Les dirigeants de sept communions chrétiennes mondiales – anglicane, catholique, luthérienne, méthodiste, orthodoxe, pentecôtiste et réformée – se sont réunis à Cracovie pour une table ronde sur l’avenir de leur parcours œcuménique.
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L’événement a eu lieu le 19 septembre, jour de clôture de la Treizième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), axée sur le thème « Un corps, un esprit, un espoir ».
Une autre « étape » sur le chemin du conflit à la communion
Avant le débat, la Secrétaire générale de la FLM, la Révérende Anne Burghardt, et le préfet du Dicastère du Vatican pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch, ont présenté une Parole commune à l’Assemblée, déclarant que le dialogue entre luthériens et catholiques à l’approche du 500 e anniversaire de la La confession d’Augsbourg en 2030 « pourrait constituer une autre « étape » sur le chemin du conflit à la communion, comparable à la Déclaration commune historique sur la doctrine de la justification (JDDJ) ».
S’exprimant lors de la table ronde, la secrétaire générale de la FLM, révérende Anne Burghardt a souligné que « la doctrine de la justification est [la] pierre de touche de la foi chrétienne », mais que la tâche commune est de « traduire ce message pour notre époque », dans un monde défié par ceux « qui proclament [un] l’Évangile de la prospérité », ou « les approches fondamentalistes de l’Écriture » et d’autres « théologies trompeuses ». Le langage de « justifié par Dieu par la foi seule » est un message de réconciliation qui « doit prendre vie pour les gens d’aujourd’hui ».
Le cardinal Koch a également souligné l’urgence de porter le message de la grâce de Dieu et de la liberté humaine dans un monde dans lequel « la justification est devenue un terme étranger ». La justification, n’est pas tant « une doctrine » mais « un événement » qui a lieu dans le baptême. L’œuvre pour l’unité des chrétiens, doit être comprise comme « une question profonde de foi » et non comme un accord politique. basée sur des compromis »
Les dirigeants des trois autres communions chrétiennes mondiales qui ont signé le JDDJ – méthodistes, anglicans et réformés – ont également partagé leurs points de vue sur ce que signifie le concept de justification dans leur contexte actuel.
Le secrétaire général du Conseil méthodiste mondial, Mgr Ivan Abrahams, a
déclaré que sa tradition, fondée par le réformateur John Wesley au XVIIIe siècle , « apporte la capacité de s’adapter, de grandir et de se transformer », mais aussi de comprendre que « l’orthodoxie et la pratique doivent disparaître ». main dans la main.» La justification, n’est pas « un événement isolé, mais un chemin vers la sainteté et le service du prochain, impliquant une transformation sociale.»
Ouvrir des espaces pour l’engagement
Le secrétaire général de la Communion anglicane, Mgr Anthony Poggo, a noté que le JDDJ fait écho aux « cinq marques de mission » que l’Église d’Angleterre a adoptées en 1996 pour expliquer les responsabilités clés des chrétiens de proclamer, d’enseigner, de servir, transformer et chérir la création de Dieu. Les chrétiens partagent « le souci commun de faire croître les fruits de la justification », ajoutant que « l’unité chrétienne est importante et la justification nous pousse à être véritablement un ».
Le révérend Dr Hanns Lessing, secrétaire général par intérim de la Communion mondiale des Églises réformées (CMER) a noté que sa communion avait mis vingt ans à adhérer au JDDJ, en raison des préoccupations selon lesquelles elle ne se concentrait pas suffisamment sur la relation entre la justification et le travail pour justice dans le monde. « Les Églises réformées, a-t-il déclaré, lancent un appel à « ouvrir des espaces d’engagement » et à raviver la flamme du témoignage prophétique pour la justice et la paix. Il a appelé à « une prophétie de grâce ».
Deux autres panélistes, le métropolite orthodoxe Kyrillos du Patriarcat œcuménique et le Dr William Wilson, président de la Pentecostal World Fellowship, ont également proposé des réflexions sur la compréhension de la justification au sein de leurs traditions. Le premier a souligné différentes compréhensions théologiques du péché originel et de l’œuvre de salut de Dieu, tandis que le second a mis l’accent sur l’expérience personnelle de la grâce et de la transformation de la personne sauvée par l’amour de Dieu.
Le professeur Dirk Lange, secrétaire général adjoint de la FLM pour les relations œcuméniques, a déclaré : « Le panel œcuménique était un signe de notre unité croissante avec les dirigeants et les secrétaires généraux des sept communions mondiales réunis dans la prière et le dialogue. Il a conclu : « Leurs discussions et leurs idées ont ouvert de nouvelles perspectives pour notre voyage ensemble. »
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