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Actualité œcuménique régionale et plus

Voyage du pape François en Géorgie

   1 octobre 2016pape-georgie-patriarche
 La dimension œcuménique du voyage du Pape s’est manifestée ce vendredi après-midi dans la rencontre du Pape avec le catholicos Ilia II, patriarche orthodoxe de toute la Géorgie, au siège du patriarcat à Tbilissi.
   Une rencontre qui s’est déroulée en présence des métropolites, archevêques et évêques membres du Saint Synode de l’Eglise géorgienne. Les deux chefs spirituels ont échangé un baiser de paix.
«Nous sommes convaincus que grâce à votre visite les rapports entre nos deux Eglises seront renforcés» a dit Ilia II au chef de l’Église catholique.« Que Dieu unisse les chrétiens sur le fondement de la vraie foi », a souhaité le patriarche Élie II.
Le catholicos-patriarche de toute la Géorgie a évoqué l’histoire difficile de la chrétienté en Géorgie et a indiqué la route pour les chrétiens d’aujourd’hui dans son discours à l’occasion de la visite du pape François à Mtskheta, Svetitskhoveli, le 1er octobre 2016.
« Le plus important, a dit le patriarche, est de montrer au Seigneur le cœur qui juge les autres avec droiture, le cœur contrit, le cœur de prière ; quand ce sera réalisé, la réalité sera différente. »

« La vraie foi, a-t-il ajouté, l’humilité, la contrition et la charité constituent le chemin le plus rapide vers le salut. Je pense qu’aujourd’hui l’humanité, nous compris, est déficiente en tout cela. »

Le Pape a fait part de sa grande joie d’être reçus par l’Église orthodoxe géorgienne.
A Mtskhéta le pape François a médité sur la tunique du Christ, sans couture:

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« La tunique sacrée, mystère d’unité, nous exhorte à éprouver une grande souffrance pour les divisions consommées entre les chrétiens au cours de l’histoire : ce sont de vraies et réelles lacérations infligées à la chair du Seigneur. Mais en même temps, l’ “unité qui vient de haut”, l’amour du Christ qui nous a rassemblés en nous donnant, non seulement son vêtement, mais son corps même, nous poussent à ne pas nous résigner et à nous offrir nous-mêmes à son exemple (cf. Rm 12, 1) : ils nous poussent à la charité sincère et à la compréhension réciproque, à réparer les lacérations, animés par un esprit de fraternité chrétienne transparente »
Le pape n’a pas nié l’exigence du chemin à parcourir pour l’unité, affirmant que « les oppositions peuvent être résolues et les obstacles enlevés » : « Tout ceci demande, assurément, un chemin patient, à entretenir avec confiance en l’autre et humilité, sans avoir peur et sans se décourager, mais au contraire dans la joyeuse certitude que l’espérance chrétienne nous fait goûter par avance. Celle-ci nous pousse à croire que les oppositions peuvent être résolues et les obstacles enlevés, elle nous invite à ne jamais renoncer aux occasions de rencontre et de dialogue, et à garder et à améliorer ensemble ce qui existe déjà. Je pense, par exemple, au dialogue en cours dans la Commission Mixte Internationale et à d’autres occasions profitables d’échanges. »

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nomination de Abba Athanasios comme Evêque Métropolite copte orthodoxe

Le Père Jaques Deschamps de la paroisse copte orthodoxe st Michel-st Bischoï
nous 20160928-metropolite_athanasiosinforme de la nomination de Abba Athanasios comme Evêque Métropolite copte orthodoxe de Marseille, Toulon, et de toute la France le 28 février 2016

Que le Seigneur lui accorde une longue vie paisible, la santé et la force d’accomplir avec l’aide du Saint Esprit sa mission.
Que le Seigneur le garde pour la joie de son peuple fidèle !

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Orthodoxes et catholiques s’accordent sur un nouveau document commun

23/09/2016 15:04

Un nouveau document a été approuvé lors de la XIVe session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe.

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(RV) Entretien – C’est un pas supplémentaire dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes : un document commun intitulé «Synodalité et primauté pendant le Premier millénaire : vers une compréhension commune au service de l’unité de l’Église» a été signé.Dans un communiqué final, les participants ont fait savoir que l’ensemble des Églises orthodoxes étaient représentées, à l’exception du Patriarcat de Bulgarie.

Il s’agit du premier texte depuis le document signé à Ravenne en 2007 qui porte sur la primauté et la synodalité. Cette nouvelle session s’est tenue à Chieti, dans les Abruzzes, en Italie du 15 au 22 septembre 2016, et suscitait l’espoir de nouveaux progrès pour l’œcuménisme, quelques mois après la rencontre entre le Pape François et le Patriarche de Moscou, Cyrille Ier, à Cuba le 12 février dernier.

Ce nouveau document a été signé par onze des douze participants. Seule la délégation de l’Église orthodoxe géorgienne s’est abstenue, exprimant son désaccord avec certains paragraphes du texte. C’est un document de commission qui va être soumis aux autorités des églises.

p-hyacinthe-destivelleLe père Hyacinthe Destivelle, prêtre dominicain, responsable de la session orientale du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, présent à Chieti, revient sur la portée de ce nouveau document et évoque le contexte dans lequel a eu lieu cette rencontre. Il est interrogé par Hélène Destombes. (ici)

 

Dans le communiqué final, les membres de la commission ont aussi exprimé leur solidarité avec les populations du Proche-Orient, évoquant notamment l’enlèvement en Syrie en 2013 des métropolites d’Alep Paul Yazigi et Youhanna Ibrahim d’Alep.

Source: Radio Vatican

La rencontre de Chieti par Mgr Palmieri source Zenith.org

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Aller sur la rive de l’autre: saint François et le sultan

Assise 2016: François et le sultan, Damiette, 1219
«Il ne faut pas venger nos modèles, il faut leur être fidèles!»

Voici le texte de l’intervention du P. Gwénolé Jeusset publiée par Sant’Egidio.

st-francois-et-le-sultan     Au cours de la cinquième croisade, en juin 1219, saint François quitta cette ville d’Assise pour se rendre auprès des musulmans. Sur un bateau rempli de soldats, de marchands et de quelques religieux il parvint à Saint-Jean-d’Acre, la capitale des croisés depuis la prise de Jérusalem par Saladin en 1187.
Il ne s’arrêta pas, son but était de sortir du camp chrétien et de rencontrer l’ennemi apocalyptique de l’époque, non avec les armes mais avec le coeur.
Il débarqua au milieu de la guerre, à Damiette, dans la vallée du Nil et, pendant une trêve, il réussit à passer les lignes et même à rencontrer le sultan Al Malik-al-Khamîl.

Le Poverello d’Assise avait envisagé le risque du martyre, mais il voulait à tout prix clamer dans le climat épouvantable des relations islamo-chrétiennes que Jésus était venu nous dire que nous sommes tous frères.

Le neveu de Saladin le reçut avec beaucoup de courtoisie, notent les chroniqueurs, mais cette visite fut considérée comme un échec du côté chrétien tandis que les chroniqueurs des sultans comme les historiographes des rois chrétiens avaient la charge de vanter les exploits guerriers de leurs maîtres et non de relever les aventures spirituelles. Heureusement les religieux chrétiens qui virent le départ et le retour de François furent assez étonnés pour nous donner quelques détails.

     Hélas, on ne sait pas grand-chose des entretiens et aujourd’hui encore on raconte des anecdotes inventées plus d’un siècle plus tard.
Ce qui est sûr, c’est que François parle de sa foi chrétienne, qu’il est écouté, que chacun voit l’autre prier et est amené à un regard différent sur son vis-à-vis. Le moine chrétien est respecté au point que le sultan veut lui offrir des cadeaux au moment de partir. Mais voulant être pauvre comme le Christ Jésus, frère Francesco refuse même l’étonnante proposition de remettre cela aux églises et aux pauvres. Alors le sultan donne l’ordre d’escorter jusqu’au no man’s land celui qui est venu non de la part des croisés ou du Pape mais du Dieu créateur de tous les hommes.

Dans le climat des guerres dites saintes, la lumière de cette rencontre par-dessus les barrières ethniques, sociales et religieuses ne fut pas perçue. Le saint n’avait ni converti le sultan ni obtenu le martyre, ce n’était pas digne de lui. Même ses disciples pendant sept siècles évitèrent de parler de cela dans leurs panégyriques.

Pourtant, François, de retour en Italie, avait écrit le fruit de sa méditation et de son expérience de la rencontre. Ces lignes furent  pratiquement oubliées jusqu’au 20e siècle. Les voici : «Les frères qui s’en vont parmi les musulmans et autres non-chrétiens peuvent envisager leur rôle spirituel de deux manières: ou bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu, et confesser simplement qu’ils sont chrétiens ; ou bien, s’ils voient que telle est la volonté de Dieu, annoncer la Parole de Dieu afin que les non-chrétiens croient au Dieu tout puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, et en son Fils Rédempteur et Sauveur, se fassent baptiser et deviennent chrétiens ».

Avec la première, François d’Assise envisage une vie de témoignage évangélique avec tous ceux qui ne rentreront pas dans la foi de l’Église. Certes il ne s’agit pas de réduire ses convictions de conscience ni même de les taire, mais de vivre dans le respect de celles des autres et de vivre avec Dieu qui n’a pas créé pour que les humains se battent mais se reconnaissent devant lui égaux et frères.

Il fallut attendre sept siècles pour que soit redécouverte par Charles de Foucauld la méthode de la présence et du partage fraternel au milieu des autres.

Parallèlement, des chrétiens et des témoins d’autres religions semaient dans le silence les graines de la fraternité universelle, préparant la reprise officielle de relations dignes de Dieu.

Le document Nostra Aetate du concile Vatican II fut approuvé par de nombreux croyants et lorsque le pape Jean-Paul II appela à la Journée de Prière du 27 octobre 1986, de nombreux responsables des religions vinrent tout joyeux et tracèrent la voie de nos rencontres annuelles et de notre service interreligieux tout au long de l’année.

On peut penser, devant la montée des peurs que nous sommes ramenés au temps des guerres dites saintes et que le travail obscur des artisans de paix est considéré comme un échec. Cependant, leur œuvre d’extrémistes, – extrémistes non de la haine mais de l’amour vécue dans le quotidien -, continue à porter du fruit.

Les imams tués parce qu’ils refusent de mépriser les non-musulmans dans leurs prêches est une semence d’amour, et la mort des religieux chrétiens comme les moines de Tibhirine ou celle récente en France du P. Jacques Hamel ont montré que les foules comprenaient que la haine ne peut être une réponse à la haine. Il ne faut pas venger nos modèles, il faut leur être fidèles! Bon nombre de réactions contre les généralisations négatives nous portent à l’espérance! Dans la société et dans la politique, elles sont le fruit des artisans de la présence parmi les autres et de la persévérance dans le vivre ensemble, parfois dans des conditions bien difficiles.

     Dans l’émotion de la mort du vieux prêtre français, la décision réciproque de se rendre dans les lieux de culte de l’autre est une flamme nouvelle. Souhaitons qu’elle ne s’éteigne pas.
En 1219, Saint François a allumé une telle flamme en traversant l’océan de la haine.

Je prie pour que le huitième centenaire de la rencontre de Damiette, dans trois ans, soit aussi l’occasion pour le monde, une fois de plus, de saisir que la voie de l’amour est le chemin du ciel. Le 27 octobre 1986, Damiette est venue à Assise; en 2019, Assise doit retourner allumer la flamme à Damiette.

Il faut aller sur l’autre rive, il faut aller sur la rive de l’autre, et ensemble nous arriverons sur la rive de Dieu.

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Commémorations des cinq cent ans du début de la réforme

Commémorations des cinq cent ans du début de la réforme (1517-2017)

Dans le cadre des commémorations des cinq cent ans du début de la réforme (1517-2017) l’ACONor a suscité les communautés protestantes et  les diocèses pour organiser localement des évènements, avec en octobre 2017 un rassemblement interconfessionnel  à Caen qui aura pour titre: “Recevoir ensemble et transmettre l’Evangile de Jésus-Christ

Différents projets sont en cours de réalisation :

La paroisse protestante de Rouen avec l’église évangélique protestante de Louvetôt et le diocèse catholique de Rouen ont décidé un ensemble de célébrations et de conférences que le diocèse de Rouen a décidé d’inclure dans ses propositions de formations

Cliquer sur les images pour agrandir

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Dans la Manche, à Coutances

À l’invitation des Églises anglicane, catholique, et protestante unie de la Manche,
commémorations des cinq cent ans du début de la réforme
Rencontre œcuménique autour des 500 ans de la réforme « du conflit à la communion, un chemin de 5 siècles ».
 
aconorConférence-débat avec Sœur Colette Bence, catholique, Nicole de Villars, protestante et Donna Derrick, anglicane,
le mardi 11 octobre 2016 à 20h00
Maison diocésaine 6 rue Cardinal Guyot à Coutances.

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Le pape et Luther

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500 ans de la Réforme: «prier ensemble» et «travailler pour les pauvres»
Conférence de presse sur le vol Erevan-Rome

 

     Le pape François estime que les catholiques et les protestants doivent « prier ensemble » et « travailler pour les pauvres, pour les persécutés, pour tous ces gens qui souffrent ».
Le pape a en effet évoqué sa prochaine  visite en Suède, à Lund, en octobre 2016, à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme de Martin Luther. La question a été posée par un journaliste allemand lors de la conférence de presse dans l’avion Erevan-Rome, dimanche 26 juin.

 

     Il faut « travailler ensemble et prier ensemble, a répété deux fois le pape. Et que les théologiens étudient ensemble, en cherchant… Mais c’est une route longue, très longue. »
« J’ai dit en plaisantant, a-t-il poursuivi, « Je sais quand arrivera le jour de la pleine unité – Quel jour ? – Le lendemain de la venue du Fils de l’homme ». … L’Esprit Saint donnera cette grâce. Mais en attendant, il faut prier, nous aimer et travailler ensemble, surtout pour les pauvres, pour les gens qui souffrent, pour la paix et pour bien d’autres choses, contre l’exploitation des gens…Beaucoup de choses pour lesquelles il existe un travail commun.»
« Aujourd’hui, le dialogue » entre les catholiques et les protestants « est très bon », selon le pape François. « Luthériens et catholiques, avec tous les protestants, nous sommes d’accord sur la doctrine de la justification », a-t-il précisé.

 

Le pape estime que le « document sur la justification (octobre 1999, ndlr) … est un des documents œcuméniques les plus riches … et les plus profonds ». « Sur ce point très important », Martin Luther « ne s’était pas trompé », a dit le pape. « Il a fait un «médicament » pour l’Église, puis ce médicament s’est consolidé en un état de fait, en une discipline, en une manière de croire, en une façon de faire, un mode liturgique. »

 

     « Je crois que les intentions de Martin Luther n’étaient pas erronées, a affirmé le pape, c’était un réformateur » et « il était intelligent ».
« Peut-être certaines méthodes n’étaient-elles pas justes, a-t-il ajouté, mais à cette époque … nous voyons que l’Église n’était pas vraiment un modèle à imiter : il y avait de la corruption dans l’Église, il y avait de la mondanité, il y avait un attachement à l’argent et au pouvoir. Et c’est pour cela qu’il a protesté. »

 

     En ce qui concerne l’unité, le pape a souligné qu’elle n’existait pas même « au sein de l’Église luthérienne », mais « ils se respectent, ils s’aiment ».
« La diversité est ce qui a peut-être fait beaucoup de mal à nous tous et aujourd’hui, nous cherchons à reprendre la route pour nous rencontrer après cinq cents ans », a dit le pape François.

 

Source : Zenith.org ;  traduction de Constance Roques

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LE CHRISTIANISME INTÉRIEUR

LE « CHRISTIANISME INTÉRIEUR ? »
PRÉPARATION DU 1er FORUM INTERCONFESSIONNEL
 À CAEN LES 19-20 MAI 2017

Au-delà des violences meurtrières et des désillusions collectives de notre époque paradoxale, nous constatons le jaillissement d’une quête spirituelle et l’émergence d’élans de solidarité porteurs d’espérance.

Dans cette quête, plutôt que de spiritualité nous préférons parler d’intériorité. Tout en nous situant au cœur de la réalité sociale, cette démarche exige de nous le ressourcement personnel, le travail de l’homme intérieur dont parle l’apôtre Paul et nous conduit à une fraternité qui ne se réduit pas à la recherche d’une reconnaissance sociale ou d’un salut personnel.

Nous nous situons volontairement au sein de l’héritage du christianisme intérieur porté tout au long de l’histoire dans chacune des confessions chrétiennes. Nous savons que cette histoire est marquée par de grandes personnalités reconnues par les Eglises, nous savons aussi qu’elle fut parsemée d’incompréhensions, de condamnations. Cette profondeur, trop oubliée de l’histoire est la nôtre, nombreux sont ceux qui souhaitent s’y ressourcer en redécouvrant les liens profonds qui unissent  le

« souci de soi et le souci de la Cité », l’amour de soi, de l’autre, de Dieu.

ALORS….

PARTAGEONS au sein des communautés ou des groupes auxquels nous appartenons notre expérience du christianisme intérieur. Partageons cette expérience entre chrétiens de confessions différentes et avec ceux qui sont en recherche.

RETROUVONS ensemble la riche Tradition du christianisme intérieur nourrie par la parole du Christ, par les Ecritures et l’héritage des grands spirituels chrétiens d’Orient et d’Occident, anciens ou modernes. Quelques noms pris parmi tant d’autres : Les Pères du désert, Irénée de Lyon, Basile de Césarée, Grégoire de Nysse, Cassien de Marseille, Bernard de Clairvaux, Syméon le Nouveau Théologien, François d’Assise, Maître Eckhart, Ignace de Loyola, Thérèse d’Avila ou le Caennais Jean de Bernières, Mme Guyon, John Wesley, Angélus Silésius, Séraphim de Sarov, Dietrich Bonhoeffer, Maurice Zundel, Wilfred et Théodore Monod et, puisant à la source hébraïque, Simone Weil, Etty Hillesum, Edith Stein…

CONSTRUISONS ENSEMBLE dans le cadre d’un Forum caennais  du  Christianisme  intérieur des journées fraternelles de rencontres entre catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans pour partager nos initiatives, nos différentes pratiques et surtout nous recentrer sur la recherche de l’homme intérieur.

PREMIÈRE RENCONTRE PRÉPARATOIRE :
CAFÉ DES ARTS, 2 SQUARE DU THÉÂTRE, HÉROUVILLE ST-CLAIR,
LE 4 OCTOBRE 2016, 18H30-20H.
Intervention: Jean-Marie Gourvil, animation du débat : père Jacques Thierry.
Portent initialement ce projet :
Père Laurent Berthout, Brigitte Bourbon, père Nicolas Courtois, Gérard Fomerand, Michel Fromaget, Jean Marie Gourvil, Pascaline Lano, Christophe Scelles, père Jacques Thierry, Franck Villey.
Coordination : Jean Marie Gourvil
II ne faut pas opposer contemplation et action comme deux principes exclusifs 1’un de 1’autre. L’esprit actif connaît des moments de contemplation qui lui permettent d’échapper au temps, mais faut-il intégrer la contemplation elle-même, dans l’activité. Ce problème est particulière – ment aigu dans un temps comme le nôtre où règne le souci de 1’actualité. Ce souci de 1’actualité, né de la civilisation technique, signifie moins pour 1’esprit humain une activité qu’une passivité. L’homme se soumet passivement au rythme toujours plus rapide du temps, qui exige de lui un maximum de labeur, en tant que rouage fonctionnel du processus technique, non en tant que personne intégrale. Ce labeur détruit la personne, 1’image intégrale de L’homme. II s’accompagne d’une complète passivité spirituelle, d’une mort lente de 1’esprit et de la spiritualité. La contemplation est au contraire une activité de 1’esprit, une résistance de l’homme au processus épuisant d’une technique à la remorque de 1’actualité.
Berdiaev, 1937 (philosophe russe mort à Paris en 1948)

 

Des confins de 1’existence, un murmure nous parvient comme 1’appel lointain d’une vie plus riche à côté de laquelle nous passons sans la connaître. Tourmentés par le rythme affolant des obligations extérieures, nous le sommes aussi par un malaise intérieur, parce que nous soupçonnons qu’il y a une manière de vivre infiniment plus pleine et plus profonde que cette existence trépidante : une vie de tranquille sérénité, de paix, de force.
Thomas R. Kelly, (quaker américain, mort en 1941)

 

Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.
Ignace de Loyola (1491-1556)

 

Ouvre les yeux de mon âme, afin que je voie la Lumière du monde que tu es , Dieu, et que je devienne moi aussi fils du jour divin.
Syméon le Nouveau Théologien  (949-1022)

 

Il n’y a pas d’autre Dieu que ce Dieu intérieur à nous-même, qui est un pur dedans, qui n’a pas de dehors, qui ne peut être saisi que du dedans, c’est-à-dire par l’esprit, et à travers la nouvelle naissance où l’homme atteint à soi-même, quand “Je devient un Autre”.
Maurice  Zundel (1897-1975)

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Marche pour la Paix

 Calvados:

La 10ème Marche Internationale pour la Paix a eu lieu le 28 mai 2016 sur le thème « La Paix est toujours possible ».

Elle a rassemblé plus de 800 personnes, le samedi 28 mai 2016 à Ravenoville-plage pour une marche de 19 km vers ste Mère-Eglise.

” Paix sans frontières “, nous avançons, bambins dans les poussettes et anciens, appuyés courageusement sur leur canne, ensemble « sans frontières! ». La petite route épouse le silence des marais, c’est beau et vrai. L’accueil des communes traversées offre en cadeau simplicité et authenticité. Le chemin se déroule sous les pieds fatigués mais la joie de la marche se mérite.

L’arrivée à la Maison de la Paix n’est pas un terme. Comme sortant du ventre de la terre, farandole des maisons du monde, la beauté de la gerbe des ballons colorés qui montent vers le ciel, nous invite à nous ouvrir à plus grand que nous.

La Paix est universelle, elle est Appel, elle est Espérance.

La célébration œcuménique rassemblera en action de grâces, comme un bouquet, toutes les étincelles de partages, de rencontres, de petits et grands bonheurs de cette journée. “Dona la pace Signore a chi confida in te”, chantons-nous en supplique pour le monde.

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 Voir le site de la Marche pour la Paix

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Anglicans: l’archevêque Welby et le pape pourraient prier ensemble le 5 octobre et signer une déclaration commune

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L’archevêque anglican de Cantorbéry, Justin Welby, devrait participer avec le pape François à une prière œcuménique dans l’église romaine Saint Grégoire al Celio, le 5 octobre 2016. C’est ce qu’a annoncé le Centre anglican de Rome, le 26 août.

Le pape et le primat de l’Église d’Angleterre prêcheront tous les deux et une déclaration conjointe sera lue publiquement, précise le communiqué. Lors de ce moment œcuménique, l’office combinera des éléments de la prière du soir anglicane et des vêpres catholiques et le Chœur de la Chapelle Sixtine se joindra à celui de la Cathédrale de Canterbury.

Durant cet office, le Centre anglican de Rome annonce aussi la bénédiction et l’envoi de tandem d’évêques catholiques et anglicans de l’IARCCUM (Commission internationale anglicane-catholique romaine sur l’unité et la mission), qui s’engagent à travailler en collaboration dans leur propre pays.

Il s’agira de la troisième rencontre entre l’archevêque Welby et le pape François : le prélat anglican, intronisé deux jours après le pape argentin, est déjà venu au Vatican le 16 juin 2014 et le 14 juin 2013.

L’église de Saint-Grégoire-au-Celio, aujourd’hui desservie par les moines camaldules, est un lieu de culte important pour les pèlerins anglicans : c’est de là que le pape Grégoire le Grand (540-604) avait invité le moine Augustin – qui fut le premier archevêque de Cantorbéry – et ses compagnons à évangéliser l’Angleterre.

Le pape François sera le troisième pape à célébrer une prière œcuménique avec un primat de l’Eglise anglicane dans cette basilique, et à y signer une déclaration commune : Benoît XVI l’avait fait en mars 2012 avec l’archevêque Rowan Williams, et Jean-Paul II en octobre 1989, avec l’archevêque Robert Runcie ainsi qu’en décembre 1996 avec l’archevêque George Carey.

Durant deux jours, les 5 et 6 octobre, des représentants de la Communion anglicane et de l’Église catholique célèbreront aussi le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Centre anglican à Rome.

(Traduction de Constance Roques)

 

Source : https://fr.zenit.org/articles/anglicans-larcheveque-welby-et-le-pape-pourraient-se-rencontrer-le-5-octobre/

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Quel bilan pour le Grand et Saint Concile Panorthodoxe

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     Le principe du consensus panorthodoxe est la base du processus préconciliaire, depuis la Conférence de Rhodes en 1961.
“Le même principe est fixé dans le Règlement de l’organisation et du travail du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, élaboré par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes, qui a eu lieu à Chambésy du 21 au 28 janvier 2016. Le susdit Règlement prévoit, entre autres, que le Concile « est convoqué par Sa Sainteté le Patriarche œcuménique avec l’accord de Leurs Béatitudes les Primats de toutes les Églises orthodoxes locales autocéphales reconnues de tous” (art 1). Lors de cette même Synaxe, la majorité des Primats des Églises orthodoxes locales ont approuvé la convocation du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe aux dates des 18-27 juin 2016 en Crète.
     Ainsi un problème se pose dès la publication du règlement du concile : l’art 8 précise :
« 2) Ne peuvent être introduits pour être débattus dans le Concile des textes non approuvés à l’unanimité par les Conférences panorthodoxes préconciliaires et les Synaxes des Primats ou de nouveaux thèmes, hormis le Message final du Concile, dont le projet doit être préparé par un Comité spécial une semaine avant sa convocation avec l’approbation des Primats… » Or à la synaxe des primats des Églises orthodoxes à Chambésy (01/2016), le projet de décision du Concile sur le thème « Sacrement du mariage et ses empêchements » a été signé par les chefs de délégations de toutes les Églises locales, à l’exception de l’Église orthodoxe de Géorgie et de l’Église orthodoxe d’Antioche, dont les chefs de délégation ont exprimé par écrit leur désaccord sur ledit document. La délégation du Patriarcat d’Antioche a également exprimé son désaccord sur le texte du règlement des travaux du Concile, signé au nom des autres délégations ayant participé à la synaxe  ».

Stricto sensu le concile aurai dû être reporté pour aboutir à un consensus sur les textes présentés à la discussion et le règlement. Cette position « vertueuse » défendue par le  Patriarcat de Moscou accompagnée de l’annonce de sa non-participation intervenant le 13 juin -soit une semaine avant l’ouverture du concile- laisse entrevoir des arrières pensées qui ont peu à voir avec la vertu et beaucoup avec les querelles de leadership et la politique.

Il n’en reste pas moins que les débats ont eu lieu et que des résultats importants ont été obtenus et approuvés par une assemblée qui est à juste titre qualifiée de Concile Orthodoxe et qui engage dix des quatorze Eglises Orthodoxes et ne peut être ignorée par les quatre autres dont les mobiles sont divers et pas tous théologiques (voir lien).

 Il faut absolument écouter l’interview de Mgr Jean de Charioupolis[1] accordé le 1er juillet au père Guy Fontaine dans laquelle il commente les travaux et les décisions du Concile : https://www.mixcloud.com/orthodoxie/mgr-jean-de-charioupolis-sur-le-grand-et-saint-concile/
Il souligne la volonté du concile de ne pas se poser en opposition aux autres Eglises et Communauté, mais au contraire de continuer le dialogue de façon positive, et même de reconnaitre l’ecclésialité des « Eglises historiques » qui ne sont pas dans la communion orthodoxe (Eglises d’Orient et Eglise Catholique Romaine). -Le Protestantisme étant reconnu comme Communauté mais non comme Eglise.
C’est le grand sujet de dispute à l’intérieur de l’orthodoxie entre ceux qu’il nomme les « zélotes » partisans d’un intégrisme fanatique, et beaucoup de communautés monastiques qui fonctionnent sur le mode « quand on est sûr d’avoir raison, on a pas besoin de discuter avec ceux qui ont tort ».

Ce qui est intéressant, c’est que de nombreux évêques se plaignent de cette attitude.

Autre point intéressant : c’est la décision de rencontre tous les sept à dix ans pour continuer le travail commencé.
Et la tâche est immense !

Beaucoup de sujets sensibles ont été mis de côté dans ce concile qui ne traitait que d’affaires internes à l’orthodoxie. (voir article de La Croix)

     Reste à prendre connaissance des textes votés et de leur réception dans un monde orthodoxe sinon divisé au moins extrêmement diversifié :
  entre Grecs et Slaves ;
  entre tenant d’un approfondissement du dialogue théologique avec les « Eglises historiques » et les intégrismes majoritaires dans le monde slave ;
  entre les terres traditionnellement orthodoxes et les terres d’immigration (Europe, Amérique, Afrique subsaharienne) qui représentent aujourd’hui un tiers de l’effectifs de l’Eglises Orthodoxe, et qui devraient peu à peu devenir des Eglises autonomes par le biais des assemblées d’Evêques locales -comme l’ Assemblée des Evêques Orthodoxes de France (AEOF)-

 

[1] Jean Renneteau, évêque de Charioupolis, Archevêque-Exarque de l’Exarchat des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale. Français, est né le 13 novembre 1942, à Bordeaux.

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