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Groupe des Dombes: « De toutes les nations »… Pour la catholicité des Églises

Bonjour,
Nous vous invitons chaleureusement à la prochaine soirée-débat de la chaire de théologie œcuménique co-organisée par le Centre Sèvres et l’ICP-ISEO.

Elle aura lieu le 11 janvier 2024 (19h30-21h30) au Centre Sèvres, en présentiel et en distanciel. 

Plusieurs voix présenteront les enjeux du dernier document du Groupe des Dombes : “De toutes les Nations”… Pour la catholicité des Eglises et s’interrogeront : que doit être la “catholicité” pour que les Eglises puissent donner le témoignage d’une authentique communion, au bénéfice de l’humanité et de notre maison commune ? 

Avec :

Christian BACCUET, Paroisse de Pentemont-Luxembourg ; membre du Groupe des Dombes
Nicolas COCHAND, Institut protestant de théologie ; directeur de l’ISEO
Anne-Cathy GRABER, Centre Sèvres ; co-titulaire de la Chaire de théologie œcuménique ; membre du Groupe des Dombes
Anne-Sophie VIVIER-MURESAN, Institut Catholique de Paris ; doyenne du Theologicum
Soirée animée par Michel FEDOU, Centre Sèvres ; co-titulaire de la Chaire de théologie œcuménique ; membre du Groupe des Dombes

 

 

Qu’est-ce qu’« être catholique » ? Même s’il s’enracine dans la tradition commune du premier millénaire, ce mot soulève aujourd’hui une double interrogation.
Du côté catholique, Vatican II dit que l’Église du Christ « subsiste » dans l’Église catholique ; mais celle-ci ne doit-elle pas davantage reconnaître l’ecclésialité des autres communautés chrétiennes ?
Du côté protestant, on souligne la nécessaire pluralité des Églises avec leurs instances propres, mais n’est-il pas essentiel de s’ouvrir à une plus grande catholicité ?

 

Ecoutez et diffusez le podcast présentant brièvement le thème de la soirée grâce au lien suivant :  https://podcast.ausha.co/cafe-de-sevres/pour-la-catholicite-des-eglises-avec-anne-cathy-graber-et-michel-fedou

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IN MEMORIAM Mgr DIDIER BERTHET (1962-2023)

Didier Berthet nait en 1962 dans une famille « mixte » ; sa mère étant protestante, il reçoit le baptême dans I ‘Église reformée de France.

Après ses études à l’Institut d’études politiques de Paris, il choisit d’entrer dans la pleine communion de l’Eglise catholique en 1983. II devient ensuite séminariste à Rome, étudiant la théologie a l’Université grégorienne, ou il obtient une licence en droit canonique.

Ordonne prêtre en 1992 pour le diocèse de Nanterre, il exerce d’abord un ministère paroissial.

En 2007 il devient supérieur du séminaire Saint-Sulpice a Issy-les-Moulineaux. II y développe des liens avec le séminaire orthodoxe d’Epinay-sous-Senart, souhaitant que ces deux lieux de formation deviennent « des communautés – sœurs » : visites réciproques, pèlerinage commun lors d’un Vendredi saint, enregistrement d’un CD, Les Voix de l’Unité, ou les séminaristes interprètent ensemble des chants liturgiques catholiques et orthodoxes. Régulièrement Didier Berthet participe a une université d’été a Kiev, sous la houlette de l’intellectuel orthodoxe Constantin Sigov, pour construire des ponts entre l’Est et l’Ouest.

En 2011, il intègre le Comite mixte de dialogue théologique catholique – orthodoxe en France.

Nomme évêque de Saint-Dié (Vosges) en 2016, il est rapidement élu président du Conseil pour l’unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme de la Conférence épiscopale. A ce titre, il est membre du Conseil d’ Eglises chrétiennes en France.

En 2018, il participe, avec enthousiasme, au premier Forum chrétien francophone à Lyon. En 2021 il devient également co-président du Comite mixte catholique – luthéro-réformé.

 

Apres avoir lutté contre la maladie, il meurt le 8 septembre 2023, à l’âge de 61 ans.

Dans le message publie par la Fédération protestante de France à l’occasion de son décès, son président Christian Krieger salue un « homme d’unité, ouvert, curieux et respectueux de la foi et de l’identité ecclésiale des autres sachant « arpenter avec humilité les voies du dialogue».

Dans une belle conclusion au colloque de l’Institut supérieur d’études œcuméniques de Paris de 2019 consacré à la Déclaration commune sur la justification, il soulignait combien « la tradition orthodoxe nous aide a desserrer l’étau hyper-augustinien qui a pu enfermer le questionnement théologique des chrétiens d’Occident ». II souhaitait aussi que soit rédigé un nouveau Traité de la liberté chrétienne ou « l‘angoisse pour le salut personnel serait transfigurée en inquiétude active » pour tous les êtres humains. Pour qu’ ils aient la vie », ainsi que l‘ exprimait sa devise épiscopale.

Franck P Lemaître op.

Article paru dans le n° 2023/3-4 (https://istina.eu/produit/2023-3-4-hommage-a-michel-mallevre-op/)

 

 

 

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Nouvelle co-présidence pour le Groupe des Dombes

Réuni à Pradines (Loire) du 28 au 31 août 2023, le groupe des Dombes a élu deux nouveaux coprésidents, la protestante Élisabeth Parmentier et le catholique Joseph Famerée.

 

La nouvelle coprésidente du groupe des Dombes est Élisabeth Parmentier professeure et doyenne de Faculté de théologie protestante de Genève. Ordonnée en 1988 pasteure de l’Eglise luthérienne d’Alsace et de Lorraine, elle fut en 1998 une des quatre premières femmes membres du Groupe des Dombes. Déléguée à de nombreuses Assemblées internationales et œcuméniques, elle a été présidente de la Communion d’Églises Protestantes en Europe (CEPE, dite « Concorde de Leuenberg »).

Le second coprésident est le Père Joseph Famerée actuellement supérieur de la Province Europe francophone de la congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus (Dehoniens). Professeur émérite de la Faculté de théologie de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, en Belgique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés notamment aux question oecuméniques.

 

Site du Groupe des Dombes: https://groupedesdombes.eu/

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De nouvelles perspectives pour le voyage œcuménique

Les dirigeants de sept communions chrétiennes mondiales – anglicane, catholique, luthérienne, méthodiste, orthodoxe, pentecôtiste et réformée – se sont réunis à Cracovie pour une table ronde sur l’avenir de leur parcours œcuménique. 

https://2023.lwfassembly.org/news/new-perspectives-ecumenical-journey

 

 

L’événement a eu lieu le 19 septembre, jour de clôture de la Treizième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM), axée sur le thème « Un corps, un esprit, un espoir ».

Une autre « étape » sur le chemin du conflit à la communion

Avant le débat, la Secrétaire générale de la FLM, la Révérende Anne Burghardt, et le préfet du Dicastère du Vatican pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch, ont présenté une Parole commune à l’Assemblée, déclarant que le dialogue entre luthériens et catholiques à l’approche du 500 e anniversaire de la La confession d’Augsbourg en 2030 « pourrait constituer une autre « étape » sur le chemin du conflit à la communion, comparable à la Déclaration commune historique sur la doctrine de la justification (JDDJ) ». 

 

S’exprimant lors de la table ronde, la secrétaire générale de la FLM, révérende Anne Burghardt  a souligné que « la doctrine de la justification est [la] pierre de touche de la foi chrétienne », mais que la tâche commune est de « traduire ce message pour notre époque », dans un monde défié par ceux « qui proclament [un] l’Évangile de la prospérité », ou « les approches fondamentalistes de l’Écriture » et d’autres « théologies trompeuses ». Le langage de « justifié par Dieu par la foi seule » est un message de réconciliation qui « doit prendre vie pour les gens d’aujourd’hui ». 

Le cardinal Koch a également souligné l’urgence de porter le message de la grâce de Dieu et de la liberté humaine dans un monde dans lequel « la justification est devenue un terme étranger ». La justification, n’est pas tant « une doctrine » mais « un événement » qui a lieu dans le baptême. L’œuvre pour l’unité des chrétiens, doit être comprise comme « une question profonde de foi » et non comme un accord politique. basée sur des compromis »

Les dirigeants des trois autres communions chrétiennes mondiales qui ont signé le JDDJ – méthodistes, anglicans et réformés – ont également partagé leurs points de vue sur ce que signifie le concept de justification dans leur contexte actuel. 

Le secrétaire général du Conseil méthodiste mondial, Mgr Ivan Abrahams, a 
déclaré que sa tradition, fondée par le réformateur John Wesley au XVIIIe siècle , « apporte la capacité de s’adapter, de grandir et de se transformer », mais aussi de comprendre que « l’orthodoxie et la pratique doivent disparaître ». main dans la main.» La justification, n’est pas « un événement isolé, mais un chemin vers la sainteté et le service du prochain, impliquant une transformation sociale.» 

 

Ouvrir des espaces pour l’engagement 

Le secrétaire général de la Communion anglicane, Mgr Anthony Poggo, a noté que le JDDJ fait écho aux « cinq marques de mission » que l’Église d’Angleterre a adoptées en 1996 pour expliquer les responsabilités clés des chrétiens de proclamer, d’enseigner, de servir, transformer et chérir la création de Dieu. Les chrétiens partagent « le souci commun de faire croître les fruits de la justification », ajoutant que « l’unité chrétienne est importante et la justification nous pousse à être véritablement un ». 

Le révérend Dr Hanns Lessing, secrétaire général par intérim de la Communion mondiale des Églises réformées (CMER) a noté que sa communion avait mis vingt ans à adhérer au JDDJ, en raison des préoccupations selon lesquelles elle ne se concentrait pas suffisamment sur la relation entre la justification et le travail pour justice dans le monde. « Les Églises réformées, a-t-il déclaré, lancent un appel à « ouvrir des espaces d’engagement » et à raviver la flamme du témoignage prophétique pour la justice et la paix. Il a appelé à « une prophétie de grâce ». 

Deux autres panélistes, le métropolite orthodoxe Kyrillos du Patriarcat œcuménique et le Dr William Wilson, président de la Pentecostal World Fellowship, ont également proposé des réflexions sur la compréhension de la justification au sein de leurs traditions. Le premier a souligné différentes compréhensions théologiques du péché originel et de l’œuvre de salut de Dieu, tandis que le second a mis l’accent sur l’expérience personnelle de la grâce et de la transformation de la personne sauvée par l’amour de Dieu.  

Le professeur Dirk Lange, secrétaire général adjoint de la FLM pour les relations œcuméniques, a déclaré : « Le panel œcuménique était un signe de notre unité croissante avec les dirigeants et les secrétaires généraux des sept communions mondiales réunis dans la prière et le dialogue. Il a conclu : « Leurs discussions et leurs idées ont ouvert de nouvelles perspectives pour notre voyage ensemble. » 

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Henrik Stubkjær élu nouveau président de la FLM

16 SEPTEMBRE 2023

Les délégué-es à l’Assemblée de Cracovie élisent président de la Fédération Luthérienne Mondiale un évêque danois, Henrik Stubkjær,  connu pour son engagement diaconal et œcuménique

 

Avant de devenir évêque en 2014, M. Stubkjaer a été secrétaire général de DanChurchAid (DCA), l’organisation humanitaire danoise, pendant près de dix ans.

Depuis la douzième assemblée de la FLM en Namibie, il est membre du conseil de la FLM, où il préside le Comité d’Entraide mondiale et est membre du comité exécutif.

M. Stubkjær a occupé des fonctions de direction au sein de l’ACT Alliance. Il préside également une organisation qui soutient les hommes sans-abri au Danemark afin de les aider à surmonter leur dépendance à l’alcool ou à la drogue.

Outre sa passion pour le travail diaconal et humanitaire, M. Stubkjaer est connu pour son engagement œcuménique et l’importance qu’il accorde à la formation théologique.

De 2016 à 2019, il a présidé le Conseil national des Églises du Danemark. Dans le diocèse de Viborg, il a encouragé l’établissement de relations avec les migrant-es orthodoxes d’Europe de l’Est, ainsi qu’avec les demandeuses et demandeurs d’asile et les personnes d’autres confessions.

M. Stubkjær prendra officiellement ses fonctions, ainsi que celles des membres du nouveau Conseil, lors du culte de clôture de l’Assemblée, le mardi après-midi. La première réunion du nouveau Conseil sous sa direction aura lieu le lendemain, 20 septembre.

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Mgr Grégoire Cador, Evêque de Coutances et Avranches

     L’abbé Grégoire Cador a été nommé évêque de Coutances et Avranches (Normandie), samedi 5 août, par le Pape François.
Ce siège épiscopal était occupé par Mgr Laurent Le Boulc’h jusqu’en avril, avant son transfert à Lille.

Le père Grégoire Cador était jusqu’à présent vicaire général du diocèse du Mans, en Pays de Loire.

La messe d’ordination aura lieu le 15 octobre 2023 à la cathédrale Notre-Dame de Coutances, à 15h30.

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À Lisbonne, les JMJ « les plus œcuméniques de l’histoire

 

Article de La Croix, le vendredi 4 août 2023, par Matthieu Lasserre

Une grande soirée de louanges, imaginée par un pasteur évangélique et intégrée au programme officiel des Journées mondiales de la jeunesse, regroupant 55 000 personnes s’est tenue dans le plus grand stade du Portugal, vendredi 4 août.

Cette initiative illustre la volonté des chrétiens évangéliques de contribuer à l’unité des chrétiens.

 

En retard, le pasteur Rodrigues Pereira entre dans les locaux flambant neufs de la maison de prière Kingdom Business Center à Queluz, dans la banlieue de Lisbonne. Baskets blanches, tee-shirt noir et jean, le pasteur évangélique arrive du stade de la Luz, l’antre du club du Benfica, le plus grand du Portugal. L’homme a le sourire. Il vient d’apprendre que le stade dans lequel il organisera, vendredi 4 août, l’un des grands rassemblements des Journées mondiales de la
jeunesse (JMJ) affiche complet. Près de 55 000 jeunes de toutes confessions chrétiennes sont attendus pour cet événement baptisé « The Change » (le changement), une soirée de louanges et de témoignages inédite de par son ampleur pour un événement œcuménique durant des JMJ.

« Un moment d’évangélisation pour la décennie à venir »

« C’est historique », explique Rodrigues Pereira, qui semble encore avoir du mal à réaliser que son projet, lancé il y a seulement six mois, voit le jour dans la capitale portugaise. « Dieu m’a soufflé cette idée, explique-t-il, installé dans son bureau. Nous avons rapidement lancé des levées de fonds et réservé le stade. C’est le travail d’une vingtaine de bénévoles seulement. »
Puis pour l’intégrer dans le programme officiel des JMJ, il s’est rendu à Rome pour rencontrer le cardinal Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale. « Il m’a dit : “Tends la main à la nouvelle génération” », raconte le pasteur.

Pour le soutenir, le Vatican a désigné le Service international du Renouveau charismatique catholique afin d’aider à la préparation de l’événement, qui a été ajouté, retiré puis finalement inscrit au programme officiel des JMJ avant le week-end marqué par la veillée avec le pape et la messe finale.
« Cet événement va au-delà de l’œcuménisme, poursuit Rodrigues Pereira. Nous voulons en faire un moment d’évangélisation pour la décennie à venir. Nous ne voulons pas parler de dénominations chrétiennes, mais de gens qui veulent faire découvrir l’amour du Christ aux autres. » Il prévoit la signature d’une « déclaration de Lisbonne », engageant moralement différents ministres du culte jusqu’en 2033 – « l’anniversaire des 2 000 ans de la Résurrection de Jésus » – pour l’évangélisation.

Des initiatives œcuméniques au programme des JMJ

Pour ce faire, il s’est appuyé sur son réseau dans le monde évangélique et a également sollicité l’aide de la Communauté du Chemin-Neuf, qui porte une vocation œcuménique depuis sa
 fondation. « C’est une petite révolution pour les JMJ », souffle Marie Bourbonnais, sœur de la communauté chargée de l’organisation de la semaine lisboète pour le Chemin-Neuf, qui ne cache pas sa surprise devant la réussite de ce « pari un peu fou ».
Au-delà de cette soirée, plusieurs initiatives œcuméniques ont été ajoutées au programme des JMJ, et comme un symbole, le footballeur Olivier Giroud,
 baptisé catholique et aujourd’hui évangélique, a livré un vibrant témoignage de foi en vidéo aux pèlerins français.

« Les JMJ les plus œcuméniques de l’histoire »

Située à quelques pas de la basilique d’Estrela où le Chemin-Neuf a établi ses quartiers le temps de l’événement, l’église anglicane Saint-Georges a, elle aussi, souhaité y participer. « Nous avons aidé le couple de pasteurs à créer un parcours spirituel pour faire vivre l’unité des chrétiens où sont attendus 300 jeunes », décrit Marie Bourbonnais.
Plusieurs conférences et formations sur les enjeux de l’œcuménisme y sont proposées tout au long de la semaine, avec notamment Mgr Ian Ernest, envoyé spécial de l’archevêque de Canterbury au Vatican. « Ce sont peut-être les JMJ les plus œcuméniques de l’histoire. Ce que nous souhaitions depuis si longtemps se passe sous nos yeux », se réjouit Marie Bourbonnais, pour qui la jeune génération est moins sensible aux frontières entre les confessions chrétiennes. C’est surtout un chemin incroyable qui est en train de s’ouvrir. Cela devient normal qu’un rassemblement autour du pape, chef de l’Église catholique, se fasse avec des jeunes de toutes les dénominations. »

 

Voir aussi l’art de La Vie: The change, un concert historique pour l’unité des chrétiens à Lisbonne 

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Taizé: Un nouveau prieur

Le Frère Matthew (à g.) va succéder au Frère Alois à la tête de la communauté de Taizé | © Marija Poklukar/Taizé

Frère Matthew (à g.) va succéder au Frère Alois à la tête de la communauté de Taizé | © Marija Poklukar/Taizé

La communauté oecuménique de Taizé a annoncé le 23 juillet 2023 que son prieur Frère Alois quittait sa charge. Son successeur, le Britannique anglican Frère Matthew entend continuer à faire vivre l’esprit de partage instillé par le catholique allemand.

«Frère Alois, qui a procédé à une consultation de tous les frères, transmettra cette année sa charge de prieur à Frère Matthew [1], de nationalité anglaise et de confession anglicane», indique un communiqué de la communauté oecuménique.

Le catholique allemand fr Alois Löser [2] était depuis 18 ans à la tête de la communauté basée dans le village bourguignon de Taizé. La communauté monastique chrétienne a été fondée en 1944 par le pasteur protestant suisse Roger Schütz. Aujourd’hui la communauté rassemble une centaine de frères, catholiques et de diverses origines protestantes, issus de près de trente nations. fr Alois Löser a repris la direction de Taizé après que Roger Schütz ait été assassiné, en 2005, par une femme déséquilibrée.

Taizé, «une petite parabole de communion»

«Dix-huit ans après avoir succédé à Frère Roger, alors que le monde et l’Église ont tellement changé ces deux dernières décennies, j’ai senti que le moment était venu qu’un frère entré après moi dans notre communauté reprenne ma responsabilité», a confié Frère Alois au journal La Croix. Une nouvelle inattendue pour une communauté dont la règle ne fixe pas le terme ni la durée du mandat du prieur. «Je sentais la nécessité de faire entrer la communauté dans une nouvelle étape de son existence», a expliqué le religieux allemand. «L’Église et le monde changent tellement que je me demandais: quel est l’appel d’Évangile pour nous aujourd’hui ?».

 

Le passage de relais se fera le 1er dimanche de l’Avent

Le passage de relais se fera donc le 3 décembre 2023, 1er dimanche de l’Avent, après plusieurs événements majeurs pour la communauté de Taizé. Il s’agit notamment du grand rassemblement œcuménique prévu pour l’ouverture de la phase romaine du Synode sur l’avenir de l’Église et confié par le pape François à la communauté, le 30 septembre prochain. Puis l’invitation de Frère Alois à participer au synode lui-même.

Frère Matthew “a toute ma confiance pour assurer une continuité et prendre les initiatives appropriées pour stimuler notre communauté à être, selon l’intuition de son fondateur, une ‘petite parabole de communion”, affirme fr Alois dans le communiqué.

 

Source : CATH.CH:https://www.cath.ch/newsf/un-nouveau-prieur-pour-taize/ 


[1] Frère Matthew, de son vrai nom Andrew Thorpe, est né le 10 mai 1965 à Pudsey, au nord de l’Angleterre. De confession anglicane, il est entré dans la communauté de Taizé le 10 novembre 1986.
[2] Frère Alois (Alois Loeser) est né le 11 juin 1954 à Ehingen am Ries, en Allemagne. De confession catholique, il est entré dans la communauté de Taizé le 1er novembre 1974. Il est prieur depuis la mort de Frère Roger, le 16 août 2005.

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