Communauté du Chemin Neuf

Actualité de la Communauté du Chemin Neuf

Des engagements à vie “inter-Afrique”

https://youtu.be/kYWv4faveA8

5 NOVEMBRE 2016

A Abidjan, le 5 novembre dernier, l’ambiance était à la fête.

Sept soeurs et un frère se sont engagés à vie pour le Royaume et dans la Communauté à la paroisse Saint Jean de Cocody. Ce n’est pas rien pour la Côte d’Ivoire, c’est la première fois qu’autant de frères et soeurs s’engagent à vie dans ce pays.

Il y a du monde dans l’église de la paroisse confiée à la Communauté il y a 26 ans. Les familles se pressent, toutes habillées de couleurs. Un moment chargé d’émotions. D’autant que ces engagements ont succédé au décès de la maman de deux de nos soeurs, Dorothée et Yolande. A la fin de la messe, la prise de parole du Cardinal Kutwa, Archevêque d’Abidjan embrase chacun par son dynamisme et tous chantent à haute voix: “Dieu nous aime, son amour n’aura pas de fin”’

La représentation internationale est forte puisque, parmi les engagés, Isaïe est actuellement au Tchad ainsi que Félicité et Rébecca, Dorothée à Madagascar, Rose et Adrienne en France, Delphine à Kinshasa… Des frères et soeurs communautaires de ces pays sont d’ailleurs venus pour l’occasion : Père Henri Rakotoarisoa, Muriel d’Hoffschmitt, Marie-Noëlle Marguerite, Catherine Bernit… une sorte de mobilisation inter-Afrique !

 

Quelques jours auparavant, les 7 futurs engagés sont allés à Tibériade pour une retraite : un temps de silence, de repos et de prière, pour permettre à chacun de se préparer intérieurement à un tel « passage ». Un temps fraternel aussi. François Michon, le nouveau berger et Dagmara Klosse, nouvelle responsable des célibataires consacrés les accompagnaient.

Le lendemain des engagements à vie, un temps communautaire a été animé par l’équipe nationale du pays. François a pu parler longuement à la communauté de Côte d’Ivoire, aujourd’hui le deuxième pays après la France en nombre de membres engagés dans la Communauté.

 

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Liban: Engagements à vie dans la Communauté

Ils se sont engagés!

En réponse à l’appel du Seigneur, six de nos frères et soeurs ont osé dire « Me voici » pour un engagement à vie, à cause du Christ et de l’Évangile.

Six petites graines ont été plantées comme une espérance nouvelle pour le Liban, pour la région et pour le monde : Dany et Céline Antonios, Christina Tabet, Hyam Radieldine, Joe Naïm, Guillaume Viennot. Deux soeurs consacrées, deux frères consacrés et un couple, quatre Libanais et deux Français.

En arabe, outre le singulier et le pluriel, on utilise la forme duelle, qui se retrouve bien ici. Cette forme duelle nous parle aussi du contraste étonnant du Liban, où la mer et la montagne se retrouvent, où le ciel touche la terre. Aussi, la sobriété de la liturgie latine a rejoint le foisonnement de la liturgie maronite. Le pont entre les deux, qui a touché beaucoup de cœurs, fut la litanie des saints (à la mode Chemin Neuf), chantée pendant que nos frères se prosternaient face contre terre, afin que beaucoup d’autres puissent se relever et contempler la face du Seigneur.

 

 

La communauté au Liban apprend petit à petit la simplicité franciscaine des sœurs de Notre Dame de la Route, le couvent qui nous a été confié il y a deux ans. Cette démarche s’allie finalement bien à l’hospitalité et la générosité surabondante de l’Orient que nos frères français, brésilien, hongrois, congolais ont pu découvrir à l’occasion de ces engagements : accueil, différents plats et goûts, visites de la vallée sainte et du sud, rencontres inattendues avec un ermite maronite et un prêtre orthodoxe…

 

Ce premier engagement à vie au Liban a été préparé sur place dans une joie et un enthousiasme « sans fatigue », et on a pu sentir la main de Dieu s’occuper des moindres petits détails. Par exemple, le décalage de l’horaire de la messe a permis au Père Laurent Fabre de présenter la communauté, à Céline (en un très bon arabe !) et Dany de raconter leur chemin de vie, à Guillaume d’expliquer sa démarche de s’engager au Liban pour la paix. Christina a pu voir un message enregistré de son père, mort quelques jours plus tôt. Mystère du don et de la mort…

La joie des célébrations et rencontres a continué le lendemain dans une journée communautaire et l’ordination diaconale de Saba Al Andary, marié et père de 4 enfants, en vue de la prêtrise dans l’Eglise maronite (catholique).

Et l’on peut se demander si l’élection présidentielle qui a suivi ces deux journées et était attendue depuis plus de deux ans n’est pas déjà un signe d’espérance que tout est possible pour Dieu, même en cet Orient complexe qu’il a choisi comme lieu d’incarnation ?

Thomas Gèze – ccn

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Noviciat international de la Communauté.

L’Abbaye de Melleray (Loire-Atlantique) accueille pour la deuxième année le noviciat international de la Communauté.

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Novembre 2016

Ce temps de formation d’une année rassemble des jeunes dont la plupart viennent de s’engager pour la première fois (et pour 3 ans) au célibat et des couples désireux de poursuivre leur formation spirituelle et communautaire. L’année est rythmée, entre autre, par trois semaines consacrées plus spécifiquement aux trois voeux, et enfin et une semaine de retraite d’Exercices spirituels.

 

Début novembre s’est déroulé à l’Abbaye le premier temps fort de la formation des novices, qui concerne cette année 20 frères et sœurs, dont un couple et un prêtre, issus de 8 pays différents. Ils ont reçu des enseignements, ont prié et partagé sur la pauvreté et la simplification de vie.

 

Témoignage d’un jeune frère consacré :
« Cette semaine était très riche par bien des aspects. C’était tout d’abord une occasion de retrouver certains frères un peu éparpillés en France et de passer un bon temps fraternel. Nous avons partagé, prié et écouté des enseignements sur le voeu de pauvreté et la simplification de vie dans la Communauté.
J’ai pris conscience de la radicalité que nous vivons dans le partage communautaire.
Nous avons aussi eu la chance d’être sensibilisés à la conversion à « l’écologie intégrale » lancée par l’encyclique Laudato Si’ et reprise par le chapitre de la communauté cet été. L’après-midi nous avons eu un très bon d’échange sur ce que cela mettait en route pour chacun de nous et pour notre vie communautaire.
Nous avons aussi accueilli l’évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James, qui nous a partagé son expérience au sein de la communauté de l’Arche.”
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Quatorze engagements à vie dans la Communauté, au Liban et en Côte d’Ivoire

Le Liban et la Côte d’Ivoire ont célébré fin octobre et début novembre quatorze engagements à vie de frères et sœurs dans la Communauté du Chemin Neuf.

Le 29 octobre au Liban,

Un couple franco-libanais, un frère et deux sœurs libanais ainsi qu’un frère français donneront leur vie au Christ.

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Le 5 novembre en Côte d’Ivoire:

7 sœurs et 1 frère

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Nous pouvons porter ces frères et sœurs dans nos prières.

A travers ces évènements, nous pouvons prier tout particulièrement pour ces deux pays, ainsi que les communautés présentes sur place.
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Début du Cycle A à Saragosse

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23 septembre 2016
La Cartuja (Chartreuse en espagnol) accueille en ce mois de septembre 149 personnes de 2 mois à 78 ans et de 28 nationalités, pour une formation spiritruelle, biblique et communautaire de trois mois appelé “Cycle A”
  • Trois anniversaires par semaine !
  • Parmi eux, 49 enfants dans 5 écoles et 31 serviteurs
  • Une toiture de 2,5 ha protège ce petit monde qui parcourt en moyenne 2 km par jour tout au long des couloirs.
  • Il faut aussi 18 kg de viande et 22 kg de polenta lors du déjeuner pour donner force et vigueur à chacun.

Ce qui n’est pas mesurable: les grâces et l’amour sans limite que chacun va recevoir en abondance du Seigneur.

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Visite aérienne de la Cartuja

https://youtu.be/7fNhgH2x8KE

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Ordinations diaconales à l’Abbaye des Dombes

Vendredi 9 septembre 2016,

Monseigneur Pascal Roland a ordonné diacres 6 frères de la Communauté du Chemin Neuf à l’Abbaye Notre-Dame des Dombes (Ain) :

Luc de Ravel (français),
Jean-Baptiste Niamy (guinéen),
Doudou Nduelo (congolais),
Joe Naim (libanais),
Olivier de Gersigny (mauricien),
Mustapha Amari (franco-algérien).
Journée marquée par la bonté du Seigneur pour chacun, qui ne manque pas d’appeler des ouvriers à sa moisson. Le faire-part d’invitation portait le verset : “Va et toi aussi fais de même ! ” Lc 10, 37b

 

     L’ambiance était à la fête. Entourés de leurs familles, amis, frères et soeurs de Communauté, les nouveaux diacres ont témoigné de leur joie d’être au service de l’Eglise, de donner leur vie pour le Christ et de l’aimer plus que tout.
En mission, en France ou à l’étranger, ils poursuivront leur formation avant leur ordination presbytérale au printemps prochain.

 

La Communauté du Chemin Neuf, dans l’action de grâce, était heureuse d’accueillir Monseigneur Roland, aux côtés du Père François Michon, nouveau responsable de la Communauté du Chemin Neuf. La célébration a été suivie d’un repas sous les cèdres dans la douceur du soleil des Dombes.

copyright_6Source: chemin-neuf.fr 
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MANIFESTE DE LA FRATERNITE POLITIQUE

Il y a deux ans naissait la Fraternité politique du Chemin Neuf, un groupe de jeunes, déjà engagés ou désirant s’engager dans la vie politique, qui cherchaient un soutien fraternel et spirituel en s’unissant dans leur diversité de convictions.

Cet été, en Pologne, la fraternité politique a franchi une nouvelle étape de sa construction, suite à un appel lancé à Łódź lors du festival organisé par la Communauté Ils sont une quarantaine à s’être engagés à donner leur vie pour la justice et pour la paix.

Bénis par tous dans leur promesse d’engagement, ils vont se retrouver cette année dans différentes fraternités locales, à Varsovie, Londres, Paris, Lyon…, ainsi que lors de week-ends européens (Chartres, Berlin, Londres). En cette année particulièrement politisée en France, nous pouvons spécialement prier pour que ces jeunes soient forts et inspirés pour répondre aux enjeux cruciaux de leur temps.

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MANIFESTE DE LA FRATERNITE POLITIQUE 

Lodz, 24 juillet 2016

Parce que la politique est « la forme la plus haute de la charité »,
Parce que l’injustice nous indigne et que l’indifférence nous désole,
Parce que  nous ressentons une même « passion  politique »,
Nous donnons nos vies pour la justice et la paix, à travers un chemin d’engagement politique.

 

Parce que les grandes idées généreuses gagnent à être vérifiées par des réalisations concrètes,
Parce que nous n’avons pas peur de nous frotter à la réalité et de nous tromper,
Nous engageons dès aujourd’hui notre temps, notre énergie et nos talents au service des autres.

 

Parce que nous avons besoin d’« hommes politiques qui aient vraiment à cœur la société, Je peuple, la vie des pauvres » ( Evangelii Gaudium  205),
Parce que la famille est Je meilleur maillage de la  société,
Nous nous mettons en priorité au service des plus pauvres et des familles.

 

Parce que la sauvegarde de notre maison commune est aujourd’hui une question de vie ou de mort,
Parce que consommer moins et vivre sainement est devenu révolutionnaire,
Parce que nous sommes des êtres limités, et heureux de l’être,
Sans plus attendre, nous choisissons un mode de vie sobre et  joyeux.

 

Parce que le vide spirituel d’une société ouvre la voie au pire,
Parce qu’il faut du temps pour faire un homme
Parce que nous voulons nous appuyer sur nos héritages culturels pour être créatifs aujourd’hui,
Nous nous formons, et travaillons à la formation des autres.

 

Parce que nous ne sommes pas à l’abri des tentations de l’argent, de la séduction et du pouvoir;
Parce que le mal que nous combattons a aussi en nous ses  racines,
Nous nous laissons nous-mêmes réconcilier profondément.

 

Parce que la violence engendre la violence,
Parce que nous voulons construire des ponts plutôt que des murs,
Nous apprenons à pardonner à nos ennemis.

 

Parce que l’immédiat et le virtuel nous isolent,
Parce que nous avons besoin d’un lieu pour être vrais et faire confiance,
Parce que seul on va vite mais qu’ensemble on va loin,
Nous vivons la fraternité.
Parce que nos cultures, opinions et courants politiques ne sont pas des absolus,
Parce qu’il est possible de vivre paisiblement nos désaccords,
Parce que la rencontre avec l’autre différent nous rend plus intelligents,
Nous faisons  de  notre  diversité  un fondement  de notre fraternité.

 

ENSEMBLE NOUS VOULONS RESTAURER LE MONDE

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Élection du nouveau responsable et du Conseil de Communauté

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“Le vent souffle où il veut, et tu entends sa voix ; mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.” Jean 3, 8

14 aout 2016:

Action de grâces à l’Abbaye d’Hautecombe à l’issue des scrutins.
L’unité et l’écoute fraternelle ont accompagné ces deux jours d’élections.

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François Michon, prêtre, 50 ans, est le nouveau responsable de la Communauté du Chemin Neuf. Après avoir été responsable de la Communauté à Kinshasa pendant une dizaine d’années puis en France, il a été élu au premier tour comme berger.

Le Conseil de Communauté a été élu à son tour. Il est ainsi composé :

Etienne Vetö, prêtre, franco-américain, 52 ans, professeur à l’Université Pontificale Grégorienne à Rome,

Katarzyna Łukomska, mariée, polonaise, 52 ans, responsable de la Communauté en Pologne,

Michaela Borrmann, célibataire consacrée, allemande, 45 ans, membre de l’Eglise luthérienne, théologienne, responsable de la Communauté en Allemagne,

Dagmara Klosse, célibataire consacrée, polonaise, 42 ans, responsable internationale des célibataires consacrés de la Communauté.

Un autre conseiller a été nommé par François Michon et son Conseil :Ezéchiel Hébié, marié, burkinabé, 48 ans, responsable de la Communauté au Burkina-Faso.

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de gauche à droite : Michaela Borrmann, Ezéchiel Hébié, Katarzyna Łukomska, François Michon, Dagmara Klosse, Etienne Vetö.

Les autres nominations des conseillers (trois au maximum) se feront par la suite. Le Chapitre se poursuit pour déterminer les priorités pastorales des années à venir pour la Communauté. Que l’Esprit Saint poursuive son oeuvre au coeur de la Communauté et des 72 capitulants qui demeurent à Son écoute. Que notre intercession ne fléchisse pas.

Contact Presse : Prisca Horesnyi –

co***********@ch*********.org











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la croix

Mercredi 17 aout

Le P. François Michon, à la tête du Chemin-Neuf

Âgé de 50 ans, ce prêtre diplômé en sciences politiques et qui a passé près de dix ans en Afrique est un proche du fondateur, le P. Laurent Fabre.

Le P. François Michon, à la tête du Chemin-Neuf

Photo: Nicolas RHONE/Communauté du Chemin Neuf

Impressionnant, exigeant… Ce sont les premiers mots qui viennent à l’esprit du P. François Michon, 50 ans, élu dimanche à la tête de la communauté du Chemin-Neuf.

Si ce prêtre originaire de Bresse connaît bien cette communauté catholique à vocation œcuménique, où il a prononcé ses premiers vœux en 1988, il n’en succède pas moins au fondateur lui-même, le jésuite Laurent Fabre, qui passe ainsi le témoin après avoir tenu la barre durant pas moins de 43 ans.

Un défi de taille qui suggère au P. Michon ces propos de Jean Vanier, le fondateur de la communauté de l’Arche : « On ne remplace, ni ne succède à un fondateur. »

Une communauté à la dimension internationale

Pour présider aux destinées de ce jeune vaisseau déjà bien installé dans le paysage de l’Église, le choix des électeurs s’est donc porté sur un religieux expérimenté. Ordonné prêtre dans l’Institut du Chemin-Neuf par le cardinal Albert Decourtray en 1994, ce diplômé en sciences politiques a déjà eu par deux fois l’occasion de diriger la communauté en France, en étroite collaboration avec son fondateur. La première fois entre 1996 et 2003, la deuxième après un séjour de près de dix ans à Kinshasa (RDC) où il est parti fonder une communauté.

En plus de quarante ans, l’intuition consistant à faire vivre en étroite communion des prêtres, des laïcs et des célibataires consacrés s’est développée dans le monde entier. Le Chemin-Neuf rassemble aujourd’hui près de 2 000 personnes, dont 350 célibataires consacrés et le nombre de novices a plutôt tendance à augmenter.

Le nouveau responsable souligne aussi la dimension internationale de sa communauté, dont les effectifs en France ne pèsent désormais plus que 40 % de l’ensemble. C’est en Europe centrale, en Afrique et au Brésil que la croissance est la plus rapide. Une tendance que reflète le conseil de communauté où hormis un prêtre franco-américain, l’Hexagone n’est plus représenté.

Un futur lieu de référence et de formation hors de France

Pour accompagner cet essor, le P. Michon sait pouvoir s’appuyer sur les atouts d’une communauté encore jeune, mais solidement enracinée dans la tradition ignatienne. Outre le choix d’un futur lieu de référence et de formation hors de France, le nouveau responsable entend mettre l’accent sur la formation.

« Il faut du temps pour former un frère. Or aujourd’hui, la pastorale et la mission nous demandent bien plus… » Autre priorité, l’attention portée aux jeunes et leur capacité à vivre l’Évangile sur de nouveaux territoires comme Internet. Mais pas seulement.

« Depuis deux ans émerge dans la communauté une petite fraternité politique rassemblant les jeunes désireux de s’investir au nom de leur foi. L’Église doit plus que jamais être présente sur ce lieu de diversité et de confrontation qu’est la politique. Et c’est cela que nous vivons au Chemin-Neuf. »

Samuel Lieven

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Chapitre 2016 de la Communauté du Chemin Neuf

http://chemin-neuf.fr/fr/chapitre-de-la-communaute-du-chemin-neuf/

Le Chemin-Neuf, communauté catholique à vocation œcuménique, tient à partir de lundi 8 août, à l’abbaye d’Hautecombe (Savoie), un chapitre général historique : son fondateur s’apprête à passer la main après quarante-trois années à sa tête.

P Laurent Fabre

Le P. Laurent Fabre, jésuite de 76 ans et fondateur du Chemin-Neuf, revient sur les étapes de croissance de cette communauté aujourd’hui bien installée dans le paysage de l’Église.

La Croix: comment se porte votre communauté ?

P. Laurent Fabre : Elle est très paisible dans l’ensemble et, depuis notre crise en 1996, paraît unie. Nous le constatons en particulier chaque année pendant une semaine internationale qui rassemble les responsables de 30 pays. L’insertion dans les diocèses se passe généralement bien, et des ordres monastiques sont heureux que nous puissions reprendre les abbayes qu’ils sont obligés de quitter faute de vocations. Même si, pour être honnête, il nous arrive plus souvent de dire non que oui. Notre priorité va aux foyers d’étudiants et à l’évangélisation des jeunes.

Connaissez-vous un tassement des vocations comme d’autres communautés nouvelles ?

L.F. : Le nombre de novices a plutôt tendance à augmenter. Chaque année, 20 à 25 jeunes entrent dans la communauté, pensant être appelés au célibat consacré. Pour les couples, c’est plus difficile à compter, car ils n’ont pas un temps de noviciat fixe. Mais ce sont eux les plus nombreux. Et les Français ne sont plus la majorité.

> Lire aussi : Le Chemin-Neuf, de Hautecombe à Saragosse

Quarante-trois ans à la tête de la communauté… Cette durée ne vous a-t-elle pas été reprochée ?

L.F. : Je n’ai jamais été élu responsable « à vie », mais « sans terme fixé d’avance », cela veut dire que ce mandat peut durer peu ou très longtemps, comme ce fut mon cas. Cela fait déjà deux chapitres, soit quatorze ans, que je pensais à renoncer à ma charge. En 2009, nous étions en train de changer de statut canonique et à Rome on m’a conseillé de rester pour accompagner cette transition. Il me semble aujourd’hui que l’heure est venue…

Quelle relecture faites-vous des crises que votre communauté a connues ?

L.F. : L’histoire de l’Église montre qu’il n’y a pas de croissance sans crises. Nous aussi avons vécu une tempête douloureuse au lendemain du chapitre de 1995, et cinq membres qui avaient des responsabilités importantes dans la communauté nous ont quittés. Certains parlaient de « crise de pouvoir »,d’autres de « crise œcuménique », d’autres étaient sensibles à certaines polémiques qui visaient globalement les communautés nouvelles. En fait, comme souvent dans l’histoire de l’Église, les questions de pouvoir et de personnes étaient bien réelles. Je regrette d’avoir tardé dans certaines prises de décision. Il fallait trancher dans le vif et expliquer pourquoi… j’ai trop hésité.

Qu’est-ce qui vous a sauvés ?

L.F. : D’une part nous avons été soutenus par l’Église. Le cardinal Albert Decourtray (comme ses successeurs) rencontrait notre Conseil deux heures chaque trimestre. Cela n’a pas été le cas de toutes les communautés, certaines contournant en quelque sorte sa médiation. D’autre part, l’expérience de discernement dans la compagnie de Jésus (je suis entré au noviciat des jésuites il y a une cinquantaine d’années) a joué un rôle. Très vite, nous avons établi une dimension démocratique. Depuis le début de la communauté, je n’ai jamais pris une décision seul.

La présence des laïcs a-t-elle aidé également ?

L.F. : Oui, je dirais que ce qui a été notre force, c’est d’abord la mixité hommes-femmes et celle des états de vie (couples et célibataires). Nous vivons le plus possible le partage des responsabilités entre clercs et laïcs. Les femmes notamment ont une place très importante à tous les niveaux : plusieurs d’entre elles sont responsables de pays, comme aux Pays-Bas ou pour la Martinique.

Nous avons aussi vécu dès le début la confrontation de la diversité internationale et des différentes confessions chrétiennes. L’intégration de cette diversité nous a certainement rendus plus solides. Elle est choisie délibérément et doit être souvent rechoisie. C’est un patient travail d’unité qui nous aide à comprendre le quatrième vœu que prononcent nos membres engagés à vie :« Donner notre vie pour l’unité des chrétiens. »

Lire aussi : Pour le Chemin-Neuf, l’unité n’a pas de frontières

Tout cela, est-ce l’héritage du renouveau ?

L.F. : Probablement. Comme disait le P. Michel de Certeau dans la revue jésuite des Études, Mai 68 était un mouvement de « prise de parole ». Je crois que cela correspond à ce que le Renouveau a de plus profond. Pour moi et pour ceux de ma communauté, un groupe de prière est un lieu par excellence où nous sommes à l’écoute de l’Esprit qui peut prendre la parole parmi nous… y compris par celui qui vient d’arriver.

Le renouveau ne souffre-t-il pas d’un certain essoufflement ?

L.F. : Il y a certainement un tassement des groupes de prière en France. Mais sur le plan mondial, il y a encore une très grande vitalité, avec des initiatives très nombreuses. Comme ce prêtre de la télévision colombienne qui a lancé un projet de construction pour les enfants des rues. C’est devenu une ville de 60 000 habitants… L’Esprit Saint est inventif, à la mesure des problèmes de notre temps. L’histoire de l’Église est jalonnée de renouveaux. Ce qui est original dans le renouveau actuel, c’est sa dimension œcuménique – même si elle est moins perceptible en France que dans d’autres parties du monde.

On parle beaucoup de l’échange des dons. De fait, les parcours Alpha nous sont venus des anglicans. La réciproque, c’est qu’aujourd’hui ils nous ont sollicités pour animer une formation d’une année dans le palais de Lambeth où vit le primat de la Communion anglicane, dans laquelle nous proposons les trente jours d’exercices spirituels de saint Ignace. Sur le plan de l’aide aux plus pauvres, dans l’aide aux réfugiés, les frontières confessionnelles tombent également. Et tout cela ne fait que commencer, l’œcuménisme va avancer !

En quoi les interpellations du pape François vous rejoignent-elles ?

L.F. : Lors d’une rencontre avec le Renouveau qui rassemblait 55 000 personnes, le pape nous a demandé de partager la grâce du baptême dans l’Esprit Saint avec l’ensemble de l’Église. Or c’est précisément pour cela que je me bats depuis que j’ai vécu cette expérience. Elle n’est rien d’autre que d’expérimenter la Pentecôte ou la venue de l’Esprit Saint pour vivre son baptême en adulte et renouveler sa pratique des sacrements. Mais cette orientation a encore du mal à entrer dans les paroisses.

Pourquoi avez-vous accepté de venir à Tibhirine ?

L.F. : La proposition nous avait déjà été faite deux fois. Nous l’avions refusée, par peur, peut-être, ou parce que ce n’était pas le moment… et puis l’évêque de Constantine, devenu administrateur apostolique d’Alger, est revenu à la charge, et nous avons accepté. Le 15 août, deux frères dont un prêtre parlant arabe et deux sœurs du Chemin-Neuf seront à Tibhirine. Pour l’instant, la discrétion nous semble de mise. Cela implique pour nous de nous initier au dialogue interreligieux.

Lire aussi : À Tibhirine, la mémoire de sept vies données

Au moment de quitter votre responsabilité, quel message désirez-vous laisser ?

L.F. : En bon jésuite, j’ai toujours considéré qu’Ignace était le véritable fondateur du Chemin-Neuf. Que serait la communauté sans la spiritualité ignatienne ? J’aime beaucoup cette description d’Ignace par son secrétaire particulier : “Il avançait sur un chemin qu’il ne connaissait pas – moi j’ai pensé au Chemin-Neuf –, il ne précédait pas l’Esprit Saint mais fortiter et suaviter, il se laissait conduire par Lui » – c’est-à-dire avec force et avec goût. C’est ce que j’ai essayé de vivre pendant quarante-trois ans. De ne pas trop décider par moi-même, me laisser conduire sur un Chemin-Neuf que je ne connaissais pas mais que je reconnaissais, pas après pas, à la force et à la joie que donne l’Esprit.


► Le Chemin-Neuf, une communauté internationale

Fondée en 1973, la communauté du Chemin-Neuf, association publique de fidèles, est présente dans 30 pays, avec 1 800 membres dont près de 700 couples et 340 célibataires consacrés. Parmi ces membres, 300 sont engagés à vie. Elle repose sur 4 piliers : la formation spirituelle et théologique, le service des plus pauvres, le travail pour l’unité (engagement œcuménique), l’évangélisation des jeunes et des couples (Cana).

Elle tient son chapitre général du 8 au 22 août. Ce chapitre se réunit tous les sept ans, en présence de 72 délégués élus par les différents pays et les responsables des grandes missions internationales. Parmi les enjeux de ce chapitre, outre l’élection « sans terme fixé d’avance » du nouveau supérieur (« berger ») et de 4 des 7 membres du conseil (3 sont nommés), figurent la question des familles missionnaires et l’écologie.

Recueilli par Dominique Greiner et Céline Hoyeau
Source: La Croix du 26 aout 2016

 

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Messe de passation à l’abbaye de Melleray

30 JUIN 2016 – MELLERAY

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Dimanche 19 juin 2016 l’abbaye cistercienne de Melleray est confiée à la Communauté du Chemin Neuf après un an de vie ensemble, frères et sœurs de la Communauté du Chemin Neuf et frères cisterciens rattachés à ce lieu. (Voir article de “la Croix” 1/9/15)

Les pères abbés, mères abbesses, moines et moniales de différents monastères cisterciens (Cîteaux, Rivet, La Trappe, Port-du-Salut, Bellefontaine, Bricquebec, Le Mont des Cats, Timadeuc, Laval…) sont présents pour accompagner leurs frères dans ce passage de relais.

     « C’est avec émotion que je prends la parole, au nom de mes frères, en cette circonstance toute particulière que nous sommes en train de vivre en cette chère Abbaye de Melleray. (…) Merci à vous tous, amis du monastère en particulier, d’être venus si nombreux pour nous accompagner dans cette démarche de transmission, de passage, d’une communauté cistercienne aux origines bien anciennes à une Communauté nouvelle, si récente et si dynamique pour notre Eglise d’aujourd’hui, la Communauté du Chemin Neuf. (…) Il n’était pas pensable que ce lieu d’église porté par les moines cisterciens et le peuple chrétien des environs depuis 900 ans, devienne une propriété privée. » (Dom Gérard, Père Abbé de l’Abbaye de Melleray.)

Aujourd’hui, frères et sœurs de la Communauté, moines et moniales cisterciens prient côte à côte, vivant une réelle communion fraternelle. Chants grégoriens et chants du renouveau s’alternent. Monseigneur James, évêque de Nantes, préside la cérémonie de passation. Au cœur de la célébration, où plus de 900 personnes sont présentes pour assister à l’événement, Dom Gérard, Père Abbé de l’Abbaye de Melleray, remet les clefs de la porte principale du bâtiment au Père Laurent Fabre, Fondateur et Supérieur Général de la Communauté du Chemin neuf ; un geste symbolique, chargé de sens.

     « Il y a bien sûr le cadeau de ce lieu magnifique, des murs, des hectares… mais tout ça ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est bien sûr l’héritage spirituel.» (Père Laurent Fabre.)

A l’issue de la messe, les frères et sœurs des deux communautés se retrouvent pour une photo qui à tout l’air d’une photo de « famille ». Photo qui en tout cas, marquera l’histoire de l’Eglise de la région et de ces deux communautés.

© 2016 Communauté du Chemin Neuf: Photos, vidéo, textes
https://youtu.be/tboKLSsAGg0

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