LE « CHRISTIANISME INTÉRIEUR ? »
PRÉPARATION DU 1er FORUM INTERCONFESSIONNEL
À CAEN LES 19-20 MAI 2017
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Au-delà des violences meurtrières et des désillusions collectives de notre époque paradoxale, nous constatons le jaillissement d’une quête spirituelle et l’émergence d’élans de solidarité porteurs d’espérance.
Dans cette quête, plutôt que de spiritualité nous préférons parler d’intériorité. Tout en nous situant au cœur de la réalité sociale, cette démarche exige de nous le ressourcement personnel, le travail de l’homme intérieur dont parle l’apôtre Paul et nous conduit à une fraternité qui ne se réduit pas à la recherche d’une reconnaissance sociale ou d’un salut personnel.
Nous nous situons volontairement au sein de l’héritage du christianisme intérieur porté tout au long de l’histoire dans chacune des confessions chrétiennes. Nous savons que cette histoire est marquée par de grandes personnalités reconnues par les Eglises, nous savons aussi qu’elle fut parsemée d’incompréhensions, de condamnations. Cette profondeur, trop oubliée de l’histoire est la nôtre, nombreux sont ceux qui souhaitent s’y ressourcer en redécouvrant les liens profonds qui unissent le
« souci de soi et le souci de la Cité », l’amour de soi, de l’autre, de Dieu.
ALORS….
PARTAGEONS au sein des communautés ou des groupes auxquels nous appartenons notre expérience du christianisme intérieur. Partageons cette expérience entre chrétiens de confessions différentes et avec ceux qui sont en recherche.
RETROUVONS ensemble la riche Tradition du christianisme intérieur nourrie par la parole du Christ, par les Ecritures et l’héritage des grands spirituels chrétiens d’Orient et d’Occident, anciens ou modernes. Quelques noms pris parmi tant d’autres : Les Pères du désert, Irénée de Lyon, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse, Cassien de Marseille, Bernard de Clairvaux, Syméon le Nouveau Théologien, François d’Assise, Maître Eckhart, Ignace de Loyola, Thérèse d’Avila ou le Caennais Jean de Bernières, Mme Guyon, John Wesley, Angélus Silésius, Séraphim de Sarov, Dietrich Bonhoeffer, Maurice Zundel, Wilfred et Théodore Monod et, puisant à la source hébraïque, Simone Weil, Etty Hillesum, Edith Stein…
CONSTRUISONS ENSEMBLE dans le cadre d’un Forum caennais du Christianisme intérieur des journées fraternelles de rencontres entre catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans pour partager nos initiatives, nos différentes pratiques et surtout nous recentrer sur la recherche de l’homme intérieur.
PREMIÈRE RENCONTRE PRÉPARATOIRE :
CAFÉ DES ARTS, 2 SQUARE DU THÉÂTRE, HÉROUVILLE ST-CLAIR,
LE 4 OCTOBRE 2016, 18H30-20H.
Intervention: Jean-Marie Gourvil, animation du débat : père Jacques Thierry.
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Portent initialement ce projet :
Père Laurent Berthout, Brigitte Bourbon, père Nicolas Courtois, Gérard Fomerand, Michel Fromaget, Jean Marie Gourvil, Pascaline Lano, Christophe Scelles, père Jacques Thierry, Franck Villey.
Coordination : Jean Marie Gourvil
II ne faut pas opposer contemplation et action comme deux principes exclusifs 1’un de 1’autre. L’esprit actif connaît des moments de contemplation qui lui permettent d’échapper au temps, mais faut-il intégrer la contemplation elle-même, dans l’activité. Ce problème est particulière – ment aigu dans un temps comme le nôtre où règne le souci de 1’actualité. Ce souci de 1’actualité, né de la civilisation technique, signifie moins pour 1’esprit humain une activité qu’une passivité. L’homme se soumet passivement au rythme toujours plus rapide du temps, qui exige de lui un maximum de labeur, en tant que rouage fonctionnel du processus technique, non en tant que personne intégrale. Ce labeur détruit la personne, 1’image intégrale de L’homme. II s’accompagne d’une complète passivité spirituelle, d’une mort lente de 1’esprit et de la spiritualité. La contemplation est au contraire une activité de 1’esprit, une résistance de l’homme au processus épuisant d’une technique à la remorque de 1’actualité.
Berdiaev, 1937 (philosophe russe mort à Paris en 1948)
Des confins de 1’existence, un murmure nous parvient comme 1’appel lointain d’une vie plus riche à côté de laquelle nous passons sans la connaître. Tourmentés par le rythme affolant des obligations extérieures, nous le sommes aussi par un malaise intérieur, parce que nous soupçonnons qu’il y a une manière de vivre infiniment plus pleine et plus profonde que cette existence trépidante : une vie de tranquille sérénité, de paix, de force.
Thomas R. Kelly, (quaker américain, mort en 1941)
Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.
Ignace de Loyola (1491-1556)
Ouvre les yeux de mon âme, afin que je voie la Lumière du monde que tu es , Dieu, et que je devienne moi aussi fils du jour divin.
Syméon le Nouveau Théologien (949-1022)
Il n’y a pas d’autre Dieu que ce Dieu intérieur à nous-même, qui est un pur dedans, qui n’a pas de dehors, qui ne peut être saisi que du dedans, c’est-à-dire par l’esprit, et à travers la nouvelle naissance où l’homme atteint à soi-même, quand “Je devient un Autre”.
Maurice Zundel (1897-1975)
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