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Conclusion du Saint et Grand Concile Panorthodoxe

Le Concile orthodoxe s’est terminé ce dimanche 26 juin 2016 en Crète

Bartholomée Ier lors de la Divine Liturgie le 26 juin

C’est le début d’une nouvelle ère pour l’orthodoxie. Le Concile orthodoxe s’est terminé ce dimanche 26 juin 2016 en Crète. Pour sceller cette toute nouvelle unité, les dix Églises orthodoxes présentes ont publié une encyclique résumant les conclusions de l’assemblée.

Malgré l’absence de quatre Églises dont celle de Russie, la plus importante numériquement, les décisions du Concile s’appliquent aux quatorze Églises orthodoxes, qui avaient toutes donné leur accord pour tenir ce rassemblement inédit.

     Lors de cette semaine de débats pour trouver un consensus entre les différentes Églises autocéphales, les primats ont abordé de nombreux thèmes : doctrine sociale, liberté religieuse, montée des fondamentalismes, mais aussi la question de l’œcuménisme et des relations avec les autres confessions chrétiennes.
La décision a notamment été prise de reconnaitre comme Église l’Eglise catholique.
     Une avancée « historique » selon Antoine Arjakovsky, historien orthodoxe français. Il a assisté au Concile en Crète.
Interrogé par Blandine Hugonnet, il souligne que, grâce à ce Concile, l’orthodoxie prend aujourd’hui le chemin de la modernité. (Ecouter ci-dessous)

http://media02.radiovaticana.va/audio/audio2/mp3/00537018.mp3

Source : Radio Vatican

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500 ans de la Réforme: «prier ensemble» et «travailler pour les pauvres»

Conférence de presse du Pape François sur le vol Erevan-Rome

 

     Le pape a évoqué sa prochaine  visite en Suède, à Lund, en octobre 2016, à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme de Martin Luther. La question a été posée par un journaliste allemand lors de la conférence de presse dans l’avion Erevan-Rome, dimanche 26 juin.

pape avion. »

     “Il faut travailler ensemble et prier ensemble”, a répété deux fois le pape. “Et que les théologiens étudient ensemble, en cherchant… Mais c’est une route longue, très longue”
     « J’ai dit en plaisantant, a-t-il poursuivi, « Je sais quand arrivera le jour de la pleine unité – Quel jour ? – Le lendemain de la venue du Fils de l’homme ». … L’Esprit Saint donnera cette grâce. Mais en attendant, il faut prier, nous aimer et travailler ensemble, surtout pour les pauvres, pour les gens qui souffrent, pour la paix et pour bien d’autres choses, contre l’exploitation des gens… Beaucoup de choses pour lesquelles il existe un travail commun. »

 

     « Aujourd’hui, le dialogue » entre les catholiques et les protestants « est très bon », selon le pape François. « Luthériens et catholiques, avec tous les protestants, nous sommes d’accord sur la doctrine de la justification », a-t-il précisé.
     Le pape estime que le « document sur la justification (octobre 1999, ndlr) … est un des documents œcuméniques les plus riches … et les plus profonds ». « Sur ce point très important », Martin Luther « ne s’était pas trompé », a dit le pape. « Il a fait un « médicament » pour l’Église, puis ce médicament s’est consolidé en un état de fait, en une discipline, en une manière de croire, en une façon de faire, un mode liturgique. »

 

« Je crois que les intentions de Martin Luther n’étaient pas erronées, a affirmé le pape, c’était un réformateur » et « il était intelligent ».

« Peut-être certaines méthodes n’étaient-elles pas justes, a-t-il ajouté, mais à cette époque … nous voyons que l’Église n’était pas vraiment un modèle à imiter : il y avait de la corruption dans l’Église, il y avait de la mondanité, il y avait un attachement à l’argent et au pouvoir. Et c’est pour cela qu’il a protesté. »

 

     En ce qui concerne l’unité, le pape a souligné qu’elle n’existait pas même « au sein de l’Église luthérienne », mais « ils se respectent, ils s’aiment ».
     « La diversité est ce qui a peut-être fait beaucoup de mal à nous tous et aujourd’hui, nous cherchons à reprendre la route pour nous rencontrer après cinq cents ans ».

 

Source : Zenith.org ;  traduction de Constance Roques

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Le Pape François appelle à prier pour le Concile panorthodoxe

 AP3470550_ArticoloCe dimanche midi, 19 juin 2016, au terme de la prière de l’angélus prononcée depuis la fenêtre des appartements pontificaux, le Pape François a évoqué, d’une façon très appuyée, le début du Concile panorthodoxe organisé en Crète.
«Aujourd’hui, solennité de la Pentecôte selon le calendrier julien suivi par l’Église orthodoxe, avec la célébration de la Divine Liturgie a débuté en Crète le Concile panorthodoxe. Unissons-nous à la prière de nos frères orthodoxe, en invoquant l’Esprit Saint pour qu’il assiste avec ses dons les Patriarches, les archevêques et les évêques réunis en Concile.» «Tous ensemble prions la Madone pour tous nos frères orthodoxes», a lancé le Pape, sortant de son texte pour inviter spontanément les fidèles rassemblés Place Saint-Pierre à réciter un Ave Maria pour l’Église orthodoxe.

Le Pape a aussi fait diffuser ce tweet : «Unissons-nous par la prière à nos frères orthodoxes pour le saint et grand Concile de l’Église orthodoxe qui s’ouvre aujourd’hui en Crète

     La Divine Liturgie de la Pentecôte a ouvert le 19 juin 2016 le Saint et Grand Concile panorthodoxe, à la cathédrale d’Heraklion sur l’île de Crète. Neuf patriarches étaient présents aux côtés du patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée Ier.
     Malgré l’absence de quatre Églises dont celle de Russie, la plus importante numériquement, le patriarche Bartholomée a relevé dans son homélie que ce rassemblement en Crète représentait toute l’orthodoxie. «La célébration eucharistique commune renforce l’unité et la catholicité de l’Église orthodoxe», a souligné Bartholomée.
     Les réunions conciliaires proprement dites débuteront ce lundi 20 juin à l’Académie orthodoxe de Kolymvari, au nord-ouest de l’île. Divers observateurs des autres Églises ont également été invités, dont le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.

Source texte et image : Site de Radio Vatican

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Ouverture de Grand et Saint Concile Panorthodoxe

les  dix présents

Convoqué dès dimanche à Crète sous les auspices de l’unité, ce grand sommet religieux risque surtout d’étaler au grand jour les profondes divisions du monde orthodoxe

(source : le temps (suisse)

Accueillis comme des chefs d’Etat, les primats des Eglises orthodoxes ont commencé à affluer sous un beau soleil d’été sur l’île grecque de Crète pour participer au «grand et saint» concile qui s’ouvrira officiellement dimanche. Mais si le beau temps était au rendez-vous, ce n’était pas le cas pour tous les participants. Vendredi, au matin, le patriarche Constantinople, Bartholomée Ier, sous l’autorité duquel se déroulera le concile, a même organisé une photo de groupe comme pour tenter de défier les mauvais auspices sous lesquels s’ouvre cet événement. Convoqué sous le mot d’ordre de l’unité retrouvée, ce concile risque surtout d’étaler au grand jour les profondes divisions du monde orthodoxe.

«J’ai vraiment honte pour ceux qui ne sont pas venus», a déclaré Mgr Hyéronymos II, archevêque d’Athènes et primat de l’Eglise grecque. Des 14 Eglises autocéphales représentant l’orthodoxie aujourd’hui, quatre, dont la puissante Eglise russe qui se targue de représenter plus de la moitié des 250 millions des orthodoxes à travers le monde, ont décidé de boycotter l’événement à quelques jours de son ouverture. Une rebuffade très mal vécue par les organisateurs qui affirment avoir travaillé jusqu’au dernier moment pour tenter de satisfaire leurs exigences, essentiellement de protocole et d’organisation. «Mais à partir d’un moment, c’était du chantage», a poursuivi le primat grec.

Les Bulgares ont été les premiers, le 1er juin, à poser de nouvelles conditions, suivis par les Géorgiens, les Serbes (qui ont depuis changé d’avis) et l’Eglise d’Antioche, représentant les orthodoxes de Syrie et du Liban. Ils ont trouvé une oreille attentive en la personne du patriarche de Moscou Cyrille qui a proposé dans un premier temps une médiation avant d’annoncer à son tour, le 13 juin dernier, sa décision de bouder le concile.

Beaucoup ont vu dans ce revirement de dernière minute une manœuvre de Moscou pour défier l’autorité du patriarche de Constantinople. Un scénario conforté par les réactions d’un certain nombre d’officiels russes qui ont immédiatement appelé le Patriarcat de Moscou à profiter de la situation. «Constantinople est désormais compromise. Son patriarcat a démontré qu’il était incapable d’agir comme un vecteur de consolidation de l’orthodoxie. C’est à Moscou de prendre le relais», a estimé Roman Silantiev, expert en religion auprès du Ministère russe de la justice.

Mais cette opposition vieille de plus d’un siècle entre «Moscou et Byzance» n’est pas la seule ligne de fracture du monde orthodoxe, comme le rappelle l’historien bulgare Iassen Borislavov. Le rapport aux autres religions, des questions de société ou parfois de sombres querelles, comme celle opposant l’Eglise d’Antioche à celle de Jérusalem pour la juridiction sur les orthodoxes du Qatar, peuvent constituer de facteurs de division insurmontables. Récemment, la communauté monastique du mont Athos, a également signifié son opposition sur certaines ouvertures, jugées trop libérales, proposées par le concile.

Difficile, aussi, de voir la «main de Moscou» dans toutes ces rebuffades. Mais cela n’exclut pas une communion d’intérêts entre la branche la plus conservatrice de l’orthodoxie et le Saint-Synode russe en qui ses tenants voient un allié, voire un protecteur. Ainsi dans une longue interview dans la presse, le métropolite bulgare Gavriil, très écouté dans le pays, clame que les prélats bulgares ont pris leur décision sans aucune pression extérieure, en leur seule âme et conscience. Mais il rappelle aussi, que la principale pierre d’achoppement reste cet «œcuménisme», synonyme pour lui de l’hérésie, que le concile se proposait de «légaliser». Une vision en tout point identique à celle défendue par l’Eglise russe.

Reste à savoir enfin quelle tournure prendra ce concile à dix, considéré d’ores et déjà comme «illégitime» par les absents. Se poursuivra-t-il, comme pour défier à son tour Moscou, ou bien décidera-t-il de reporter ses travaux après avoir constaté l’absence de quorum? Le fragile équilibre de l’orthodoxie en dépend.

 

 

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Le Concile Panorthodoxe en panne ?

   Pour ce qui est de la nouvelle du coup d’arrêt porté au concile panorthodoxe principalement par l’Église Russe, j’avoue que j’hésite entre la colère et le désarroi et je crois que ma consternation est nourrie par les deux.
     Surtout qu’il s’agit encore une fois, une fois de plus, une fois de trop, de querelles de pouvoir qui n’ont rien à voir avec la vérité de la doctrine ou la proclamation de la foi.

Voir les articles de “la Croix”: La Russie ne participera pas au concile panorthodoxe  et  “Pourquoi l’Eglise orthodoxe russe refuse de participer au concile

 

Après cette première réaction “a chaud” et pour plus d’ information,

vous trouverez ci-dessous la déclaration de la Déclaration de la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale ainsi que le dossier complet publié par le site orthodoxie.com (Patriarcat de Moscou) et une analyse de journal suisse “le temps” sur la “fronde des églises slaves

Déclaration de la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale du 5 juin 2016 concernent la tenue du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe

Nous vous proposons la Déclaration de la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale rédigée lors de la journée de réflexion qui s’est tenue le dimanche 5 juin à Bruxelles, sous la présidence de son Éminence l’Archevêque Jean de Charioupolis :

“Depuis l’origine des rencontres préconciliaires, la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale a contribué à la préparation du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, tant par ses activités propres que par l’envoi d’experts auprès des délégations officielles d’Église. En ce mois de juin 2016, nous nous réjouissons de la tenue prochaine du Concile, comme l’ont espérée les fondateurs de notre Mouvement.

Parmi les décisions que notre Église prendra au concile, figure son engagement dans le dialogue avec les autres chrétiens. Le document préparatoire que nous avons pu consulter nous paraît répondre adéquatement à l’expérience et à l’aspiration de nombreux fidèles et des communautés orthodoxes d’Europe occidentale, qui sont parmi les plus proches des autres chrétiens. Nous prenons connaissance avec étonnement et tristesse de la remise en question, dernièrement, par les délégations de certaines Églises autocéphales, de cet engagement œcuménique essentiel de notre Église orthodoxe, ainsi que du déni du caractère ecclésial des Églises orthodoxes orientales, catholique, anglicanes et protestantes.

Nous appelons nos pères dans la foi, les évêques de l’Église, à considérer l’expérience bénéfique de notre rencontre avec les autres chrétiens en Occident : les fondements ecclésiologiques amplement mis en évidence par la théologie orthodoxe au 20e siècle soulignent que nos frères et sœurs orthodoxes orientaux, catholiques, anglicans et protestants sont membres de l’unique Église du Christ, dont les frontières ne peuvent pas être complètement discernées dans l’Histoire ; plusieurs décennies d’échanges et de fraternité vécus au quotidien nous ont permis d’en faire l’expérience. Notre espérance se tourne tout particulièrement vers le Président du Concile, Sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée, pour qu’il encourage ses confrères dans cette voie que lui-même a toujours suivie, depuis le début de son épiscopat”.

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En mémoire du Père Bruno de Senneville

     Le Père Bruno de Senneville est décédé le 5 mai chez les Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Malo.

 

     Moine de l’Abbaye du Bec-Hellouin, Il fut, avec le Père Levasseur de l’Abbaye de St Wandrille, une des chevilles ouvrières du Millénaire monastique au Mont Saint-Michel (dont nous fêtons cette année le 50° anniversaire)
     Fondateur et Prieur de la communauté monastique de vie bénédictine dans l’Abbaye du Mont-St-Michel de 1969 à 1989, il quitta le Mont en 1993 suite à de graves problèmes de santé. Il s’est éteint dans sa 89ème année.

     Ci dessous, le texte de l’hommage qui lui a été rendu dans l’église paroissiale St Pierre du Mont saint Michel par le Père André Fournier, recteur du Mont, successeur du Père Bruno comme prieur de la communauté monastique de vie bénédictine de l’Abbaye du Mont-St-Michel.
Eh bien mon petit père, te voilà rentré chez toi !
Car, on peut bien le dire, tu as toujours su que ce rocher serait ta Jérusalem céleste.

     Tu nous disais que depuis l’âge de cinq ans tu te savais appelé dans ce lieu qui n’était, à l’époque, qu’une très belle coquille, magnifiquement restauré et conservé par l’état, mais sans vie et sans âme autre que celles de l’Histoire.

 

     C’est avec la stature et l’aura d’un homme d’exception que tu construis ta vie de moine. Dom Paul Grammond, ton “Sanctissime Père” comme tu l’appelais, a été à la fois la figure du père (le tien est mort au début de la guerre, tu avais onze ans) et celle du Maitre spirituel.

     Après avoir été cellérier et sous-prieur du Bec, c’est au début des années soixante que ton abbé te donne mission d’être, pour le Bec, celui qui va suivre l’organisation du Millénaire monastique dont nous fêtons le cinquantième anniversaire en 2016.

 

     Ce fut l’aventure de ta vie : redonner à l’Abbaye du Mont sa raison d’exister en étant une maison de prière et d’accueil.

     Tout était à inventer. Avec le Comité du Millénaire, avec l’Etat, avec la municipalité du Mont et les Montois, il fallait être partout et le dynamisme, habité par la foi, qui te caractérisait a pu prendre une ampleur à la mesure de ton espérance. Avec Dom Levasseur, ton complice de l’Abbaye de Saint Wandrille, vous avez fait de ces fêtes un moment fondateur de la vie religieuse dans cette Abbaye.

     Bien sûr à la fin du millénaire le 16 octobre 1966, tous les frères sont rentrés dans leurs abbayes respectives ; mais toi tu as gardé incrusté aux cœurs de tes entrailles ce désir de revenir, cette espérance que la vie monastique pouvait renaître sur le rocher.

     Disons simplement que cela n’a pas facilité les relations avec ton Abbé et la Communauté du Bec. Tu profitais de ta charge de cellérier, qui te conduisait chez nos sœurs carmélites de St Pair et d’Avranches, pour faire un détour par le Mont et venir remettre de la naphtaline dans les couvertures du millénaire conservées à l’Abbaye – parce que tu savais qu’un jour ou l’autre on les réutiliserait.

 

     Quand sous la pression du peuple de Dieu : les montois les gens de l’Avranchin, du pays de Dol, de toute la Baie, supplient Monseigneur Joseph Wicquart, évêque de Coutances et Avranches de trouver la solution qui va permettre de prolonger le millénaire, il se met au travail et signe en 1969 la première convention avec le ministre de la Culture permettant la possibilité du retour d’une communauté religieuse dans l’Abbaye du Mont. Tu vois enfin le ciel s’éclaircir. Nul ne sait combien de demandes et de sollicitations Dom Paul Grammond, ton Abbé, dû subir avant de te donner la permission de quitter les rives du Bec pour celle du Couesnon. Il la donna néanmoins en précisant que ce tu faisais n’engageait que toi et non ton Abbaye.

 

     Pratiquement seul pendant plus d’une année avec tes deux petites chiennes Ursule et Orchica, tu ouvrais la porte de l’Abbaye à 12h que tu refermais à 12h15 pour monter célébrer l’Eucharistie. Pourquoi à cette heure ? Simplement parce qu’à cette époque le monument était fermé de 12 à 14h.

     Pour ne pas te laisser sans contact, les Montois qui avaient réclamé le retour de la vie religieuse au Mont ne t’ont pas abandonné. Toi qui as toujours été un cuisinier hors pair, tu descendais donner un coup de main dans les cuisines du Mouton Blanc à l’appel de Jean-Marc Amiot, dans celles des Terrasses pour donner un coup de main à Gustave Letertre.

     Et puis, peu à peu d’autres t’ont rejoint. Le Père François Lancelot qui cherchait un point de chute après la fermeture de Boquen. Plus surprenant encore, une sœur ne pouvant plus vivre au Carmel demande à vous rejoindre. Tu lui demande de patienter en disant au Seigneur : “si vous m’en envoyez une autre on essaiera d’avancer. Quelques mois après la demande de sœur Marie-Françoise c’est Marie-Thérèse qui te fait la même demande et vous tentez l’aventure. Le nombre permet d’accueillir plus largement. La vie simple de prière et d’accueil de retraitant crée un mouvement profond dont beaucoup seront marqués pour toute leur vie, et sont aujourd’hui encore des acteurs importants de la vie quotidienne et spirituelle de ce rocher.

 

     Voulant vivre au plus près des montois tu t’engages dans le corps des Sapeurs-Pompiers, participant aux manœuvres mensuelles et à la collation qui suivait : tu adorais les tripes blanches de Simone Ridel.

     Gardant le recul nécessaire à la lucidité, tu as toujours défendu le Mont et les montois. Collaborant avec beaucoup de passion avec les Maires que tu as appréciés et souvent soutenus : M. Galton, le père de notre premier magistrat actuel, Julien Nicolle, Eric Vannier. Pleinement engagé dans le projet de désensablement  (qui s’appellera plus tard “Rétablissement du Caractère Maritime”), tu utilises ton carnet d’adresse pour éviter que le projet ne tombe aux oubliettes.

 

     Comme Prieur de l’Abbaye tu as reçu les personnalités les plus diverses : M. Georges Pompidou, Madame Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Madame Margaret Tchatcher, M. François Mitterrand, l’astronaute Alan Shepard qui te remet un des trois chapelets ayant séjournés sur la lune pendant la mission Apollo 14 et tant d’autres…

 

     Tu fus aussi un partenaire efficace des différents Architectes en Chef que tu as côtoyés pendant ces trente années. Monsieur Yves-Marie Froideveaux, ce grand chrétien pour qui tu avais une grande admiration, Pierre-André Lablaude de qui tu étais proche, présidant, si mes souvenirs sont exacts, son mariage et le baptême de son fils Louis. Tu ne manquais jamais une réunion de chantier à l’Abbaye. Tu fus aussi le collaborateur parfois difficile mais loyal des Gardiens-Chef et Conservateurs du monument. Tu voulais que les liens entre la Communauté et l’Administration des Monuments Historiques soient les meilleurs possibles, comme ceux tissés avec les entreprises travaillant sur le Mont. Cela t’a valu de recevoir la médaille d’officier des Arts et Lettres.

 

     Pour terminer je voudrais, et c’est cela le principal, évoquer le fils de St Benoit et l’homme de foi qui a marqué tant et tant de ceux qui t’ont rencontré, approché, vécu près de toi et qui en ont vu leur vie transformée. J’en suis le premier témoin. Je ne serai pas prêtre aujourd’hui sans cette rencontre décisive. Tous ceux qui t’ont connu ont, dans l’oreille, cet accent inimitable qui faisait de tes homélies des aventures passionnantes. Ta grande fréquentation des Pères de l’Eglise, ton amour de la Bible et de la culture hébraïque donnait à la liturgie une dimension spirituelle qui faisait de ta communauté un pôle fort et attirant pour les chercheurs de Dieu.

     Car derrière cette vie trépidante et parfois agitée il y avait l’homme de foi et de prière. La lectio divina était un moment clé de ta journée comme le chant de l’office ou la célébration de l’Eucharistie. Tu puisais dans la Parole de Dieu le carburant nécessaire pour faire avancer tes projets. Tes dialogues sur les midrashim avec le P. Fauquet, capucin qui nous a prêchés de nombreuses retraites était des perles.

 

Merci.

     Merci d’avoir été au bout de tes convictions, merci de nous avoir redonné le Mont comme signe de Dieu parmi les hommes. Merci d’avoir aidé tant de personnes à discerner quel était l’appel de Dieu dans leur vie…

     Ce matin avec les frères et les sœurs du Bec, les paroissiens de St Servan et beaucoup de tes amis, nous avons célébré la Messe de ta Pâque. Messe d’action de grâce et de louanges. Ce soir, avant de te confier à cette terre du Mont-Saint-Michel, avec les frères et les sœurs des Fraternité Monastiques de Jérusalem qui ont repris le flambeau de la vie religieuse dans cette Abbaye, avec tous tes amis ici rassemblés, c’est l’office des Vêpres qui va t’accompagner à ta dernière demeure.

 

Père André Fournier
Recteur du Mont st Michel

 

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Election épiscopale de Mgr Jean

 

Mgr Jean de Charioupolis

archevêque de l’Archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale

 

2016 04 20 Mgr Jean

 

Lors de la réunion du 20 avril dernier, le Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople a élevé Mgr Jean de Charioupolis à la dignité d’archevêque et l’a nommé exarque patriarcal des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale   conformément à la décision de l’assemblée générale extraordinaire de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale du 28 mars dernier.

 

source: http://orthodoxie.com/mgr-jean-elu-candidat-a-lelection-canonique-de-larcheveque/

 

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le Grand KIFF

1500 jeunes à Saint-Malo

Du 24 au 28 juillet 2016 à Saint-Malo l’Eglise protestante unie de France accueille 1 500 jeunes pour un rassemblement national : le Grand KIFF

 

2016 04 le grand Kiff.Le parc de quatre hectares de Kériadenn accueillera un camp sous toile avec 1 200 jeunes de 15 à 20 ans et 300 jeunes de 18 à 30 ans. Pour le pasteur Marc Schaefer, responsable du réseau jeunesse de l’EPUdF, l’organisateur de du Grand KIFF, cet événement est l’occasion de transmettre un message d’espérance aux jeunes, croyants ou non, en partageant la parole du Christ : « Et vous qui dites-vous que je suis ? ». Cette parole Jésus l’adresse à ses disciples mais aussi à chacun pour exprimer sa foi, ses doutes et ses questions.

Après les rassemblements à Lyon (2009), Grenoble (2013), l’originalité de cette troisième édition est :

  • l’organisation d’un pré-camp de service : l’Alter’KIFF avec des jeunes de 18 -30 ans du 17 au 28 juillet pour soutenir et accompagner les plus jeunes.
  • La tournée dans toute la France de deux ambassadeurs par des animations régionales et locales de novembre 2015 à juin 2016. Edgard Paret et Lalaji Montoya vont à la rencontre des Eglises locales et des groupes de jeunes pour les sensibiliser à ce rassemblement et réfléchir sur la place et l’accompagnement des jeunes dans l’Eglise. Faire un lien
  • la formation proposée pour les accompagnateurs des jeunes présents au Grand KIFF. 300 adultes seront présents au Grand KIFF, qui pourront autour de trois après midi coordonnées par le pasteur Samuel Amédro pour échanger et se former ensemble.

Un grand chapiteau de spectacle accueillera la cérémonie d’ouverture, le 24 juillet 2016 et l’ensemble des cultes et des soirées. Durant ces cinq jours de fête sont programmés : Rencontres de 100 témoins, Nuit du cinéma, Remise de prix du concours vidéo thèses 2017, Atelier thématiques, web TV, partage biblique avec ZeBible, Flash mob géant, Nuit de la musique avec Heaven’s Door Live session et chaque soir des Afters seront des lieux d’échange.  Consulter le programme

Le rassemblement se clôturera par un culte ouvert à tous présidé par le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national.

Le Grand KIFF est un événement en partenariat avec une dizaine d’associations de jeunesse et de médias protestants.

Source: http://regardsprotestants.com/1500-jeunes-a-saint-malo/?utm_source=Newsletter+Regardsprotestants&utm_campaign=e54046293b-Newsletter+week-end+du+29+avril

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