicane et donner aux jeunes une profonde expérience de prière, de service et de vie en communauté. Cette expérience oecuménique a transformé tant les jeunes qui ont participé chaque année à ce programme, que tous ceux qui les ont accompagnés.

Cette expérience renouvelante pour l’Eglise est donc appelée à se multiplier, et c’est à New York qu’elle prend actuellement racine. Soeur Hannah Spiers témoignait en Mars 2022 dans la Revue FOI de l’enjeu de vivre à la suite du Christ, d’évangéliser, « d’être appelés à une certaine pauvreté dans la ville la plus riche du monde ».

A l’occasion de la célébration de bienvenue de la Communauté du Chemin Neuf, tous ont eu la joie d’écouter tant le Pape François que le Révérend Justin Welby et le Révérend Mickael Curry, enthousiasmés par la naissance de la communauté « At the Crossing » et par le désir de mettre en commun les dons et les charismes de chacune de nos dénominations chrétiennes.

Etaient présents et accueillis officiellement:  le Père François Michon, supérieur général de la Communauté, le Père Etienne Vétö, le Père Jean-David Carossio, Soeur Lysanne Guilbaud et Soeur Hannah Spiers, de la Communauté du Chemin Neuf,.

 

 

Se laisser interrompre par Dieu

La Communauté « At the Crossing » sera composée de jeunes entre 20 et 30 ans de toutes confessions chrétiennes et qui choisissent de prendre une année à part, une année de césure, loin de leurs repères habituels, de se laisser interrompre par le Seigneur. Ainsi, en Lui donnant la première place, il devient possible de transformer le monde. La vie quotidienne et hebdomadaire sera composée d’étude, de prière personnelle et communautaire, de service auprès des plus pauvres, de vie communautaire. Deux temps de retraite en silence seront proposés durant l’année. Il y a deux manière de s’engager dans cette radicalité : soit en intégrant à plein temps la Communauté dans la Cathédrale St John the Divine, soit en intégrant la vie d’étude, de prière, de vie communautaire dans une vie professionnelle ou étudiante.

Unité des Chrétiens

La vocation de la Communauté du Chemin Neuf est l’unité, l’oecuménisme. L’unité est le débordement de la vie communautaire et cela commence par participer à ce que nous pouvons déjà faire ensemble, ce qui donne de l’espoir et ouvre des portes pour naviguer dans nos différences.

La Communauté « At the Crossing » cherche et construit l’unité en :
  • permettant la rencontre et la meilleure connaissance de nos différentes Eglises
  • priant pour relancer le dialogue entre les différentes confessions chrétiennes

Tout savoir sur la Communauté « At the Crossing »

 

Message du pape François :

Message de l’Archevêque de Canterbury:

 

Message de l’évêque Michael Curry, président de l’Église épiscopalienne des États-Unis

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Karlsruhe 2022_11ème assemblée du Conseil Œcuménique des Eglises

 

Déclaration finale de l’assemblée plénière du COE

Depuis le moment où il a voyagé sur la terre, et même dans ce moment présent, Jésus adresse sans cesse ces paroles à chaque être humain. La vie, les paroles et les actions de Jésus sont une invitation constante au mouvement – d’un lieu physique à un autre, d’un groupe de personnes à un autre, d’un état d’esprit à un autre. Surtout, au milieu des problèmes du monde, Jésus nous appelle à venir à lui et à demeurer dans son amour, un amour qui est offert pour le monde entier (cf. Mt 11, 28).

 

  1. Le tout dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, parle des forces anciennes de la souffrance humaine à l’œuvre dans le monde : la guerre, la mort, la maladie et la famine. Alors que l’assemblée du Conseil œcuménique des Églises s’est réunie à Karlsruhe en 2022, nous étions conscients de leurs manifestations dans le monde d’aujourd’hui. Dans leur sillage viennent l’injustice et la discrimination, où ceux qui ont le pouvoir l’utilisent souvent pour opprimer les autres plutôt que pour construire l’inclusion, la justice et la paix.
  2. Les individus, les peuples et les pays sont également confrontés à des catastrophes découlant directement d’une relation irresponsable et brisée avec la création qui a conduit à l’injustice écologique et à la crise climatique. Alors que l’urgence climatique s’accélère, il en va de même pour les souffrances vécues par les personnes appauvries et marginalisées.
  3. Tout en poursuivant notre pèlerinage ensemble en tant qu’assemblée du Conseil œcuménique des Églises, notre humeur a été celle de l’anticipation et de l’espérance, et même de la joie, car par la puissance de l’Esprit Saint, l’invitation du Christ reste ouverte à tous, en fait à toute la création.
  4. « L’amour du Christ pousse le monde vers la réconciliation et l’unité. » Cet amour, en réponse aux cris de ceux qui souffrent, nous oblige à venir à lui dans la solidarité et à répondre et à agir pour la justice. Nous sommes appelés à nous réconcilier dans l’amour de Dieu et à témoigner de cet amour révélé en Christ (1 Jean 4:9-11).
  5. La réconciliation est un mouvement vers Dieu et les uns vers les autres. Cela implique une volonté d’écouter Dieu et les uns les autres. C’est une conversion du cœur, de l’égoïsme et de l’apathie à l’inclusion et au service, reconnaissant notre interdépendance avec la création.. Nous confessons que, même si nous désirons de tout notre cœur servir Dieu et notre prochain, nous nous sommes retrouvés défaillants, en désaccord et parfois en marchant dans des directions opposées. Nous confessons que nous avons besoin de la puissance transformatrice de l’amour du Christ pour nous rendre dans un monde vraiment réconcilié et uni. . .
  6. Les chrétiens, et les structures que nous avons construites, ont été complices des abus des autres, et nous devons nous repentir et nous joindre à ce mouvement de réconciliation. Face à la guerre, à l’inégalité et aux péchés contre la création aujourd’hui, l’amour du Christ nous appelle tous au repentir, à la réconciliation et à la justice

Notre voyage ensemble

Au milieu de toute notre diversité, nous avons réappris dans notre assemblée qu’il y a un pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité à entreprendre ensemble ;
  • En nous réunissant en Allemagne, nous apprenons le coût de la guerre et la possibilité d’une réconciliation;
  • En écoutant ensemble la parole de Dieu, nous reconnaissons notre appel commun ;
  • En écoutant et en parlant ensemble, nous devenons des voisins plus proches;
  • En nous lamentant ensemble, nous nous ouvrons à la douleur et à la souffrance de l’autre;
  • En travaillant ensemble, nous consentons à une action commune
  • En célébrant ensemble, nous nous réjouissons des joies et des espoirs de chacun;
  • En priant ensemble, nous découvrons la richesse de nos traditions et la douleur de nos divisions.

 

« Allez dans le monde entier »

  • Depuis son ascension au ciel, et même en ce moment présent, le Christ donne sans cesse ce commandement à tous ceux qui le suivent
  • Comme la réconciliation nous rapproche de Dieu et les uns des autres, elle ouvre la voie à une unité fondée dans l’amour de Dieu. En tant que chrétiens, nous sommes appelés à demeurer dans l’amour du Christ et à être un (Jean 17). Une telle unité, qui est un don de Dieu, qui naît de la réconciliation et qui est fondée sur son amour, nous permet de faire face aux problèmes urgents du monde. Nous trouverons la force d’agir à partir d’une unité fondée sur l’amour du Christ, car elle nous permet d’apprendre ce qui fait la paix, de transformer la division en réconciliation et de travailler à la guérison de notre planète vivante. L’amour du Christ nous soutiendra tous dans la tâche d’embrasser tout le monde et de surmonter l’exclusion.
  • Nous avons goûté à l’expérience d’un tel amour que nous avons rassemblés dans 352 Églises membres avec nos partenaires œcuméniques, des amis d’autres communautés religieuses et de toutes les régions du monde pour rechercher l’unité au milieu de notre diversité. Ensemble, nous avons écouté des voix souvent marginalisées dans le monde : les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les peuples autochtones
  • Nous aspirons à un mouvement plus large, à la réconciliation et à l’unité de toute l’humanité, et même du cosmos tout entier. Ce serait une unité dans laquelle Dieu établit la justice, un lieu égal pour tous, à travers lequel la création peut être renouvelée et fortifiée. Nous comptons sur l’amour du Christ pour agir et plaider en faveur de la justice climatique. Nous joignons nos voix à l’assemblée d’Amsterdam (1948) selon laquelle « la guerre est contraire à la volonté de Dieu » et à l’assemblée de Nairobi (1975) selon laquelle « le racisme est un péché contre Dieu ». Nous déplorons de devoir répéter ces déclarations.
  • Dans notre assemblée, nous avons utilisé beaucoup de mots, mais à partir de ceux-ci, nous avons façonné une nouvelle détermination. Maintenant, nous demandons l’aide de Dieu pour transformer nos engagements en actions. Nous nous engageons à travailler avec toutes les personnes de bonne volonté. En réfléchissant aux fruits de notre travail à Karlsruhe, nous invitons tous à devenir des pèlerins ensemble.

Voir sur le site du COE: https://www.oikoumene.org/fr/about-the-wcc/organizational-structure/assembly


 

2 September 2022, Karlsruhe, Germany: WCC acting general secretary Rev. Prof. Dr Ioan Sauca speaks in the introduction to a thematic plenary focused on Europe, at the 11th Assembly of the World Council of Churches, held in Karlsruhe, Germany from 31 August to 8 September, under the theme “Christ’s Love Moves the World to Reconciliation and Unity.”

Que reste – t – il de l’Assemblée du COE à Karlsruhe ? Quelles décisions ont été prises ? Quelles suites à attendre ?

Après l’Assemblée du COE, Serge Fornerod, Directeur des relations extérieures des « Eglises Evangéliques Réformées de Suisse », a fait un bilan. Que pouvons-nous apporter de Karlsruhe ? Quels sont les documents les plus importants ? Un résumé.

Une Assemblée du COE est un événement spirituel avant que d’être un rassemblement politique. Elle donne des impulsions à moyen terme, elle met ou remet des sujets à l’ordre du jour des Eglises ou du mouvement œcuménique plus qu’elle ne prend des décisions contraignantes.
Comment pourrait-il en être autrement avec une Assemblée de près de 900 délégués avec droit de vote qui ne se réunit que tous les 8 ans, élabore ses documents finaux pendant un week-end, les fait adopter au pas de charge et avec une méthode de consensus exigeante ? Toute autre attente face à une telle Assemblée est non seulement irréaliste, mais potentiellement exposée à des intentions populistes.
Ceci dit, l’Assemblée reçoit et reflète très fidèlement les soucis, souffrances et menaces auxquelles les Eglises et le monde sont exposés ou confrontés très directement. Ces dossiers sont traités dans les documents finaux sous divers angles, élaborés dans les Comités de l’Assemblée : celui du message de l’Assemblée, celui des lignes directrices pour les programmes du COE, les recommandations des « conversations œcuméniques » et celui des affaires publiques essentiellement.

Ils dessinent:

 

A_L’agenda du COE pour les prochaines années:

 

L’urgence climatique
Elle a été soulignée à plusieurs reprises, en particulier la nécessité d’une action rapide et radicale, telle que réclamée par la forte délégation de jeunes présents à Karlsruhe.

 

Le renforcement du rôle de plateforme du COE
pour trouver des alliés (dans la société civile, auprès de partenaires interreligieux ou de nouveaux partenaires œcuméniques) et des solutions à des conflits qui touchent directement les Eglises.

 

Ukraine-Russie :
La présence d’une délégation d’Ukraine très visible et vocale a souligné la solidarité du COE avec les victimes ; pour autant, on ne peut pas dire qu’un dialogue ait eu lieu entre les délégués ukrainiens et russes ou n’ait été même été possible dans ces circonstances. La responsabilité de la guerre a été clairement exprimée à plusieurs reprises. Le ton relativement modéré du document final a été justifié par le modérateur de cette commission par la priorité mise pour maintenir la porte de la discussion avec l’EOR ouverte. La question de savoir dans quelle mesure l’Eglise orthodoxe russe est complice dans ce conflit ne peut pas être entièrement séparée de celle de savoir dans quelle mesure elle est aussi otage du gouvernement et d’une partie de sa propre tradition. Le fait que de nombreuses Eglises du Sud aient exprimé leur peu de compréhension sur le fait que cette guerre en Europe devrait être traitée autrement qu’une autre guerre doit être entendu.

 

Israël-Palestine, Syrie-Liban, Irak.
L’emploi du mot « apartheid » pour décrire la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens n’a pas obtenu le soutien escompté, et l’Assemblée n’a pu que constater le désaccord profond sur ce sujet. Mais le COE va poursuivre son observation attentive de la situation et son soutien aux Eglises locales. Mais cette déclaration met aussi l’accent sur les autres pays de la région et la nécessité d’une approche et d’un apaisement de toute la région pour trouver une solution durable au drame palestinien.

 

La poursuite du dialogue et de la formation théologique en vue de l’unité
avec l’Eglise catholique et l’élargissement de ce dialogue à d’autres acteurs confessionnels (World Evangelical Alliance, World Pentecostal Fellowship…) ou des plateformes (Global Christian Forum, Religions for peace…), devenus des partenaires à part entière pour agir ensemble.
    • le travail de fond contre le racisme, les discriminations, le non-respect des droits humains: Statement on confronting racism and xenophobia, overcoming iscrimination, ensuring belonging (PIC 01.05 rev)
    • le suivi de crises, conflits ou sujets oubliés ou en danger de l’être : Haut-Karabach, les peuples indigènes, la séparation des deux Corées, la Papouasie occidentale, le génocide contre les Syriaques. (PIC 01.06-01.10)

B : Mais il s’agissait aussi de faire l’état des lieux interne des Eglises, de leur témoignage à l’Evangile et de leur foi dans ce contexte.

Et là aussi, des choses fortes ont été dites à l’intention du nouveau Comité Central. Cela a été synthétisé au mieux dans le « message de l’Assemblée ».  J’en retiendrais trois :

  1. Un message de résilience et d’action.
Tels ont été les mots de la modératrice sortante, Dr. Agnès Abuom. Cette mention de la résilience me parait caractéristique de l’assemblée de Karlsruhe par rapport à d’autres. Résilience, non seulement à cause du COVID-19, des gros défis auxquels il a confronté non seulement les Eglises mais le COE lui-même. Cela a infligé une lourde incertitude jusqu’à la dernière minute à l’organisation. Mais aussi parce que l’incertitude, la peine, voire la souffrance caractérisent aussi le travail même du COE et des Eglises dans bien des domaines :
    • l’aggravation de la crise climatique,
    • la guerre en Ukraine,
    • l’accroissement des situations de crise dans les Eglises et sur la planète,
    • la modestie des résultats effectifs dans le rapprochement dogmatique, ecclésiologique ou éthique,
    • l’accroissement des partenaires de dialogue et de collaboration stratégique sans possibilité d’accroître proportionnellement les ressources,
    • la fragilité vécue et avouée des progrès réussis par les Eglises et le COE dans plusieurs domaines,
    • la faiblesse, la vulnérabilité du témoignage chrétien et de sa capacité à changer les grandes choses du monde.
Tout ceci, et bien d’autres choses encore ont été en filigrane de l’Assemblée, ont créé une ambiance recueillie et sobre et ont renforcé l’appel à l’action. Le message de l’Eglise au monde est d’abord celui d’une humilité assumée et d’un appel au changement des consciences.

 

  1. Un appel à agir ensemble maintenant :«l’amour du Christ nous presse.» (2 Co 5,14).
Le titre du message de l’Assemblée capte bien l’urgence exprimée si passionnément par les jeunes (mais pas seulement), aussi bien sur l’urgence climatique que sur la progression de l’œcuménisme ou la place accordée aux voix des jeunes et des femmes, quitte à casser les codes de procédure bien rodés. L’assemblée ne pouvait pas ne pas entendre ce message. Ce cri est porté non seulement par l’urgence, mais aussi et surtout par l’espoir et la confiance en un Dieu qui n’abandonnera pas son Eglise ni sa création. L’espoir exprimé a surpassé le cri. L‘éthique chrétienne comme une culture alternative à celles du monde et des puissants a été réaffirmée avec force.
Le passage central du message de l’Assemblée le dit ainsi :
En nous réunissant en Allemagne, nous avons appris le coût de la guerre et la possibilité de la réconciliation; En entendant la parole de Dieu ensemble, nous reconnaissons notre vocation commune; En nous écoutant et en nous parlant les unes les autres, nous nous rapprochons; En nous lamentant ensemble, nous nous ouvrons aux douleurs et aux souffrances des autres; En travaillant ensemble, nous acceptons l’action commune; En célébrant ensemble, nous nous réjouissons de nos joies et de nos espérances respectives; En priant ensemble, nous découvrons la richesse de nos traditions et la douleur de nos divisions.

 

  1. « La justice, c’est ce à quoi ressemble l’amour dans la sphère publique »

    a affirmé la Co-modératrice de la Commission Foi et Constitution, Susan Durber [1]. La déclaration sur l’unité explicite la formule souvent entendue pendant l’Assemblée de « l’œcuménisme du cœur » 

 

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